Etre conscient de soi, est-ce être maître de soi ?
Publié le 08/09/2005
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Être maître de soi est une condition nécessaire a la liberté d'un individu. Or, comme le prétend la thèse de Descartes la conscience ainsi que la volonté fonde la liberté car le sujet est libre dans la mesure où il se sent libre lorsqu'il choisit: il est indépendant. Un être dépourvu de conscience de soi ne serai alors pas libre car incapable de faire des choix réfléchis. Être conscient de soi est donc une condition pour être maître de soi. Mais est elle suffisante? D'autre paramètres semble intervenir en ce qui concerne la maîtrise de soi: tel que l'inconscient ou même des facteurs extérieurs à l'individu qui peuvent l'influencer ou le forcer à faire certains choix. Mais la connaissance du psychisme de l'homme ne pourrait elle pas lui permettre de mieux se connaître et ainsi accroitre sa maîtrise de soi?
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L'idée de conscience a été explorée, la conscience a été définie de nombreuses fois afin d'essayer de comprendrecet aspect de l'être humain, et l'être humain lui-même.
Les hommes sains s'esprit sont conscient d'eux-mêmes.
Maiscela veut-il dire qu'ils sont maîtres d'eux-mêmes ? Le fait de savoir ce qu'il se passe autour de nous, de savoir quenous pensons, d'être conscients de ce que nous faisons, voyons ou touchons fait-il de nous des individus possédantun total contrôle de ce que nous sommes ? Il peut alors y avoir deux réponses opposées, à savoir : la connaissancede notre conscience seule permet d'être le maître à bord, la conscience étant l'élément clé de l'être pensant, oubien, à l'opposé (ce qui sera donc notre deuxième partie), le fait d'être conscient de soi ne suffit pas à être maîtrede soi, puisque la conscience n'est qu'une infime partie de ce que nous sommes, et que nous ne saurons jamaiscomplètement toutes les intentions de nos actes.
La conscience est l'élément clé de notre être, et si nous sommes conscients de nous-même, si nous sommesconscients d'exister et de ce qu'il y a autour de nous, alors, à moins d'être fou, et le fou n'a pas de conscienceréelle, nous sommes conscients de ce que nous pensons, conscients de nos réactions vis à vis du monde qui nousentoure, nous savons ce qui se passe dans notre tête, et ainsi, nous pouvons nous maîtriser.
En effet, je suiscapable d'organiser mes idées, mes pensées, donc les maîtriser, dans le cas de démonstrations logiques oumathématiques par exemple, puisque je suis consciente de ce que je fais.
Et s'il nous arrive de nous tromper, commedans le cas d'un lapsus, c'est par fatigue, ou par inadvertance, car notre état conscient ne possède pas toutes cescapacités.De plus, si nous sommes dans cet état conscient, étant donné que nous sommes beaucoup plus que de simplesanimaux puisque des êtres pensants, et supérieurs, nous savons contrôler nos pulsions, nos instincts animaux, yfaire face.
Nous pouvons croire en ce contrôle de nous-mêmes, car nous dirigeons nos actes, notre pensée nousguide, c'est bien nous qui décidons de faire telle ou telle chose, personne d'autre que nous ne contrôle nosmouvements ! Et à moins d'être fous, nous ne faisons pas des choses insensées sans savoir pourquoi, car nous nousmaîtrisons, à l'aide de nos pensées.
Le corps, considéré alors comme un unique mécanisme sans lequel nous serionsdes êtres purs, est donc la seule chose qui nous rattache au monde animal, la seule chose qui implique que nousdevons nous contrôler, et nous maîtriser.Ainsi, en tant qu'êtres conscients et supérieurs, nous serions totalement maîtres de nous-même.
Mais la réductionde notre corps à un mécanisme pur, la réduction de notre esprit à ce dont nous sommes conscient uniquement, neserait-il pas plutôt une simplification du fonctionnement de la nature humaine, ou son idéalisation exagérée ?
En effet, nous avons des instincts naturels souvent utiles et même intéressants, et des intuitions qui adviennentsans que nous en donnions l'explication : nous ne maîtrisons donc pas leur apparition dans notre esprit, nous ne lescontrôlons pas puisque nous ne savons pas d'où viennent ces pensées subites.
De même, nous ne maîtrisons pasnos pulsions animales : nous pouvons y faire face, y renoncer, mais nous ne pouvons pas les empêcher d'exister :nous ne sommes donc pas maîtres de nous-même.L'absence de maîtrise, ou plutôt la maîtrise incomplète de nous-même peut s'expliquer aussi grâce à l'hypothèse del'inconscient : beaucoup de choses en nous nous sont inaccessibles, beaucoup que nous ne connaîtrons peut-êtrejamais.
En effet, le conscient n'est qu'une infime partie de nos êtres, être conscient de soi n'est qu'une infime partde ce que fait notre esprit : quand nous sommes conscients, nous n'avons « sous les yeux » que la plus petitepartie de nos pensées, de nos désirs.
Ainsi, nous sommes conscients de nous mais nous sommes aussi conscientsque la majorité de nous-même nous est cachée, si bien sûr nous admettons l'hypothèse de l'inconscient.
Et lesrêves, dont les images sont si folles qu'on se demande « d'où elles sortent », les lapsus qui sont souventrévélateurs, autant de messages de l'inconscient qui nous prouvent que nous ne sommes pas totalement maîtres denous-même, mais uniquement de notre conscience..
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