Ethique appendice du livre I de Spinoza: déterminisme et religion
Publié le 18/05/2022
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«
Robin
BOIRIN
Term 15
DM – Explication linéaire Spinoza.
Le texte dont nous proposons l’explication est un texte de Spinoza, extrait de
l’Ethique appendice du livre I.
Ce texte traite tout particulièrement de la science,
de la religion et du pouvoir théologico-politique, et de la vérité.
Spinoza critique
sévèrement la conception finaliste de la nature défendue par les théologiens et
les métaphysiciens, qui leur permet de maintenir le peuple dans l’ignorance et
d’assurer leur autorité.
Le texte se compose de 2 parties.
La première partie
l’exposition critique de la conception finaliste de la nature défendu par les T et M
avec l’exemple d’une pierre qui tombe et tue les passants.
La seconde, traite de
la persécution du savant par les autorités théologico-politiques, dans le but de
maintenir leur autorité auprès d’un peuple laissé volontairement dans
l’ignorance.
Autrement dit, pour Spinoza, non seulement la religion est une
source d’ignorance mais, elle est aussi une source de manipulation qui prive les
hommes de leurs libertés, y compris politique… La religion serait donc par
Spinoza une imposture qu’il s’agit de dénoncer.
Dans les trois premières lignes est exposée la proposition selon laquelle les
hommes naissent sans connaissance des causes des choses mais seulement avec
l'appétit de ce qui leur est utile.
Notons d'abord que l'appétit est l'appétit de ce
qui est utile.
Tout être tend à persévérer dans son être, dit souvent Spinoza.
L'appétit n'est donc pas un quelque chose qui devrait être condamné ou maîtrisé
comme le demande une tradition qui unit certains des philosophes grecs et la
plus grande partie des chrétiens.
Pour un platonicien ou un chrétien, l'appétit est
non seulement mauvais parce qu'il se rapporte aux choses sensibles, mais aussi
erroné ; il se trompe de but et nous conduit dans les souffrances.
Pour Spinoza,
il n'y a rien de tel.
De plus, cet appétit de ce qui leur est utile n'est pas quelque
chose de purement corporel, puisqu'ils en ont conscience ; c'est d'ailleurs en tant
qu'il est conscient de lui-même que l'appétit est nommé Désir.
L'appétit pour ce
qui est utile et la conscience qui l'accompagne ne sont donc pas des accidents,
ou des mauvaises tendances dont on pourrait se débarrasser par la méditation,
l'ascèse ou la catharsis.
Ils sont au contraire constitutifs de l'essence de
l'homme.
Il est impossible de penser l'homme spinoziste sans penser d'abord
cette tendance fondamentale, cet « effort », ce conatus qui est à la fois
impulsion irrésistible et visée consciente.
Mais cet appétit conscient existe chez
un homme qui ignore les causes réelles des choses et singulièrement les causes
qui font que lui-même existe, à tel ou tel désir, tel ou tel appétit.
De ceci
découlent un certain nombre de conséquences importantes, qui sortent du.
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