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Étatisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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Le rôle de l'État n'est pas d'intervenir dans les croyances religieuses des citoyens qu'il gouverne, mais de garantir leurs libertés fondamentales, aussi bien sur le plan physique que moral. C'est par sa laïcité, son impartialité en matière de religion, que l’État peut assurer la liberté de pensée de chacun. Dans cette perspective, il n'a donc pas à se préoccuper de la religion de ses citoyens. Cependant, et

sans nier les principes émis ci-dessus, on peut aussi répondre «oui» à la question, lorsqu'il s'agit pour l'État de faire respecter la liberté de croyance. Son intervention dans le domaine religieux se justifie dans les cas où la croyance religieuse porte atteinte aux libertés de chacun et dépasse le cadre de la liberté de pensée, comme c’est le cas, par exemple, du terrorisme engendré par le fanatisme religieux.

« H Le pouv oir r eligieux de l'État est illégi tim e l.,___, J -= -~[·]~1 En se préoccupant de la religion de ses citoyens, l'État outrepasse ses pouvoirs, dans la mesure où la croyance religieuse ne relève pas du domaine public mais de la conscience individuelle.

L'État doit pré- 1 server la liberté et non la religion Il La croyanc~ religieuse ne const1tuant pas une menace pour la paix civile , l'État n'a pas à • Une maje sté souveraine esttllnue peu' injuslll CJB'Id elle veut prescrire queHes opinions doivent émouvoir leur Ame de d6votion en­ vers Dieu .• Baruch Spinoza s'en préoccuper.

«Le ma­ gistrat civil, pas plus que les autres hommes , n'a été chargé du soin des âmes»: cette phrase de Locke vise à montrer que cha cun est libr e d 'ass ur e r son salut d e la façon qu 'il c roit la meill eure, sans que cela concerne l'État, dont le pouvoir se limite au maintien des libertés de chacun.

La libre-pensée échappe à l'État P ersonne ne peut contraindre un in­ dividu à adopter un e croyance religieuse plu­ tôt qu'une autre , car «ces choses sont du droit de chacun , du droit dont per­ sonne , le voulût -il , ne peut se dessaisin >, affirme Spi­ noza.

Quels que soient les moyens de coerci­ tion emplo yés par l'État, il n e peut pas co ntraindr e un être dou é de raison à cro ire en un dogme re­ ligie u x.

La religion est. »

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