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Est-on d'autant plus libre qu'on a des raisons d'agir comme on le fait ?

Publié le 08/12/2013

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En agissant avec des raisons, c'est agir de façon justifiée c'est à dire avec des motifs et des motivations. A travers cette question, on se demande si l'individu agit d'autant plus librement que ses actes sont beaucoup plus justifiés et motivés par des raisons ; bref, que l'on est plus raisonnable. Ainsi, faut-il être plus raisonnable pour être libre ? On se questionne donc sur les degré de la liberté humaine c'est à dire le degré le plus faible ou le plus élevé. Il s'agit aussi de se demander ce qui peut permettre à l'homme d'accéder à la liberté dans son existence. Or, une condition à la liberté c'est à dire toujours savoir pourquoi on agit ainsi, toujours être raisonnable, bref toujours maîtriser sa conduite, n'est-ce pas une condition trop contraignante qui va à l'encontre de la véritable liberté ? La liberté n'est-ce pas plutôt l'absence de contrainte ? N'est-ce pas plutôt faire ce que l'on veut ? Encore faudrait-il avoir des raisons d'agir puisque pour faire ce que l'on veut , il faut savoir ce que l'on veut. Alors comment faire ce que l'on veut sans avoir des raisons d'agir ? Encore faut-il éviter le désir et les pulsions humaines. Alors quelle est la véritable liberté : celle du plaisir ou celle de la conduite raisonnable, sage ?  I. Etre libre, c'est satisfaire ses désirs Faut-il être nécessairement raisonnable pour être libre ? ce conduire avec raison est une exigence contraignante pour la liberté. Le mot liberté est en général assimilé à l'expression : « faire ce qu'il nous plait », ou encore « suivre son bon vouloir ». Donc, la liberté, c'est accomplir ses désirs sans contraintes. Par exemple, je vais à un match de rugby par envie, rien ne s'impose à moi. Ne dépendre de rien que de son bon plaisir, c'est prendre plaisir à faire les choses, c'est être libre. En effet, qu'est-ce que la liberté si elle n'est pas l'abandon de l'homme à ses pulsions du désir, à la spontanéité de l'existence naturelle qui est la plus libre qu'il soit, parce qu'elle satisfait une tendance naturelle. Or il est impossible de s'épanouir, de faire son bon plaisir, quand on est ...

« l'homme à ses pulsions du désir, à la spontanéité de l'existence naturelle qui est la plus libre qu'il soit, parce qu'elle satisfait une tendance naturelle.

Or il est impossible de s'épanouir, de faire son bon plaisir, quand on est sous la contrainte.

La spontanéité ne peut pas être raisonnable ni calculée sans quoi elle n'est plus.

Être libre, c'est vivre en improvisant, c'est ne pas se donner de plan, ne pas se contrôler soi-même.

« carpe diem » : « Profite du jour ! » dit la morale hédoniste qui assimile le bonheur et le plaisir.

C'est certes le bonheur qui est ici défini mais il est défini comme cette liberté par rapport au souci qu'entraînerait une volonté de toujours mesurer ces conséquences des ses actes  indéfiniment sur la sagesse des actes.

Bref, d'être trop raisonnable.

Dans cette logique, on le voit bien : être raisonnable à une influence néfaste sur la liberté.

Toujours réfléchir avant d'agir alourdi les actes, les rendent moins libre et qui risque de nous faire rater le bonheur.

Dans Gorgias de Platon, l'un des personnage, Kalliklès soutient même qu'être raisonnable, sage, c'est toujours démissionner, c'est sacrifier son plaisir plutôt que d'avoir le courage d'assouvir ses désirs.

C'est même se soumettre à la contrainte sociale.

La liberté est, chez Kalliklès, définie comme le courage de s'affirmer et se fait le défenseur d'une liberté sans entrave consistant à ne faire que ce qu'il plait, à agir sous l'impulsivité du désir.  Transition : Faut-il pour autant dire « soyons fou ».

Est-ce la seule manière d'être libre ? Est-ce la seule essence de la liberté ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une illusion de la liberté ? N'est ce pas aussi une liberté risquée prise au piège des désirs les plus irrationnels ?  II.

Liberté et raison Agir sous l'impulsion du désir ou sous l'attractivité du plaisir ne suffit pas pour définir une parfaite liberté.

En effet, je peux me précipiter dans la servitude comme un animal se jette dans un piège car il a vu l'appât mais pas le filet.

Spinoza écrit dans le traité théologico-politique au chapitre XVI : « on pense que l'esclave est celui. »

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