Est-on d'autant plus libre qu'on a des raisons d'agir comme on le fait ?
Publié le 08/12/2013
Extrait du document
«
l'homme à ses pulsions du désir, à la spontanéité de l'existence naturelle qui est la plus libre qu'il soit, parce
qu'elle satisfait une tendance naturelle.
Or il est impossible de s'épanouir, de faire son bon plaisir, quand on est
sous la contrainte.
La spontanéité ne peut pas être raisonnable ni calculée sans quoi elle n'est plus.
Être libre,
c'est vivre en improvisant, c'est ne pas se donner de plan, ne pas se contrôler soi-même.
« carpe diem » : «
Profite du jour ! » dit la morale hédoniste qui assimile le bonheur et le plaisir.
C'est certes le bonheur qui est ici
défini mais il est défini comme cette liberté par rapport au souci qu'entraînerait une volonté de toujours
mesurer ces conséquences des ses actes
indéfiniment sur la sagesse des actes.
Bref, d'être trop raisonnable.
Dans cette logique, on le voit bien : être
raisonnable à une influence néfaste sur la liberté.
Toujours réfléchir avant d'agir alourdi les actes, les rendent
moins libre et qui risque de nous faire rater le bonheur.
Dans Gorgias de Platon, l'un des personnage, Kalliklès
soutient même qu'être raisonnable, sage, c'est toujours démissionner, c'est sacrifier son plaisir plutôt que
d'avoir le courage d'assouvir ses désirs.
C'est même se soumettre à la contrainte sociale.
La liberté est, chez
Kalliklès, définie comme le courage de s'affirmer et se fait le défenseur d'une liberté sans entrave consistant à
ne faire que ce qu'il plait, à agir sous l'impulsivité du désir.
Transition : Faut-il pour autant dire « soyons fou ».
Est-ce la seule manière d'être libre ? Est-ce la seule essence
de la liberté ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une illusion de la liberté ? N'est ce pas aussi une liberté risquée prise au
piège des désirs les plus irrationnels ?
II.
Liberté et raison
Agir sous l'impulsion du désir ou sous l'attractivité du plaisir ne suffit pas pour définir une parfaite liberté.
En
effet, je peux me précipiter dans la servitude comme un animal se jette dans un piège car il a vu l'appât mais
pas le filet.
Spinoza écrit dans le traité théologico-politique au chapitre XVI : « on pense que l'esclave est celui.
»
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