Est-il vrai qu'une seule expérience bien faite suffise à l'établissement d'une loi?
Publié le 20/02/2004
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BIEN (lat. bene, bien; bonus, bon)
Phi. Ce qui est objet d'approbation ou de satisfaction. Pour les Anciens, le Bien est la finalité naturelle de la volonté, étant d'abord ce qui fait du bien, le profitable. Le problème éthique essentiel est alors de distinguer les « faux biens », les biens trompeurs qu'on recherche tant qu'on ignore qu'ils n'en sont pas, des « vrais biens », ceux qui nous sont vraiment utiles. Mot Le Bien se définit comme la norme suprême dans l'ordre éthique, ce vers quoi doit tendre toute action morale.
EXPÉRIENCE (lat. experientia, essai, épreuve)
Gén. L'Expérience est d'abord Expérience vécue, instruction acquise par l'usage de la vie. Toutefois le vécu n'est pas la vie. Avoir de l'Expérience , ce n'est déjà plus la vivre mais déjà l'avoir vécue et la penser : d'où l'aspect théorique et abstrait de tout vécu. Phi. On distingue classiquement deux sens du concept d'Expérience : soit les données ou impressions sensibles, qui sont comme la matière première de notre connaissance, soit l'Expérience elle-même conçue comme résultat, c.-à-d. déjà comme construction, « mise en forme du donné sensible par les principes a priori de l'esprit » (Kant). expérimentation.
Épist. Les lois scientifiques établissent entre les faits des rapports mesurables, universels, nécessaires, qui autorisent la prévision. Voir déterminisme. Mor. La loi morale est la règle normative dictée à l'homme par sa raison pratique. Elle énonce le principe d'action universel et obligatoire auquel tout être raisonnable doit conformer ses actes pour réaliser son autonomie. devoir, impératif. Phi. pol. La loi civile est la règle ou l'ensemble des règles coercitives établies par l'autorité souveraine d'une société. droit positif. La loi naturelle droit naturel.
BIEN : Au sens éthique, ce qui est conforme à l'idéal de la moralité, qui doit être recherché pour lui-même indépendamment de son utilité. Il mérite l'approbation d'une conscience droite. Sa possession seule peut procurer le bonheur (ou souverain Bien).Liens utiles
- Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est démontrable et contrôlable par l'expérience ? Ce qui échappe à ce contrôle est-il nécessairement faux ou mensonger ?
- Une loi, suivant sa véritable notion, n'est pas tant faite pour limiter, que pour faire agir un agent intelligent et libre conformément à ses propres intérêts : elle ne prescrit rien que par rapport au bien général de ceux qui y sont soumis.
- La loi est-elle faite par les faibles ?
- Une seule expérience suffit-elle à vérifier une loi ?
- Quelles sont dans l'intelligence les idées et les principes irréductibles à l'expérience? — Quelle en est la portée légitime? — Est-il vrai que ces idées et ces principes ne représentent que des lois formelles de la pensée, des conditions à la fois subjectives et nécessaires, subjectives parce qu'elles sont nécessaires ?