est il vrai que l'ignorant n'est pas libre ?
Publié le 19/11/2012
Extrait du document
«
impératif nous démontre qu’une personne voulant définir en quoi consiste la liberté est
obligé de prescrire un certain comportement et ainsi se contredis lui-même.
Cette
opposition n’a lieu que si la notion de liberté est définie uniquement comme étant une
absence de contraintes.
Dans ce cas, l’absence totale de contrainte suppose qu’il n’y a
plus rien dans le monde qui me résiste.
En cela, il ne faudrait plus que j’ai de corps ou de
conscience, car ceux-ci me limitent et ne me permettent pas de tout faire.
Ainsi, la liberté
sans plus aucune contrainte corresponds a la non existence : à la mort.
Cependant, la mort
est l’absence de toute liberté, puisqu’en étant mort je ne peux plus rien faire.
Ainsi, la liberté ne peut pas être définie comme absence de contraintes car celles-ci
structurent les possibilités.
Par exemple, les règles d’un jeu servent à le structurer : sans
elles, le jeu n’est pas possible.
Ainsi, même si les règles sont ressenties comme entravant
notre liberté, nous ne pourrions agir sans elles, et donc nous ne pourrions pas nous
considérer comme étant libre.
C’est pour cela que le savoir et le besoin de savoir ce que
nous faisons n’est pas incompatible avec la notion de liberté.
Selon Descartes, « L’indifférence est le plus bas degré de la liberté ».
En ce sens,
Descartes critique la notion de liberté qui serait une absence de détermination.
Il faut
donc savoir ce que nous faisons pour pouvoir être libre en l’accomplissant.
En d’autres
termes, l’indétermination et le faite d’être indifférent aux différents évènements ne nous
rends pas plus libre.
La liberté, c’est peut-être ce que l’on veut, mais encore faut-il avoir
un « vouloir » déterminé.
Cependant, ce qui détermine ce que je veux est mon savoir,
c’est-à-dire la connaissance de ce qui est bon pour moi.
Ainsi, en étant indifférent, je ne
« veux » plus rien, donc je ne « fais » plus rien et donc je ne « fais pas ce que je veux »,
donc je ne suis pas libre.
Néanmoins, ce cas est différent du cas où je veux ne rien faire.
Dans ce cas, notre volonté est déterminée par le rien.
Par exemple, si nous voulons être
paresseux, notre volonté est claire.
Ce n’est donc pas la même chose que « ne rien vouloir
faire ».
De plus, d’après Kant, la liberté réside uniquement dans l’autonomie, c’est-à-dire,
l’obéissance a la loi morale (« Nul n’est censé ignorer la loi » d’après Aristote) qui assure
notre indépendance, tout en étant issus de la raison.
Ainsi, d’après cette définition, un
ignorant n’est pas libre car il ne connait pas la loi, il se contente de la subir sans la
comprendre, sans utiliser sa raison.
De plus, une personne ignorante ne peut pas faire de choix cohérent, puis qu’elle ne
connait pas toutes variables du problème.
Par exemple, avant que nous sachions que
tabac était cancérigène, tout le monde était libre de fumer.
Au jour d’aujourd’hui, alors
que nous savons que ce produit est nocif pour la santé, les adultes sont toujours libres
d’en fumer, cependant, le fait de savoir que ce produit est nocif va influencer les choix.
Ainsi, l’imbécile qui ne connait pas la nocivité de la cigarette qu’il fume, même s’il est
libre d’en fumer, ne fait pas réellement le choix.
En cela, le faite de savoir, contribue à
faire augmenter le nombre de choix.
Celui qui a plus de choix et qui les choisis avec sa.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Est-il vrai que l'ignorant n'est pas libre?
- Dans la République, VII, 540 d-541 b, Platon dit que le vrai philosophe est un homme libre qui, à la tête de la cité, voit la justice « comme la chose la plus importante et la plus nécessaire ». Or, on sait que la cité est organisée selon un ordre hiérarchique clairement défini et contraignant et que « l'homme lui ressemble ». Comment démêler ce paradoxe apparent ?
- Spinoza, Traité théologico-politique: l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif[1] de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage...
- Vous expliquerez, discuterez et commenterez ce jugement de Sainte-Beuve sur Carmen : Je viens de lire Carmen de Mérimée, c'est bien, mais sec, dur, sans développement ; c'est une Manon Lescaut plus poivrée et à l'espagnole. Quand Mérimée atteint son effet, c'est par un coup si brusque, si court, que cela a toujours l'air d'une attrape... Le style de Mérimée a un tour qui n'est qu'à lui; mais ce n'est pas du grand art ni du vrai naturel. Le vrai naturel est autrement large et libre que
- Hegel: l'ignorant n'est pas libre