Est-il raisonnable de vouloir maîtriser la nature ?
Publié le 08/05/2013
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• Recherche des idées Le sujet prend un premier sens dans le domaine épistémologique ou, plus simplement, dans le registre de la science. À quoi aspire en effet le savant ? À maîtriser la nature afin d'en connaître le fonctionnement coutumier et d'être en mesure de prévoir (et non de prédire) les effets de causes données. C'est le principe du déterminisme et le rôle des lois, qui mettent au jours les relations régulières entre les phénomènes : telles causes étant données, tel effet s'ensuivra nécessairement. Si l'on modifie les causes, on aura donc par contrecoup prise sur les effets. Si l'on prévoit que tel volume de précipitations entraînera la crue du fleuve, on peut ainsi édifier une digue, et empêcher la crue. Il y a donc un enjeu directement pratique et même pragmatique dans la maîtrise de la nature : éviter des catastrophes, par exemple, ou sauver des vies humaines (à quand la maîtrise du virus du Sida, pour découvrir le vaccin salvateur ?). Mais dans le projet de maîtrise se glisse bien souvent une volonté de dominer, d'imposer son ordre à la nature, sans la respecter. De là par exemple les catastrophes écologiques, imputables à l'homme, cette fois. Alors, jusqu'où peut et doit-on aller dans la volonté de tout dominer? Celle-ci ne risque-t-elle pas de faire sombrer l'homme dans une forme de folie (pensons aux enjeux du clonage) ? C'est l' éthique qui a en ce cas pour rôle de limiter l'ambition de l'homme.
Il s'agit d'examiner un paradoxe. D'un côté, l'homme est la seule créature
capable de comprendre la nature par la pensée. Il est donc légitime
qu'il tente de pénétrer toujours plus profondément le fonctionnement de
cette montre aux multiples rouages, de façon à mieux s'y repérer et à pouvoir
en tirer profit ou s'en protéger. Mais d'un autre côté, l'univers le
comprend, l'engloutit et le dépasse. L'homme doit donc le respecter, s'il
entend s'y retrouver.
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LA NATURE
• Recherche des idées
Le sujet prend un premier sens dans le domaine épistémologique ou,
plus simplement, dans le registre de la science.
À quoi aspire en effet le
savant ?
À maîtriser la nature afin d'en connaître le fonctionnement cou
tumier et d'être en mesure de prévoir (et non de prédire) les effets de
causes données.
C'est le principe du déterminisme et le rôle des lois, qui
mettent au jours les relations régulières entre les phénomènes : telles
causes étant données, tel effet s'ensuivra nécessairement.
Si
l'on modifie
les causes, on aura donc par contrecoup prise sur les effets.
Si !'on prévoit
que tel volume de précipitations entraînera la crue du fleuve, on peut ainsi
édifier une digue, et empêcher la crue.
Il y a donc un enjeu directement pratique et même pragmatique dans la
maîtrise de la nature : éviter des catastrophes, par exemple, ou sauver des
vies humaines
(à quand la maîtrise du virus du Sida, pour découvrir le
vaccin salvateur
?).
Mais dans le projet de maîtrise se glisse bien souvent une volonté de
dominer, d'imposer son ordre à la nature, sans la respecter.
De là par
exemple les catastrophes écologiques, imputables à l'homme, cette fois.
Alors, jusqu'où peut et doit-on aller dans la volonté de tout dominer?
Celle-ci
ne risque-t-elle pas de faire sombrer l'homme dans une forme de
folie (pensons aux enjeux du clonage) ? C'est
1' éthique qui a en ce cas
pour rôle de limiter l'ambition de l'homme.
• Problématique
Il s'agit d'examiner un paradoxe.
D'un côté, l'homme est la seule créa
ture capable de comprendre la nature par la pensée.
Il est donc légitime
qu'il tente de pénétrer toujours plus profondément
le fonctionnement de
cette montre aux multiples rouages, de façon à mieux
s'y repérer et à pou
voir en tirer profit ou s'en protéger.
Mais d'un autre côté, l'univers
le
comprend, l'engloutit et le dépasse.
L'homme doit donc le respecter, s'il
entend
s'y retrouver.
• Citations
• « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est
un roseau pensant[.
..
] par l'espace, l'univers me comprend et m'englou
tit comme
un point; par la pensée, je le comprends» (Pascal, Pensées).
• « Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui
consiste
en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et
ignorants des causes qui les
déterminent» (Spinoza, Lettre à Schuller
n° 58).
• « [.
..
] se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature [.
..
] »
(Descartes, Discours de la méthode)..
»
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