Est-il possible d'ignorer le passé ?
Publié le 19/09/2012
Extrait du document
Parler d'histoire n'aurait donc plus de signification puisque seul l'homme a une histoire, en ce sens qu'il a conscience de son passé, de celui de l'univers. Excepté l'homme, aucun vivant ne se souvient de ses ancêtres, aucun vivant ne peut parler du possible, de l'avenir. L'homme a donc une responsabilité morale à tenir compte de l'histoire, à l'étudier, à la transmettre...
«
CORRIGÉ
[Dissertation rédigée]
[Introduction]
Le temps est par essence insaisissable alors que nous y sommes plon
gés.
Si le passé est irréversible, définitivement passé, nous avons pourtant
sur lui un certain pouvoir, celui de la mémoire.
Elle garde le passé et le
fait ressurgir quand nous le voulons ou à l'improviste d'une association
d'idées ou de sensations.
Ignorer le passé, faire comme s'il n'existait pas,
est -ce possible ?
Peut-on vouloir oublier? A-t-on même le droit de
ne pas vouloir
connaître ce qui a été,
de traiter l'histoire sans considération ?
[1 -L'homme est un être inscrit dans l'histoire]
Le temps, écrit Saint-Augustin, «est une distension de l'âme» que
seul l'homme connaît : son flux équivaut au passage d'un néant à un
autre, d'un passé à un futur dans un présent insaisissable.
L'expérience
quotidienne nous enseigne que tous les phénomènes se déroulent dans le
temps, dont la caractéristique essentielle est son irréversibilité : on ne peut
pas remonter le cours du temps, si ce n'est en imagination, on ne peut pas
faire que ce qui a été ne soit pas.
Le succès de la science-fiction repose
sur des histoires et des machines
«à remonter le temps», à voyager dans
le futur ou dans un autre temps, une autre dimension.
L'imagination
humaine tente ainsi de surmonter, de refuser, de supprimer cet obstacle
majeur qu'est le temps
:le temps est sans doute la plus fondamentale alié
nation de l'homme, puisqu'il mène à la mort.
L'individu découvre sa propre contingence et celle de l'humanité en
prenant conscience du temps.
Il découvre aussi qu'il est un être
historique : il se saisit doté de mémoire et riche de possibilités pour le
futur.
Peut-il vouloir ignorer le passé, c'est-à-dire tout ce qui pèse sur lui,
tout ce qui fait sa personnalité actuelle, que ce soit sur le plan biologique,
social, historique, psychologique ?
Par sa nature même, « la connaissance du passé humain », comme H.l.
Marrou appelle l'histoire, reste l'héritage de chacun d'entre nous.
On peut
choisir d'accepter ou de refuser un héritage.
Peut-on ignorer le passé?
[Il -L'oubli permet de vivre au présent]
Freud a démontré que « les hystériques souffrent de réminiscences »,
c'est-à-dire qu'ils souffrent de ne pas pouvoir oublier certains souvenirs,
certaines scènes pathogènes: le névrosé n'en a jamais fini de liquider son
passé.
Ille ressasse.
L'oubli n'est donc pas une déficience de la mémoire,.
»
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