Est-il possible d’être un esclave volontaire ? Peut-on asservir de son plein gré ?

« Ce serait donc pour lui le peuple qui délaisse la liberté, par sa propre volonté, et non le « tyran » qui lui la prend.

Certains sont prêts à perdre leur vie pour le tyran.

Seule la servitude de l’homme permet au tyran de rester au pouvoir, l’obéissance est un préalable à la violence. Face à l’individu qui est soumis, la Boétie refuse d’opposer les bons princes aux mauvais tyrans. Qu’importe en effet que le prince soit d’un naturel aimable ou cruel : n’est –il pas de toute manière le prince que le peuple sert ? « s’ils arrivent au trône par des moyens divers, leur manière de régner est toujours à peu près la même.

Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau qui leur appartient par nature ». Il existe donc bien une servitude volontaire qui peut d’ailleurs être influencée par la religion, les croyances, superstitions, sentiments…qui peut faire en sorte que étant dans l’habitude, les gens ne s’en rendent pas compte de cet aveuglement.

Certains instruits ne tombent pas dans le piège mais ils sont très peu. III- Comment sortir de cette servitude ? Il faut sortir de l’habitude.

L’homme qui connait la liberté n’y renonce que contraint et forcé.

Mais ceux qui n’ont jamais connu la liberté ?? ils « servent sans regret et font volontairement ce que leurs pères n’auraient fait que par contrainte.

La 1 ère raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’ils naissent serfs et qu’ils sont élevés comme tels.

» ; « on ne regrette jamais ce que l’on n’a jamais eu ». Chacun doit s’assumer, assumer ce qu’il est.

La liberté n’est pas l’objet de la volonté mais le désir.

La liberté c’est ce que nous sommes, et si nous ne sommes pas libres, c’est que nous avons renoncé à nos désir.

Le point central de la domination est donc le refus par le moi, le jeu, de s’assumer comme liberté. Conclu : Même si au départ il nous parait très étrange d’associer la servitude avec la volonté considérant ceci de paradoxal, nous nous rendons compte que cette servitude peut se faire par contrainte mais aussi par volonté.

Pourquoi un individu se laisserait –il asservir ? les raisons sont simples : peur d’une liberté, d’une indépendance, d’une assumation, mais aussi d’une influence au monde extérieur, d’un aveuglement face à une habitude.. »