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Est-il possible de tout dire ?

Publié le 17/11/2009

Extrait du document

Le langage sous sa forme la plus élaborée semble en effet propre à l'homme qui peut ainsi énoncer des vérités sur les choses et sur lui-même.

Le problème de la vérité apparaît donc immédiatement.

C'est pourquoi l'opinion prône l'ineffable c'est-à-dire ce qu'on ne peut pas dire faute de mots.

Ils ne permettraient pas de traduire l'expression " la plus haute " de ma pensée car il n'en existerait pas d'assez juste pour atteindre la perfection.

Devant un jugement esthétique, par exemple, la traduction du " beau " me serait impossible car le mot serait trop général.

Ainsi pour l'expression de mes sentiments et la traduction de mon être psychique profond, le mot me condamne à la généralité : ma tristesse est ainsi rendue commune et j'y perds sa particularité, ses mille résonances (Bergson).

Les contenus ne sont pas les mêmes et nous sommes ainsi dans l'incapacité de tout exprimer car aucune n'atteindrait tout dans son essence et ne fournirait un mot pour chaque chose.

Cette trace de cultures démontre ainsi d façon de penser et de concevoir différemment, c'est-à-dire une manière de percevoir différentes.

Tout dire n'est donc pas possible vu les défauts que contiendrait le mot c'est-à-dire l'insuffisance du langage mais aussi faute de ne pas pouvoir tout exprimer selon un mode de pensée culturel et également face à un problème de " mérite " de la vérité.

 

« science.

La rhétorique permet d'accéder à un pouvoir sur les autres qu'il considère comme « le plus grand des biens ».

Ainsi l'homme selon un certain art résout les défauts de la langue et peut exprimer le « tout ». Le langage, matérialisation de la pensée, fournit à l'homme un devoir de vérité.

Même s'il présente certains problèmes, l'homme peut passer outre et les surmonter avec l'art.

Mais tout le monde peut-il être maître en rhétorique ou artiste?Comment résoudre ces défauts d'une manière plus accessible.

Enfin on peut se demander comment correspondre au mieux à cet idéal de vérité sans nécessairement tout dire.Ainsi donc on s'aperçoit qu'il n'est pas nécessaire de tout dire.

En effet l'homme avant de formuler une pensée enest souvent traversé par bien d'autres qu'il élimine après différentes identifications successives.

Vouloir absolumenttout dire suppose agir sous la précipitation.

La parole précéderait ainsi souvent la pensée qui donnerait lieu à desexpressions comme « je n'ai pas voulu dire cela car je ne le pensais pas ».

Ainsi la pensée ne serait pas élaborée etn'atteindrait pas son but, ni ne correspondrait à sa vraie nature.

L'homme a ainsi besoin de réflexion, c'est-à-direun retour de la pensée sur elle-même pour être certaine.

L'homme élimine ainsi des « mauvaises pensées » ou despensées, fruits d'opinions, qui ne sont pas valables.

Or ces pensées puisqu'elles ne me correspondent pas, ne sontpas bonne à dire.

L'homme n'a donc pas à tout dire : tout n'étant pas vérité.Sur le plan de l'objectivité certaines vérités blessent car l'homme est subjectif avec lui-même et seul le regardd'autrui peut apporter cette objectivité.

L'homme se doit donc de rendre cette vérité mais as n'importe comment,ni n'importe quoi.

L'homme passera donc par l'intermédiaire du temps pour laisser à l'autre le temps de se préparerou éventuellement la possibilité de le découvrir personnellement en li montrant.

Il lui faudra également passé parune vérification de son contenu et le bien-fondé de sa démarche : mes intentions sont-elles bien dépourvuesd'intérêt ? Dis-je la vérité pour la vérité sans arrière pensée ? La condition ici est dans la manière de délivrer cettevérité.Enfin le problème concernera les limites du savoir de l'homme qui ne pourra, de cette manière pas tout dire, oualors au risque de délivrer le faux savoir.

L'homme ne pouvant jamais posséder tout le savoir, on préférera ainsi lesilence.

On peut ainsi se référer à la philosophie de Socrate : « je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien ».L'expression « le silence en dit long » pourra ainsi signifier cette absence de connaissance.

Ainsi pourquoi vouloir àtout prix tout dire, s'exposant de ce fait à l'erreur ou au superficiel, pourquoi ne jamais laisser faire le silence quiparle de lui-même et qui dans un certain sens peut être un appel à la parole ? En répondant à la question de savoir si l'on peut tout dire, l'homme refusera tout d'abord cette possibilité sousprétexte d'un handicap provenant du langage afin de se masquer son incapacité propre à accomplir sa pensée.L'homme pourrait ainsi tout dire s'il s'en donne les moyens ce qui relèvera même d'un devoir.

Mais ne sont bonnes àdire que les choses exprimant la vérité, le devoir excluant l'imposture, l'homme devra reconnaître les limites de sonsavoir qui ne lui permettra pas d'accéder au « tout » à la globalité : le silence l'emportera ainsi la plupart du tempssur de nombreuses fausses vérité énoncées et parlera souvent mieux de lui-même.. »

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