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Est-il possible de nier l'existence du temps ?

Publié le 18/05/2012

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temps

 

 

Introduction : Est-il possible de nier l’existence du temps ? A qui s’adresse cette question ? Elle peut s’adresser à plusieurs types de personnes. Aux artistes, aux philosophes, ainsi qu’aux scientifiques et aux hommes de religion. D’après Sartre « Exister « signifie sortir de « soi-même «, c’est-à-dire se réaliser, s’accomplir. Une chose qui existe, existe dans le temps. L’existence est une valeur temporelle. L’existence est le fait d’être. Elle se distingue de l’essence qui désigne ce qu’une chose est. La vie est limitée dans le temps. Le temps est une période qui va d’un événement antérieur à un événement postérieur. Il se caractérise par le changement et c’est pourquoi Platon le définit comme une « image mobile de l’éternité «. D’où la contradiction du temps comme « existence « et essence. Mais le temps existe t-il seul ou par nous ? Nous nous demanderons dans une première partie comment et pourquoi nier le temps ? Puis c’est l’expérience positive du temps qui pourra être analysée et enfin, c’est la conjonction étroite de l’existence et de la temporalité qui sera envisagée.

temps

« 2 marche arrière.


 
 C ependant, temps présent lorsqu’on est en présence de l’être aimé, démarche qui peut paraître épicurienne.

A partir de cette leçon tragique de l’existence, il est intéressant de constater qu’on peut extraire au contraire une expérience positive du temps en mettant à profit les ressources positives du temps.

Hegel compare la vie humaine à un bouton de fleur dont l’autonégation permet à la fleur de s’ouvrir.

Le temps nous offre une dialectique, il y a des contradictions internes.

Cette métaphore est incompatible avec la négation de la réalité du temps, car le tem ps pour la nature existe réellement.

Nier le temps serait condamner l’homme à n’être rien, et à le considérer comme néant.

L’Homme est à travers le temps et l’espace ce qui représente certes une servitude.

Cependant, d’un point de vue dialectique, l’homme a la faculté de trouver les moyens d’affirmer sa propre existence (Est -ce une illusion ?) Car il ne peut pas effectivement s’affranchir de toutes les barrières matérielles et rationnelles qui le limitent.

En tant qu’existentialiste, Sartre fait de l’existence le cœur de sa philosophie.

Nous aboutissons à la problématique de la liberté face au temps inexorable.

L’Homme n’est pas « simplement libre », il est « condamné à être libre » d’après L’Etre et le Néant .

Sartre expose ainsi la différence qu’il faut f aire entre le mode d’existence de l’homme et le simple mode d’être des objets : « L’existence précède l’essence ».

Par cette formule, Sartre montre que nous construisons même notre essence, c’est -à -dire notre destin, c’est ainsi que le temps est bien l’œuvre de l’Homme.

Puisque chaque homme est dans la même situation d’incertitude et de liberté que moi lorsqu’il fait ses choix, le fait que je choisisse telle ou telle cause, telle ou telle action m’amène moi- même à devoir assumer mes choix vis -à -vis des autr es.

C’est ce que Sartre appelle l’engagement.

Les choix que je fais non seulement, je vais devoir les assumer en espérant de la même façon que les autres individus agissent avec un sens de la responsabilité.

Tel est le rapport entre le temps et l’Histoire.

L’Histoire est une certaine prise de conscience du temps, une certaine manière d’assumer le changement et de le penser.

L’écriture de l’histoire ne se conçoit pas sans chronologie, donc, sans perception du temps.

Or, le problème est de savoir s’il y a une " chronologie en soi ", un découpage du temps tout fait, ou si au contraire cette chronologie n’est pas toujours fabriquée par l’historien lui -même.

Il est donc impossible de séparer l’existence humaine de la temporalité historique.

On appelle temporali té le temps vécu par la conscience.

Jeté dans le monde, sans l’avoir choisi, l’homme commence à mener une vie inauthentique : le quotidien, le pouvoir, la réussite sociale sont ses soucis.

L’angoisse va le faire passer de cette inauthenticité à cette authe nticité dans l’angoisse, l’homme va se définir être -pour -la -mort.

Ainsi, il accepte lucidement cette condition mortelle.

On ne peut absolument pas nier la condition mortelle que nous apporte l’existence du temps.

Nous constatons que la constitution de la t emporalité selon Heidegger implique la réalité du temps.

C’est l’expression d’une finitude, le fait que l’homme soit mortel.

De même c’est un drame métaphysique où l’homme est un être pour la mort : l’enfant est la mort des parents, selon Hegel.

Est -ce pour autant une fatalité ? Nous sommes confrontés à cette fatalité, quand Phèdre épouse de Thésée, tombe amoureuse de son beau -fils Hippolyte.

Racine nous met face au problème tragique du temps qui condamne l’individu.

La jeunesse et le charisme d’Hippolyte sont des explications suffisantes pour provoquer le trouble de Phèdre.

Phèdre ressent sa passion comme fatale.

Nous assistons à une précipitation des héros dans un destin qu’ils n’ont pas choisi, c’est un temps funeste.

Le héros ne peut pas sortir de cette malédiction divine.

Bien heureusement, la philosophie existentialiste de la liberté nous sauve de cette tragédie et de cette servitude toute. »

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