Devoir de Philosophie

Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

Publié le 14/04/2014

Extrait du document

Le sujet suivant nous invite à évaluer la connaissance d'autrui par rapport à la connaissance de soi-même, c'est-à-dire que cette question suppose que la connaissance d'autrui est plus simple que la connaissance de soi, celle d'autrui serait donc plus facile à reconnaître car il suffirai de décrire ce que l'on perçoit. Mais, est-ce que connaître autrui se définirai à décrire? Y a t-il une connaissance réellement plus facile que l'autre? Pour pouvoir éclaircir le sujet et tenter d'y répondre nous définirons dans un premier temps les concepts d'autrui, de soi et de connaissance ainsi que de facilité ou difficulté de se connaître soi-même. Nous basculerons ensuite sur les mesures nécessaires pour se connaître soit afin que l'autrui puisse devenir une connaissance. Finalement, nous nous demanderons s'il est possible de se connaître sans connaître autrui et inversement, si les deux sont indissociables car en effet, pour connaître l'autre je dois être au clair avec moi-même et pour me connaître moi-même j'ai besoin de la médiation de l'autre. Autrui semble être l'objet d'une connaissance simple, en effet, pour connaître autrui nous devons percevoir pour pouvoir le décrire, c'est alors facile de la connaître. Cette explication n'est qu'une appréhension, décrire ne suffit pas pour connaître, assurément, le mot facile n'a plus sa place étant donné qu'il ne suffit pas de comprendre l'extérieur pour connaître, il faut aussi comprendre qui est autrui, pourquoi autrui. Autrui en doit en aucun cas être comparé à un objet (ce qu'il n'est pas), d’où apparaît sa difficulté. Pour pouvoir comprendre le sujet, nous devons y expliquer les termes. Qu'est-ce qu'autrui? Autrui c’est un autre moi qui n’est pas moi. Toute la difficulté est là : je le connais par différence d’avec moi ou dans son identité avec moi. L’autre a-t-il des points communs ou se reconnaît-il à des différences ir...

« «connaître» et «se connaître» il existe une différence.

Effectivement, connaître c'est appréhender un objet extérieur en vue d'en décrire, d'en expliquer les propriétés.

En revanche, se connaître, c'est réfléchir sur soi, se replier sur son intériorité.

Une connaissance extérieure ne sera jamais une connaissance intérieure.

Comme nous l'avons énoncé, connaître l'autre de façon extérieur serait ignorer son intérieur, son «soi» c'est-à-dire un intérieur présentant des actes, des désirs, des contraintes, des humeurs qui amènerait l'autrui à agir d'une certaine façon différente ou non du soi-même que nous connaissons par le biais du «moi».

L'autrui c'est quelqu'un de différent, c'est un autre sujet qui ne se donne pas à moi, il n'est pas un objet, je ne peux donc pas le décrire de cette sorte face à son évolution permanente.

Sartre annonce d'ailleurs «Autrui se dévoile à moi comme le sujet pour lequel je suis un objet», c'est-à-dire que Sartre se dit objet lorsque son corps ne se présente plus que comme un cadavre.

D'extérieur il est considéré comme objet.

Pour ce qui est de la connaissance de soi, la définition du terme «soi-même», nous ne pouvons dire que le «moi» est un objet dans lequel on ajouterai toutes sortes de qualités, défauts, contraintes, actions, mais plutôt que le «moi» c'est la conscience, la réflexion que j'en ai fait face à mes réactions, mes pensées, ainsi j'agis d'une façon différente qu'autrui.

Je me «connais» quand j'apprends mes déterminations, quand je prend conscience de «moi» ce n'est pas immédiat, c'est par évolution, par expériences, il n'y a rien de direct ou de clair dans la connaissance du «soi» que ce soit d'autrui ou de moi.

Le dernier terme à définir serait «plus facile», il existe donc une comparaison entre deux parties, l'autrui, et le soi.

La difficulté de la tâche est-elle d'apprendre à se connaître ou bien de connaître autrui? Son intérieur, le rapport que nous admettons entre autrui et soi est-elle aussi simple qu'elle n'y paraît? Pouvons-nous dire que sa connaissance est plus aisée que la connaissance d'autrui, quelles sont les obstacles au fait que ce ne soit pas «plus facile»? D'autre part, connaître soi-même c'est pas se connaître entièrement, est-ce que cela est différent pour autrui? Une part de nous nous échappe.

En effet, nous ne possédons la connaissance que de l'état conscient, de la mémoire vive qui elle-même est limitée.

Au sens de Freud (médecin neurologue autrichien du 20ème, fondateur de la psychanalyse), tout ce que nous ne pouvons pas comprendre, c'est ce qui est inaccessible à l'état inconscient, même si je peux y avoir accès par la réflexion ou encore la thérapie, l'inconscient ne deviens pas «facile» car il n'est pas immédiat, ou plutôt pas accessible simplement.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles