Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
Publié le 14/04/2014
Extrait du document
«
«connaître» et «se connaître» il existe une différence.
Effectivement, connaître c'est appréhender un objet
extérieur en vue d'en décrire, d'en expliquer les propriétés.
En revanche, se connaître, c'est réfléchir sur soi, se
replier sur son intériorité.
Une connaissance extérieure ne sera jamais une connaissance intérieure.
Comme
nous l'avons énoncé, connaître l'autre de façon extérieur serait ignorer son intérieur, son «soi» c'est-à-dire un
intérieur présentant des actes, des désirs, des contraintes, des humeurs qui amènerait l'autrui à agir d'une
certaine façon différente ou non du soi-même que nous connaissons par le biais du «moi».
L'autrui c'est
quelqu'un de différent, c'est un autre sujet qui ne se donne pas à moi, il n'est pas un objet, je ne peux donc pas
le décrire de cette sorte face à son évolution permanente.
Sartre annonce d'ailleurs «Autrui se dévoile à moi
comme le sujet pour lequel je suis un objet», c'est-à-dire que Sartre se dit objet lorsque son corps ne se
présente plus que comme un cadavre.
D'extérieur il est considéré comme objet.
Pour ce qui est de la
connaissance de soi, la définition du terme «soi-même», nous ne pouvons dire que le «moi» est un objet dans
lequel on ajouterai toutes sortes de qualités, défauts, contraintes, actions, mais plutôt que le «moi» c'est la
conscience, la réflexion que j'en ai fait face à mes réactions, mes pensées, ainsi j'agis d'une façon différente
qu'autrui.
Je me «connais» quand j'apprends mes déterminations, quand je prend conscience de «moi» ce n'est
pas immédiat, c'est par évolution, par expériences, il n'y a rien de direct ou de clair dans la connaissance du
«soi» que ce soit d'autrui ou de moi.
Le dernier terme à définir serait «plus facile», il existe donc une
comparaison entre deux parties, l'autrui, et le soi.
La difficulté de la tâche est-elle d'apprendre à se connaître ou
bien de connaître autrui? Son intérieur, le rapport que nous admettons entre autrui et soi est-elle aussi simple
qu'elle n'y paraît? Pouvons-nous dire que sa connaissance est plus aisée que la connaissance d'autrui, quelles
sont les obstacles au fait que ce ne soit pas «plus facile»?
D'autre part, connaître soi-même c'est pas se connaître entièrement, est-ce que cela est différent pour autrui?
Une part de nous nous échappe.
En effet, nous ne possédons la connaissance que de l'état conscient, de la
mémoire vive qui elle-même est limitée.
Au sens de Freud (médecin neurologue autrichien du 20ème, fondateur
de la psychanalyse), tout ce que nous ne pouvons pas comprendre, c'est ce qui est inaccessible à l'état
inconscient, même si je peux y avoir accès par la réflexion ou encore la thérapie, l'inconscient ne deviens pas
«facile» car il n'est pas immédiat, ou plutôt pas accessible simplement..
»
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