Est-il nécessaire d’obéir aux lois ?
Publié le 03/10/2020
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L’obéissance peut conduire au pire. Dans les régimes totalitaires, l’état possède les pleins pouvoirs et l’individu est réduit à l’obéissance puisqu’il n’a pas de valeur en lui-même. Dans Politique tirée de l’Ecriture Sainte, Bossuet explique que si les sujets doivent au souverain une obéissance totale c’est parce que l’homme est mauvais. Livrés à eux-mêmes les hommes s’entre déchireraient au grès de leurs passions, c’est donc le rôle du souverain tout puissant d’assurer l’ordre. Cette idée est reprise par Hobbes dans le Léviathan « l’homme est un loup pour l’homme et l’état de nature un état de guerre de tous contre tous ». Selon lui, le pouvoir absolu est légitime pour obtenir la paix civile. Or ces régimes sont discutables car ils possèdent une grande part d’arbitraire, ils essayent de manipuler les consciences pour faire adhérer un maximum de personnes à une pensée unique, qui parait difficilement compatible avec la liberté. La désobéissance peut alors se justifier. Dans Discours de la servitude volontaire, La Boétie explique que le peuple doit arrêter de se croire inférieur au gouvernement. Lorsque le gouvernement agit de façon injuste, le peuple se doit de se rebeller. C’est ce phénomène que nous retrouvons à travers le concept de désobéissance civile. La désobéissance est civile si elle est inspirée par le bien de la communauté, qu’une obéissance menacerait. C’est une forme de résistance passive dont l’objectif est d’obtenir des changements. Ce principe de désobéissance civile a été conceptualisé par Henry David Thoreau dans La Désobéissance civile. Il était indigné par le traitement que subissait les indigènes américains et il était opposé à l’esclavagisme dans les états du sud des Etats-Unis. Il écrit : « une seule personne qui agit dans le bon sens contre l’ordre établi constitue déjà une majorité en elle-même ». En ce sens, il encourage tous citoyens a assumé publiquement son refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation injuste. En effet, l’homme est un être doté de raison capable de distinguer une action morale d’une action injuste.
Par conséquent, il est nécessaire d’obéir aux lois pour assurer une cohésion sociale et garantir des libertés à chacun. Désobéir est un acte irraisonnable, entravant la liberté de chacun, toutefois dans certains cas, le fait de désobéir semble inévitable pour attirer l’attention de l’opinion publique sur le caractère injuste d’une loi avec l’espoir d’obtenir son abrogation.
«
Une réglementation semble obligatoire car en effet, elle permet de réguler la liberté sauvage
des hommes.
En effet, s’il n’y avait pas de réglementation, la liberté des uns s’arrêterais là où
commence la liberté des autres.
Nous vivons en société et donc il faut respecter les uns les autres, en
gardant notre part de liberté.
Les personnes qui ne tiennent pas compte des libertés des autres sont
des égoïstes, des importuns.
En effet, la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, et non
pas tout ce que l’on veut faire.
Car en effet, lorsque je désobéis à une loi qui me paraît injuste, l’ait -
elle aux yeux de tous ? Si tout le monde désobéissait aux lois qu’ils trouvent injustes, l’autorité
n’existerait plus .
En l’absence de réglementation, ce serait alors « la loi du plus fort » qui serait mise
en place , on se retrouverait dans une société inégale .
Or l a société idéal e doit prétendre à un maximum
de justice entre les membres qui composent la société.
De ce point de vue, la démocratie peut d onc
être pensée comme le régime le moins mauvais, sans perdre de vue qu’elle s’apparente malgré tout à
une espèce de « tyrannie de la majorité » selon Tocqueville dans De la démocratie en Amérique .
La
démocratie est le régime démocratique le plus juste car c’est celui qui prend le mieux en compte les
valeurs de liberté et d’égalité.
Les anarchistes comme Bakounine, Kropotkine et Proudhon au XIXème
siècle, voient dans l’obéissance aux lois le mal radical.
Selon eux, la société doit être un libre
groupement d ’individus.
« Ni dieu, ni maitre » telle est leur devise.
Il faut détruire ces réglementations
pour que l’individualité de chacun puisse s’exprimer.
L’anarchisme repose sur un naïf optimisme en
accordant toute sa foi en la bonté naturelle de l’homme.
Selon cette doctrine, l’homme serait
naturellement animé par la volonté d’entretenir des liens pacifiques avec ses semblables.
Malatesta
écrivait dans Umanita Nova « Nous ne croyons pas à l’infaillibilité des masses et encore moins à leur
bonté constante : bien au contraire ».
Or, ceci prouve que la bonté de la nature humaine est une
utopie.
La contrainte d’une réglementation est donc bien une nécessité car l’application de
l’anarchisme ne serait possible que parmi des hommes parfaits. En effet, l’état ne peut m aintenir
l’ordre sans la justice.
Dans Contrat Social , Rousseau dit « le plus fort n’est jamais assez fort pour être
toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir ».
L’ordre ne peut se
maintenir longtemps s’il n’est pas fondé sur la domination.
Désobéir apparait alors comme un acte irraisonnable.
Toutefois, il faut s’interroger sur une
certaine légitimé à désobéir.
L’obéissance peut conduire au pire.
Dans les régimes totalitaires, l’état possède les pleins
pouvoirs et l’individu est réduit à l’obéissance puisqu’il n’a pas de valeur en lui -même.
Dans Politique
tirée de l’Ecriture Sainte , Bossuet explique que si les sujets doivent au souverain une obéissance totale
c’est parce que l’homme est mauvais.
Livrés à eux -mêmes les hommes s’entre déchireraient au grès
de leurs passions, c’est donc le rôle du souverain tout puissant d’assurer l’ordre.
Cette idée est reprise
par Hobbes dans le Léviathan « l’homme est un loup pour l’homme et l’état de nature un état de guerre
de tou s contre tous ».
Selon lui, le pouvoir absolu est légitime pour obtenir la paix civile.
Or ces régimes
sont discutables car ils possèdent une grande part d’arbitraire, ils essayent de manipuler les
consciences pour faire adhérer un maximum de personnes à u ne pensée unique, qui parait
difficilement compatible avec la liberté.
La désobéissance peut alors se justifier.
Dans Discours de la
servitude volontaire , La Boétie explique que le peuple doit arrêter de se croire inférieur au
gouvernement.
Lorsque le gouv ernement agit de façon injuste, le peuple se doit de se rebeller.
C’est
ce phénomène que nous retrouvons à travers le concept de désobéissance civile.
La désobéissance est
civile si elle est inspirée par le bien de la communauté, qu’une obéissance menacera it.
C’est une forme
de résistance passive dont l’objectif est d’obtenir des changements .
Ce principe de désobéissance civile
a été conceptualisé par Henry David Thoreau dans La Désobéissance civile .
Il était indigné par le
traitement que subissait les indigènes américains et il était opposé à l’esclavagisme dans les états du
sud des Etats -Unis.
Il écrit : « une seule personne qui agit dans le bon sens contre l’ordre établi
constitue déjà une majorit é en elle -même ».
En ce sens, il encourage tous citoyens a assumé.
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