Est-il légitime de préférer le bonheur au vrai ?
Publié le 22/02/2012
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Il est vraisemblable que tout homme désire être heureux, même si les opinions concernant le bonheur sont variables. En effet, évoquer la possibilité du bonheur, c'est au moins envisager une vie tranquille, en harmonie avec ce qui nous entoure, débarrassée de tout souci. [Problème] Or, s'il est bien quelque chose qui puisse apparaître perturbant, c'est ce que nous pouvons connaître, des autres ou du monde. Faut-il alors, pour conserver notre bonheur, se boucher les yeux et les oreilles, et choisir d'ignorer les vérités dérangeantes ? Cela impliquerait que le bonheur soit considéré comme la valeur suprême, et que tout doive s'effacer devant son exigence. Outre qu'il n'est pas évident que le bonheur soit un tel devoir, on peut constater que, ainsi préféré à la vérité et aux perturbations qu'elle peut entraîner, il ne serait établi que sur une accumulation d'illusions ou de mensonges. Pourrait-il durer dans de telles conditions ?
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