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Est-ce par son travail que l'homme prend conscience qu'il a une histoire?

Publié le 01/10/2012

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Est-ce par son travail que l'homme prend conscience qu'il a une histoire? Introduction Ce n'est qu'au cours de la seconde moitié du xviir siècle que l'importance de la notion d'histoire est apparue par rapport à la définition même de l'humanité. De ce point de vue, la pensée de Rousseau inaugure une façon de repérer l'être humain qui, par-delà Kant, se poursuivra, à travers Hegel et Marx, jusqu'à nos jours. Mais Rousseau, Hegel et Marx sont aussi les philosophes qui ont le plus contribué à l'élaboration du concept de travail. Doit-on admettre que les deux notions d'histoire et de travail sont liées? Est-ce à partir du moment où l'homme se définit par son travail qu'il accède à la conscience de l'histoire? I. Travail et conscience — Différence entre production animale instinctive et travail humain : • chez l'homme, élaboration d'un projet pour satisfaire un besoin par exploitation du milieu (le fait que l'animal ne travaille pas et qu'il vive hors de l'histoire semble déjà indiquer la...
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« II.

Conscience et histoire Comment l'être humain peut-il prendre conscience de son histoire (c'est-à-dire du fait qu'il vit dans le temps: de son historicité)? • en comparant sa situation individuelle présente à sa situation antérieure: ce qui a changé est bien dû à son travail; • même constatation sur le plan collectif -et ce dès les débuts de l'humanité.

Le travail humain produit progressivement des traces de plus en plus massives: • modifications de l'environnement naturel, monuments, architectures, documents matériels qui renvoient toujours à un état antérieur de l'humanité.

L'historicité ainsi inscrite dans la conscience n'est pas simplement assimilable à l'histoire comme mode de récit.

La conscience de l'historicité se formule, dans les sociétés traditionnelles, par les récits et mythes des origines; or, parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui racontent comment les premières techniques ont été introduites ou découvertes par l'humanité (cf mythe de Prométhée).

La relation entre l'activité laborieuse et la conscience du déroulement de l'histoire (que celle-ci soit froide ou chaude) paraît bien universelle.

III.

Le travail suffit-il à la conscience de l'histoire? -La notion de travail est souvent dotée d'une connotation négative (contrainte, aliénation ...

): • c'est d'ailleurs pourquoi on l'a longuement négligée en philosophie (sans même admettre l'existence d'un travail intellectuel, dont fait pourtant partie la philosophie), pendant que, parallèlement, on omettait de souligner le rôle de l'histoire dans la définition de l'homme, préférant admettre l'existence, à son propos, d'une essence obligatoire ct transhisto­ riquc.

Aussi peut-on être tenté de chercher d'autres voies d'accès à la conscience de l'histoire, plus'' nobles, en apparence, que le travail: • au choix: l'art, les phénomènes culturels, la science.

- On constate pourtant que ces autres secteurs de l'existence humaine impli­ quent tous l'intervention première du travail au double sens qu'il possède: en tant que transformation de l'homme simultanée à celle du milieu.

Conclusion On doit admettre que, si l'homme a conscience de sa dimension historique, c'est bien parce qu'il travaille d'abord.

On peut donc penser complémentairement que, aussi longtemps que la philosophie a négligé la réflexion sur le travail ou en a mal compris la portée humanisante, elle s'est par là même condamnée à ne pas saisir l'importance de l'historicité de l'existence humaine: dans cette optique, essentia­ lisme et méconnaissance du travail vont de pair.. »

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