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Est-ce par ma perception que je découvre le monde ?

Publié le 12/03/2004

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perception

Ainsi, par exemple, nous observons qu'un phénomène donné est suivi d'un autre phénomène donné. Rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe entre eux une relation causale nécessaire sinon l'habitude que nous avons acquise, sous l'influence d'une association souvent répétée, de nous attendre à les voir se suivre. Le principe de causalité est donc acquis par expérience. Il en est de même pour les autres principes.   La pensée empiriste anglaise distinguera avec insistance vérités logiques et propositions induites de l'expérience. Hume analyse ainsi ce qui sépare relations d'idées et relations de faits : si l'opération « 2+2=4 « n'exige nul recours à l'expérience, l'affirmation « le soleil se lèvera demain « ne peut être proférée que parce que j'ai l'expérience quotidienne de la levée du soleil. La proposition contraire n'est ici nullement contradictoire sur le plan logique, comme le serait « 2+2+5 «. C'est un recours aux faits, non le jeu d'une opération purement rationnelle, qui établit la vérité. Qu'en est-il alors de son universalité ? Comment prouver qu'il n'y aura pas un matin où le jour ne se lèvera pas ?

La vision, qui est la perception, est, par expérience, la première manière que j'ai d'appréhender le monde. Qu'elle soit juste ou fausse, c'est-à-dire non-conforme au vrai, comme c'est le cas dans l'illusion d'optique, il n'en reste pas moins que la perception est ce par quoi je découvre le monde. Cependant, découvrir ce n'est pas simplement voir pour la première fois, c'est aussi saisir ce qu'est le monde, c'est-à-dire le dévoiler. Or la perception en tant que première expérience est soumise à mes besoins pratiques, mes désirs, mon imagination etc. tout ce qui fait mon individualité. Dès lors, par la perception je découvre un monde, mais est-ce le monde réel et objectif ? La science elle-même pour découvrir ce qu'est le monde et le réel, le vrai doit passer outre la perception qui n'est pas gage de sûreté. C'est la valeur heuristique ainsi que la fécondité cognitive et gnoséologique de la perception qu'il s'agit de questionner ici.

perception

« distingue entre les « idées simples », cad inanalysables en éléments et immédiatement dérivées d'expériences sensibles élémentaires (telles les idées de « rouge », « chaud »...) et les « idées composées », qui, elles, sot des résultats d'une combinaisons d'idées simples. 3.

La signification des mots .

L'expérience comme contrôle.

L'expérience n'est pas seulement une origine ; elle est aussi ce à quoi il faut retourner pour éprouver la valeur de nos pensées ou plus exactementde notre langage.

Les mots dépendent des données sensibles particulières, aussi généraux et abstraitssoient-ils.

De quoi suffit-il donc pour savoir si un mot possède un contenu réel de signification ou si ce n'estqu'un mot creux ? Il suffit que le mot représente effectivement une idée.

Pour établir la signification d'unmot, il suffit de rechercher de quelle(s) impression(s) sensible(s) dérive l'idée dont il est supposé être lesigne. L'expérience est bien alors, non seulement un point de départ, mais aussi un point d'arrivée, de retour.

Ainsil'empirisme ne fait-il pas seulement de l'expérience l'origine de notre connaissance, mais aussi ce qui la justifie.

Ence sens, il ne répond pas seulement à la question de fait que demeure la question de l'origine ; mais il pose danstoute son ampleur la question de droit. Dans « Essais philosophiques sur l'entendement humain », Hume affirme que les « idées » ne sont d'abord que des copies affaiblies des « impressions » d'origine externe et qu'elles sont ensuite liées suivant les lois mécaniques de l'association.

Ainsi, par exemple, nous observons qu'un phénomène donné est suivi d'un autrephénomène donné.

Rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe entre eux une relation causale nécessaire sinonl'habitude que nous avons acquise, sous l'influence d'une association souvent répétée, de nous attendre à lesvoir se suivre.

Le principe de causalité est donc acquis par expérience.

Il en est de même pour les autresprincipes. La pensée empiriste anglaise distinguera avec insistance vérités logiques et propositions induites de l'expérience.

Hume analyse ainsi ce qui sépare relations d'idées et relations de faits : si l'opération « 2+2=4 » n'exige nul recours à l'expérience, l'affirmation « le soleil se lèvera demain » ne peut être proférée que parce que j'ail'expérience quotidienne de la levée du soleil.

La proposition contraire n'est ici nullement contradictoire sur le planlogique, comme le serait « 2+2+5 ».

C'est un recours aux faits, non le jeu d'une opération purement rationnelle, qui établit la vérité.

Qu'en est-il alors de son universalité ? Comment prouver qu'il n'y aura pas un matin où le jour ne selèvera pas ? Questions qui ont pour effet de fragiliser la valeur rationnelle des propositions scientifiques.

A côté dessciences de pure raison, les plus nombreuses sont relatives à des faits.

Celles-ci, parce qu'elles ne relèvent pas dela pure logique, ne peuvent pas être démontrées : « Le contraire d'un fait quelconque est toujours possible, car il n'implique pas contradiction et l'esprit le conçoit aussi facilement et aussi directement que s'il concordait pleinementavec la réalité. » Hume montre donc que l'induction ne conduit pas à une opération intuitive : le moyen terme sous-entendu ( cela se passera toujours comme cela s'est passé ) n'est pas une évidence logique.

Il faut que l'esprit induisant que « le pain m'ayant nourri hier il me nourrira demain » fasse un saut ne relevant pas de la logique.

Or l'induction est indispensable dès qu'on a affaire à des relations de faits.

Aussi les vérités empiriques ne sont-ellesnullement nécessaires : outre qu'il peut y avoir des inférences fausses, parce ce qu'on n'a pas encore rencontré lecontre-exemple qui les démentira, il n'existe aucun moyen de démontrer absolument, par la pure logique, que laconclusion d'une induction est nécessairement vraie.

Du point de vue de la logique, elle ne lest pas.

Si l'on s'entenait là, il faudrait en conclure que les sciences de faits, même si elles sont provisoirement acceptables, demeurenten partie incertaines.

Elles reposent, au mieux, sur de hautes probabilités.

Ces théories de Locke et Hume , qui affirment que la raison humaine tire ses principes de l'expérience, sont deux formes de ce qu'on appelle l'empirisme. • Les philosophes empiristes soutiennent que toute connaissance provient des sens.

Mais supposons que le mondese réduise à l'ensemble des sensations que j'en ai, aurait-il un début de cohérence? Des odeurs, des saveurs sesuccéderaient.

Comment le monde en est-il venu à s'organiser en un ensemble cohérent de choses, de propriétés,liées les unes aux autres? Les sensations ne donnent la connaissance de rien, mais font réagir : ma douleur ne mefait pas connaître la nature du feu, mais me fait retirer ma main des flammes.

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On distinguera donc la perception,qui nous donne un monde structuré, constitué par des objets et leurs relations dans l'espace; et les impressionssensibles qui renvoient à des effets ressentis, des affects, par lesquels je ne me représente pas clairement quelquechose hors de moi.. »

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