Devoir de Philosophie

Est-ce par la raison que l'on connaît la réalité ?

Publié le 29/03/2004

Extrait du document

Le problème principal du sujet repose ici sur la détermination du verbe connaître. En effet, connaître peut se prendre en au moins deux sens qui ici sont porteur de la tension de la question. Connaître c'est avoir une connaissance de quelque chose, au moins partielle. En ce sens, il semble que la perception donc la sensibilité, c'est-à-dire l'expérience puisse nous permettre de connaître la réalité. Pourtant, connaître c'est aussi saisir la vérité, la nécessité d'une chose, c'est-à-dire relève d'une connaissance scientifique. Dès lors notions de réalité et de raison prennent un tout autre relief. La connaissance serait alors l'objet d'un processus rationnel, donc construit, ce que ne pourrait pas faire l'expérience ne nous donnant  pas accès à ce qui est réel, c'est-à-dire effectif, mais bien apparent, cela n'étant alors  qu'une connaissance opinative. Dans ce cas, c'est la question de la saisie de la réalité qui  pose problème, à l'aune de cette dualité au coeur de laquelle se trouve la connaissance et sa  fécondité cognitive et gnoséologique, c'est-à-dire entre raison et expérience.

« 111.

Différentes formes de rationalité • Plusieurs modèles de rationalité s'affrontent.

Le premier se réfère au raisonnement mathématique, c'est ce quePascal appelait l'esprit de géométrie.

Le second se réfère au discernement, à la faculté de juger ou esprit definesse.

Si la force du premier tient à l'enchaînement rigoureux entre les vérités, la force du second tient à cettecapacité de saisir les vérités fondamentales. • Einstein dira l'importance de l'imagination créatrice dans les sciences, car pour lui « les concepts physiques sontdes créations libres de l'esprit humain » (L'Évolution des idées en physique).

Il compare le savant qui cherche àcomprendre le monde à un homme qui voudrait comprendre le mécanisme d'une montre sans pouvoir ouvrir le boîtier.Seule solution : se former une image du mécanisme, sans être sûr qu'elle soit la seule possible. • Pour Kant, la raison pose des questions auxquelles elle ne peut apporter deréponse : elle vise à atteindre l'inconditionné dont il n'y a aucune expériencepossible.

« Pourquoi? » questionne l'enfant, s'ouvrant en même temps à sapropre raison et au domaine sans limites du pensable qui excède la réalitépremière de son expérience. KANT : la métaphysique comme illusion L'emploi logique de la raison implique qu'elle recherche toujours la raison dechaque raison, la condition du conditionné, et ce, en une régression à l'infini.Cependant cet emploi logique ne peut décider si le conditionné l'estrelativement ou absolument, en d'autres termes s'il existe un inconditionné.En revanche, l'usage transcendantal de la raison, voulant donner duconditionné une explication complète, postule que le conditionné ne peutavoir d'existence réelle que s'il procède d'un inconditionné qui fonde la réalité.Cet usage refuse donc la régression à l'infini.

Mais cet inconditionné nepouvant être trouvé dans le monde phénoménal de l'expérience, la raisontranscendantale le place dans un monde suprasensible, qui est celui de lamétaphysique.

Ainsi naissent les idées transcendantales d'âme, de monde etde Dieu, lesquelles entraînent paralogismes et antinomies.

Or, tandis que lavérité de la science réside dans la coïncidence entre le concept fourni parl'entendement et l'intuition fournie par la sensibilité, il ne peut y avoir, pardéfinition, aucune intuition métaphysique correspondant aux idées métaphysiques puisque la métaphysique prétendsaisir des objets qui sont hors du monde de l'expérience.

L'usage transcendantal de la raison est donc illégitime, etla métaphysique une pure illusion.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles