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Est-ce par la conscience qu'il faut définir l'homme ?

Publié le 02/09/2005

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conscience
Dans la pensée apparaît la représentation de soi, représentation qui tisse une forme et donne un identité. L'enfant est d'abord pris dans l'immanence : Emmanuel Kant: La conscience est-elle le propre de l'homme ? « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas encore dire le Je, car il l'a cependant dans sa pensée. Il faut remarquer que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence qu'assez tard (peut-être un an après), à dire Je; avant, il parle de soi à la troisième personne (Charles veut manger, marcher, etc.) ; et il semble que pour lui une lumière vienne de se lever quand il commence à dire Je; à partir de ce jour, il ne revient jamais à l'autre manière de parler. Auparavant il ne faisait que se sentir; maintenant il se pense. »   Deuxième partie : Des définitions plutôt qu'une définition Est-ce la pensée qui oppose l'homme au reste de la création ? Cette idée d'un fossé entre l'homme et la Nature, résultant de l'apparition de la pensée est très présente dans la culture occidentale. Pour Pascal la conscience équivaut à la pensée qui nous révèle les limites de notre existence: "La grandeur de l'homme est grande de ce qu'il se connaît misérable.

Définir le propre de l'homme aboutit toujours à exclure une partie de l'humanité. On ne saurait « définir « l'humanité sans la réduire. Plutôt que de travailler la question de la spécificité de l'humanité, comme le firent l'hégélianisme, le marxisme, ou l'existentialisme, il y a peut-être une conception phénoménologique de la conscience des choses qui milite en faveur de l'origine animale de la culture et du symbolique.

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »).• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la naturel'aurait pourvu du langage. La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer laconscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie,conscience qui se saisit elle-même comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que laseconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendreconscience ». Introduction L'homme semble être le seul être vivant à posséder un sentiment de lui-même, susceptible d'être exprimé dans unlangage articulé, composé d'un réseau permanent de signes, extérieur à lui-même.

Ces caractéristiques viennent del'exercice de sa conscience réflexive, associant perception de soi et de l'extériorité du monde.

Dès lors, l'unicité decette conscience de soi ne pourrait-elle justifier une définition essentielle de l'homme basée sur cet étatpsychologique ? Et s'il nous faut prendre en compte la dimension pratique d'activité de la conscience, peut-êtrepour concevoir une définition à partir d'elle, faut-il alors penser la conscience de soi comme un accomplissement del'essence humaine, guidé par sa raison ? A moins qu'un tel accomplissement ne soit qu'une illusion de cette mêmeconscience, éloignant alors définitivement toute possibilité de définition...

? I La conscience comme essentielle à l'homme : Descartes et Husserl - Descartes : le cogito permet à l'homme de découvrir un élément fondant lacertitude de son existence, à savoir la conscience de soi ( Discours de la méthode ).

Celle-ci apparaît dès lors non comme un élément marginal de l'existence, mais comme le principe même de toute existence humaine, celuiqui permet à l'homme de trouver sa place dans la création et de connaître lanature de celle-ci.

Ceci permet à Descartes de définir l'homme commesubstance pensante, ou "consciente" au sens d'une conscience réflexive,permettant la conscience de soi. - Husserl : l'homme se constitue comme humain par la structure de laconscience, conçue selon la relation de l'intention, qui permet à l'hommed'avoir un accès au monde extérieur en tant qu'extérieur ( Méditations cartésiennes ).

C'est cette structure qui définit son mode d'existence et de connaissance, et le statut même du monde qui lui fait face : cette structurese fonde dans la conscience de soi de l'Ego, qui fonde l'unité des perceptionsde la conscience.

L'homme se distingue donc par la conscience de soi, en unsens génétique (la conscience de soi produit sa propre distinction), du mondequi l'entoure. II La conscience comme spécification insuffisante ? Leibniz et Kant -Cependant, le simple fait psychologique de la conscience de soi semble mince pour définir l'homme, et le distinguer de l'animal.

Cette conscience serait un degré spécifique de perception,d'une nature différente de la perception animale.

Leibniz ne pense pas ainsi l'élément distinctif qui définit l'homme : ilne saurait s'agir pour lui d'une conscience purement psychologique, mais d'une conscience morale de soi,déterminant le bien et le mal de ses actions ( La Monadologie ).

Cette conscience, Leibniz lui donne le nom de responsabilité : ce qui définit l'homme, et le fait participer au royaume de Dieu, c'est cette responsabilité, rapportmoral à soi-même.. »

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