« Est ce le doute ou la certitude qui constitue l'état d'esprit du savant ? »
Publié le 10/04/2011
Extrait du document
Dissertation :
« Est ce le doute ou la certitude qui constitue l’état d’esprit du savant ? «
L’esprit humain veut naturellement connaître ce qui l’entoure afin de le comprendre. Ceci est incontestable, l’homme aspire à la vérité. Est il capable de l’atteindre pour autant ? Il semble, en effet que l’homme ne vit pas dans la réalité dans le sens ou il l’aperçoit toujours à travers son éducation, son humeur, ses préférences, ses préjugés et autres facteurs. Ainsi, si la rencontre avec la réalité est toujours l’occasion d’une trahison de cette réalité, comment peut on accéder à la vérité ? C’est ici, que le savant, toujours en quête de vérité, intervient. La vérité étant une adéquation entre le jugement et la vérité visée, entre l’esprit et la chose. Ainsi, est ce le doute ou la certitude qui constitue l’état d’esprit du savant ?
«
pouvons nous être certain que nous ne sommes pas en train de rêver ? Celui de la régression a l'infini ; afin dedémontrer la validité d'une proposition, il est nécessaire de s'appuyer sur une proposition qui devra elle meme êtredémontrer et ainsi de suite.
On ne peut donc rien démontrer, ou alors il faut admettre des premiers principesindémontrables.
Enfin, la contradiction entre l'être et le devenir ; le monde est en perpétuel mouvement alors quel'idée de vérité exige une certaine stabilité, constance.
Ce mouvement fausse donc la vérité en fonction du tempscomme le soutient Héraclite : « nous nous baignons jamais 2 fois dans le meme fleuve ».Pour résumer, puisque la vérité repose sur la possibilité d'une correspondance impossible entre le monde des idées(l'esprit) et le monde des choses, alors rien n'est vrai et il faudrait douter de tout.
Mais alors tout semble permit ;on peut préférer la violence a la discussion, l'injustice a la justice.
Meme si cela va à l' encontre de notre bon senset raison, si rien ne l'emporte alors tout se vaut et tout est possible.
Autrement dit, le scepticisme dans saconception la plus radical, semble nous plonger dans un nihilisme destructeur.
Toutefois, la première limite qui sepose est la suivante : si il n'y a pas de connaissances valables, de tenir cette connaissance ne devrait pas êtrevalable non plus.
De plus, le relativisme qui consiste a niveler toutes les opinions, entraine le force comme étant leseul critère de la vérité.
Le scepticisme est donc littéralement invivable sur le plan pratique.
Il faudrait donc faireconfiance aux sens et aux sensations, car elles sont d'une nécessite vitale.
Toutefois, si un scepticisme radical nepeut conduire qu'a des impasses, est-il judicieux de n'avoir que des certitudes ? N'y a t-il pas une utilisation dudoute qui serait plus pertinente et qui permettrait d'accéder a la vérité ?
Il faudrait donc un scepticisme méthodique car les opinions semblent être une attitude nécessaire pour êtredisponible à l'égard de la vérité.
La certitude, au contraire, empêche d'être ouvert au vrai.
En revanche, celui quiquitte ses certitudes pour le doute laisse place a l'étonnement, c'est a dire qu'il se comporte a l'égard des chosessans préjugés.
Selon Descartes, le doute est la première condition pour accéder à la vérité.
C ‘est grâce au doutequ'il parvient a une vérité indiscutable : le cogito.
Le doute a prouvé d'être une arme au service de la vérité.Le scepticisme initial est donc une première condition du savoir, mais elle est non suffisante.
Si le scepticisme a lemérite de nous sortir de notre sommeil dogmatique, il pêche par trop de radicalité.
Les sciences nous montrent qu'ilest possible d'accéder a une certaine forme de vérité : savoir, c'est savoir démontrer.
En effet, face a la réalité, laraison humaine cherche à établir des propositions vraies.
Historiquement, la méthode qui s'est imposées avec de plusde force est la méthode démonstrative.
On dira alors que savoir, c'est connaître au moyen de la démonstration.
Ilfaudrait donc chercher a tout démontrer afin d'étendre nos connaissances.
Toutefois, l'ensemble de la réalité seréduit-il a ce qui est démontrable ?L'humain étant incapable de réconcilier l'esprit et la matière, il a tendance a attribuer une certaine matérialité auxidées parce que il ne peut admettre que la notion d'abstraction n'existe que dans nos esprits.
Pourquoi ? Parce quenous avons besoin de croire que la vie a vraiment un sens, que toute chose est gouvernée par la logique et non unpur hasard.
Si nous écrivons 2, puis 4, puis 6, nous voilà rassures car nous sommes sur qu'il y a forcement 8 après,nous pouvons le prévoir, nous ne sommes pas entre les mains du destin.
Seulement, malheureusement cela n'a rienà voir avec la vérité.
Ne croyez vous pas que cela n'est que de la peur ?
Pour conclure, nous en sommes venus a la conclusion terrifiante suivante : il n'existe aucune certitude en dehors dela logique mathématiques.
Il faudrait donc abandonner nos certitudes subjectives pour les orienter vers la recherchede la vérité qui se fait par un bon usage du doute.
Toutefois, il faut opter pour un scepticisme méthodique car sinonnous tomberons dans un nihilisme destructeur.
L'état d'esprit du savant, qui est toujours en quête de vérité estdonc constitué ni de doutes ni de certitudes car l'homme en cherchant la vérité, a d'abord élaboré la thèse descertitudes qui paraît le plus évident puis en est venu a exploiter et mettre en avant le doute en oubliant ce qu'ilscherché réellement.
Ils prétendent être en quête de la vérité absolue et irréfutable pour oublier que dans le méandrede leurs esprits se cache la question de l'existence humaine et la peur qui y est associé..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Est-ce le doute ou la certitude qui constitue l'état d'esprit d'un savant ?
- Est-ce le doute ou la certitude qui constitue l'état d'esprit du savant ?
- Doute, certitude et vérité- une approche de Descartes
- L opinion, le doute, la certitude
- Le problème de l'action juste ou bonne se pose en philosophie depuis Socrate : qu'est-ce que bien agir ? Comment savoir si mon choix est le bon? Comment l'accompagner de la certitude — sans doute rassurante — que j'agis bien?