Devoir de Philosophie

Est-ce la même chose de faire respecter le droit par la force que de fonder le droit sur la force ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

droit
Néanmoins, la personne châtiée n?accepte que rarement de gaieté de c?ur ce châtiment, préférant un plaisir immédiat à un bien plus durable (vivre en accord avec le bien).   Deuxième partie   De la nécessité d?imposer le respect du droit par l?usage de la force, faut-il en conclure qu?on fonde alors le droit sur la force ?   - Certes, l?Etat détient « le monopole de la violence légitime » (M. Weber, « Le métier et la vocation d?homme politique » in Le savant et la politique) mais, malgré son aspect ostensiblement légitime, cette violence peut être ressentie et analysée ? nonobstant ses usages injustes et/ou illégaux ? comme injuste et donc illégitime. Marx a ainsi critiqué l?Etat en affirmant qu?il était au service de la classe dominante (la bourgeoisie), la police et l?armée fonctionnant ainsi comme les « chiens de garde » de la bourgeoisie.   - Néanmoins, même cette critique marxiste ne prétend pas qu?en contraignant au respect de la légalité (droit positif, dont la formulation serait déterminée par les intérêts de la bourgeoisie) le droit lui-même soit fondé sur la force. L?idée de fondation implique en effet celle de justice et de légitimité (le droit naturel ? ou les lois non écrites d?Antigone ? fonde ainsi le droit positif). Si Marx critique le caractère injuste de la loi dans les régimes dits « bourgeois », ce droit imparfait n?est pas fondé sur le « droit du plus fort », mais sur la Déclaration des droits de l?homme et du citoyen. On ne saurait en effet fonder la légitimité du droit sur la force, comme le montre Rousseau (Du contrat social, III, « Du droit du plus fort »). Si tel était le cas, quiconque aurait la force de désobéir en aurait le droit, et alors il n?y aurait pas de droit, car « qu?est-ce qu?un droit qui périt quand la force cesse ?

Liens utiles