Est-ce être raisonnable que savoir raisonner ?

•    « Vocabulaire de la philosophie « de Lalande. A. Raisonnement : Opération discursive par laquelle on conclut qu'une ou plusieurs propositions (prémisses) impliquent la vérité, la probabilité, ou la fausseté d'une autre proposition «. •    Remarquer que si « savoir raisonner « implique toujours une volonté de démontrer, de « bien raisonner «, cela n'implique nullement que l'on « ait raison « (tout dépend en ce cas des prémisses à partir desquelles on raisonne). •    Au sens A de raison ne peut-on dire que savoir raisonner c'est être raisonnable ? Ne serait-ce pas d'ailleurs en ce sens-là que l'on a dit très souvent que l'homme était un animal raisonnable (par opposition aux animaux) ? •    Savoir raisonner n'est-il pas seulement une forme de l'exercice de la raison. Ne peut-il alors se trouver en contradiction avec d'autres formes de l'exercice de la raison, d'autres exigences de la raison ? Peut-on dire qu'ainsi, selon un ou des sens à dégager, savoir raisonner peut ne pas être nécessairement, toujours, être raisonnable ? Ne pas perdre de vue ici qu'il s'agit de « conduites «. Se demander pour qui, par rapport à quoi des conduites apparaissent insensées. Une étude serrée et approfondie dans ces deux directions pourrait sans doute conduire à une ou des réponses quelque peu inattendue(s)... Consulter éventuellement les commentaires et surtout les indications de lecture des sujets « Pourquoi la folie est-elle énigmatique «; « L'irrationnel est-il nécessairement absurde ? «.