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« Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ? »

Publié le 25/10/2012

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conscience

Dans notre vie quotidienne, nous avons peu de place pour la solitude, nous avons des obligations d'ordres sociales qui nécessite la présence des autres et qui nous détournent donc de nous-mêmes. La solitude serait le moment où personnes de l'extérieur nous contacteraient, nous interpelleraient, ce moment serait peut être un moyen de nous retrouver. Pour autant dans ces moments de solitude nous pouvons aussi ne pas penser à soi. Mais être coupé du monde, loin du bruit, sans lien avec l'altérité est un moment propice pour se penser, et prendre conscience de soi. De plus, affirmer que nous n'avons pas réellement besoin d'autrui pour la connaissance de soi et affirmer que la solitude est nécessaire à la prise de conscience de soi est différent : car avoir conscience de son existence, savoir que l'on existe, ce n'est pas la même chose que savoir qui l'on est, en d'autres termes se connaître soi-même. Est-ce donc a...

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« possède pas ma langue en naissant, je ne la parle que parce qu’on me l’a apprise. Ainsi, parce que le   cogito lui­m ême est une pens ée, il lui faut une langue pour pouvoir  être pens é. Ce langage, parce qu’il   m’a   été  appris   par   d’autres   personnes,   implique   forc ément   l’alt érité.

  Attendu   qu’on   le   veuille   ou   non,   autrui sera l à m ême dans la solitude o ù je me pense car nous avons besoin d’autrui pour nous penser.

  Ainsi,   il   est   donc  difficile   de   prendre   conscience   de   soi   comme   le   concevait   Descartes,   pour   prendre   conscience   de   son   existence,  il   faut  n écessairement  la   pr ésence   d’autrui  qui   m’apprendra   le   langage   avec lequel je pourrais penser, et me penser. Mais aussi la pr ésence de l’alt érité du monde comme le   montre Hegel dans  Esth étique  en 1835. Toutes prises de consciences de soi (pratique) ob éissent aux m êmes principes   : Poser un objet   ext érieur  à soi et identifier cet objet comme  étant soi­m ême. Comment je peux alors avoir conscience   de moi­m ême   ? Selon Hegel, il faut alors identifier l’objet dont j’ai conscience,  à moi­m ême. En d’autres   termes, prendre conscience de soi, c’est poser un objet ext érieur  à soi et l’identifier comme  étant soi­ m ême   : c’est ce que fais un enfant quand il regarde dans une marre, il voit son corps et l’identifie  à lui,   ce   que   les   animaux  ne   sont  pas  capable  de   faire.  Mais  qu’est­ce   qui   va   me   permettre   d’identifier  un   objet ext érieur comme  étant moi­m ême   ? C’est justement le r ôle du travail   : la nature que je peux voir   n’est   pas   moi   et   existe   hors   de   moi.

  L’Homme   a   modifi é  la   nature   en   l’am énageant   pour   le   travail   humain.

  La   nature   par   le   travail   de   l’Homme   est   devenu   un   miroir   grandeur   nature   o ù  je   peux   me   contempler,   elle   ne   m’est   plus   étrang ère   car   elle   à été  am énag ée   par   l’Homme.

  Gr âce   au   travail   effectu é,   j’identifie   la   nature   qui   n’est   pas   moi   à  moi.

  Pour   prendre   conscience   de   moi   il   faut   n écessairement la pr ésence du monde lui­m ême. Et le monde  à été modifi é par tous les Hommes qui   sont pass és et ceux qui sont encore pr ésents. Il faut alors une fois de plus, constater que la pr ésence   de   l’alt érité  dans   la   prise   de   conscience   de   soi   est   in évitable   et   que   cette   prise   de   conscience   est   toujours m édiate. Dans tous les cas on ne peut jamais prendre conscience de soi seul. . »

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