Eprouvez l'injustice est ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ?
Publié le 22/05/2023
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DM de philosophie n°1
Eprouvez l'injustice est ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ?
L'épreuve de l'injustice correspond au registre affectif du sentiment .
On parle
non pas d'une réflexion mais bien d'une épreuve, c'est à dire d'une
expérience de l'injustice .
Ce serait concrètement le sentiment d'indignation,
on dit bien le sentiment .
En effet ce n'estvpas une sensation, même si cela
saisi aussi le corps et l'anime dans l'épreuve de l'injustice .
C'est l'injustice qui
est commise par un autre et qui est subie par moi, ce serait le sens le plus
fort de l'épreuve, l'épreuve subjective et direct que je prends d'une injustice .
J'ai ainsi l'impression immédiate que dans un événement du monde on me
lèse et qu'il y à injustice .
C'est pour moi alors un état de fait, qui correspond
c'est certain pour moi, sur le moment à la réalité objective, d'un événement
du monde .
On cherche ici à savoir si la justice peut se fonder dans
l'expérience et notamment dans le sentiment .
Il y a alors peut-être une
confusion entre ce que je ressens et ce qui est l'épreuve, l'expérience directe
et subjective que je prendrais d'une éventuelle injustice .
Ce que je ressens
serait alors le critère et le moteur du jugement or l'expérience, l'épreuve n'est
pas le jugement ou la réflexion qu'on peut porter dessus .
On aurait alors à
faire à une double confusion : d'une part la subjectivité du senti ou du
ressenti de cette éventuelle injustice s'opposerait à l'objectivité de
l'événement dans lequel je suis pris et j'estime, peut-être alors à tort, qu'il y à
injustice.
Mais c'est aussi une confusion sur le sens du juste et de l'injuste
puisque dès lors, c'est le sens même du juste qui pose problème .
Ce que je
sens ne peut pas être un critère suffisant du jugement consistant à dire que
c'est injuste ; peut-être n'est-ce injuste que pour moi et peut-être n'est-ce une
injustice qu'en apparence .
En effet que je ressente une injustice ne signifie
pas qu'il y ait effectivement injustice .
Le méchant peut par exemple ressentir
une injustice, il suffit pour cela d'avoir l'épreuve ou l'impression que c'est elle .
On peut alors appelé injuste, dans un sens faux et confondant ; ce qui ne va
pas dans le sens de mon intérêt .
Ce qui est juste nous dit la tradition antique
grecque consiste à donner à chacun le sien mais se pose alors le problème
d'une connaissance de ce qu'ils puissent être juste .
On a alors à faire à la
difficulté de savoir, de produire réellement et strictement ce qu'on appelle une
connaissance de ce qui serait juste .
Comment donner à chacun ce qui leur
revient ? C'est bien sûr l'idée d'une justice qui implique une réflexion qui
dépasse la seule expérience que l'on pourrait prendre de l'injustice .
Cependant, on ne peut pas formalisé une telle réflexion dans une
connaissance, savoir ce qui est juste objectivement ou universellement est
impossible, il n'y a pas de science du juste .
Il y a seulement la capacité pour
un sujet qui connaîtrait ou qui se donnerait des principes de justice
relativement à une culture et non de manière absolue ; ce qui pourrait être
alors une justice en situation dans une expérience mais alors une situation
que l'on juge pas à la seule lumière de son expérience personnelle .
Il n'y a
pas de connaissance objective de ce qui est objectivement, nécessairement
ou universellement juste .
Il n'y a pas dès lors de science du droit, il n'y a que
des systèmes de droit particulier relatif à une culture et une histoire dont on
assure une cohérence interne .
On peut alors parler du légal .
Eagle nous le
rappelle dans les principes de la philosophie du droit : « nul n'est censé
ignorer la loi » D'un autre côté nous avons l'idée du légitime, un deuxième
sens du juste qui lui n'est pas l'objet d'une formalisation d'une connaissance .
Il n'y a pas de savoir disponible ou même possible sur ce que c'est .
C'est
alors une justice non pas objective mais seulement subjective .
On en arrive
alors à l'idée d'une épreuve potentiellement direct et subjective de l'injustice
d'un côté et l'idée de ce qui est juste de l'autre, qui se décline en légale et en
légitime, au fait que le seul critère devant l'impossibilité de créer une science
du juste serait bien une épreuve, une expérience de l'injustice .
Il faudra alors
penser que cette épreuve n'est pas forcément une expérience subjective
direct, cette épreuve peut également être une expérience de pensée, une
connaissance que je prends d'un événement qui est aussi une épreuve et
même une mise à l'épreuve de la pensée sur ce que serait le juste .
Cette
mise à l'épreuve de la pensée devant l'impossibilité d'une connaissance
objective est précisément ce qu'on appelle la recherche de la légitimité .
On
en vient alors a se demander en quoi l'épreuve de l'injustice est elle
nécessaire mais insuffisante pour savoir ce qui est juste et donc pour....
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