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Epicure: Nous disons que le plaisir est la fin de la vie

Publié le 23/03/2005

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epicure
Nous disons que le plaisir est la fin de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs des hommes débauchés ni de ceux qui consistent dans la jouissance, comme l'imaginent certaines gens, mais nous entendons le plaisir comme l'absence de douleur pour le corps, l'absence de trouble pour l'âme. Car ce ne sont ni des beuveries et des festins à n'en plus finir, ni la jouissance de jeunes garçons ou de femmes, ni la dégustation de poissons et de bonne chère que comporte une table somptueuse, qui engendrent la vie heureuse, mais c'est un entendement sobre et sage, qui sache rechercher les causes de tout choix et de toute aversion et chasser les opinions fausses, d'où provient pour la plus grande part le trouble qui saisit les âmes. Or le principe de tout cela, et par conséquent le plus grand bien, c'est la prudence. Et voilà pourquoi la prudence est une chose plus précieuse que la philosophie elle-même ; car c'est elle qui donne naissance à toutes les autres vertus, en nous enseignant qu'il est impossible de vivre heureusement sans vivre avec prudence, honnêteté et justice, comme il est impossible de vivre avec prudence, honnêteté et justice sans vivre par là même heureusement. Epicure
Comme il est d’usage en son temps, la doctrine d’Epicure concerne tous les aspects du savoir : à la fois, une théorie de la connaissance (atomisme et sensualisme), une physique (mécaniste) et une morale (hédoniste). C’est cette dernière qui est encore évoquée aujourd’hui sous le nom d’épicurisme, mais avec un contresens habituel, puisque la notion d’épicurisme, malgré la vulgarisation qui en est faite par Lucrèce, est généralement associée à l’idée d’une recherche effrénée des plaisirs. Le texte présenté est extrait de la « Lettre à Ménécée «. L’expression « vie heureuse « apparaît trois fois dans ce texte. L’objectif d’Epicure est donc de définir les conditions d’une vie heureuse. Le lecteur remarquera aussi que le plaisir est ici défini de manière négative comme absence (« absence de trouble pour l’âme «, « absence de douleur pour le corps «). C’est à l’entendement de discerner les vaines opinions (les désirs vains) des vrais. La vertu la plus haute est donc lz prudence permettant l’usage correct de l’entendement. 


epicure

« — D'éliminer toute quête des plaisirs vains et artificiels.Ces « règles » nous permettent d'accéder effectivement à une absence de douleur physique (Aponie) et uneabsence de trouble psychique (Ataraxie).

Tout dans l'épicurisme est subordonné à la poursuite du bonheur, lathéorie comme la pratique la science et la morale, tout est au service d'un bonheur conçu comme « la paix del'âme».d) La leçon d'Epicure« Il n'y a rien à craindre des dieux Il n'y a rien à craindre de la mortOn peut atteindre le bonheur , :3On peut supporter la douleur »— La finalité de la science consiste à dissiper le trouble de l'esprit.— La finalité de l'existence consiste à vivre sans troubles.— La pratique de la philosophie est un divin plaisir : qui fait de l'homme l'égal des dieux. DEUXIÈME TEMPS : LE THÈME DU TEXTE De quoi l'on parle Le texte fait un éloge de la prudence (phonésis) qui nous apprend tout ce qu'il faut choisir et tout ce qu'il fautéviter si l'on veut atteindre le bonheur.

En effet, loin de se régler sur la recherche frénétique du plaisir, le sage necherche pas le même type de jouissance que le voluptueux.

Tout au contraire, il poursuit de toutes ses forces unbonheur stable caractérisé par la disparition de toute vanité dans le plaisir et de toute tension dans le désir.Il ne se laisse jamais entraîner de manière « irréfléchie ».

Il ne cherche pas obstinément la jouissance mais un étatde tranquillité dépourvu d'inquiétude.

Mais cette quête ne va pas de soi.

Elle implique toujours-déjà une réflexionpratique et pose le problème de ce qu'il faut choisir en sachant que le plaisir est la fin de la vie et ce qu'il faut éviteren sachant que tous les plaisirs ne se valent pas. TROISIÈME TEMPS : LA THÈSE DU TEXTE Ce que l'on veut prouver Si le plaisir du ventre est incontournable, il n'est cependant pas le seul plaisir.

Et si le bonheur n'est pas concevablesans liaison avec la chair, il n'est pas concevable non plus sans une vertu de discernement entre le possible etl'impossible à atteindre, entre le mesquin et le divin plaisir, entre le trouble et l'absence de trouble.

Chez le sage,doit intervenir la prudence pour dissoudre la complexité de plaisirs et résoudre le conflit des désirs car il y a manièreet manière de prétendre au bonheur.

La manière Epicurienne préconise d'établir une hiérarchie parmi les plaisirs etd'accorder sa préférence au plaisir de l'âme sans nier pour autant le plaisir du corps. QUATRIÈME TEMPS : LE PRÉTEXTE Ce que l'on sous-entend — Que la valeur est inhérente à ce qui est sensible.— Que la prudence peut donner une valeur morale au plaisir.— Que le plaisir n'est pas un état indéterminé et illimité.— Que le plaisir du ventre est la racine de tout bien.— Qu'un plaisir savamment dosé peut apporter le bonheur.— Qu'il peut y avoir un plaisir stable.— Que le contentement est une chose possible. CINQUIÈME TEMPS : L'ARRIÈRE-TEXTE La difficulté que l'on soulève — Comment concilier ces deux présupposés contradictoires : celui qui admet que tout plaisir a ses racines dans lecorps et celui qui accorde une préférence à celui de l'âme ?— Peut-on bien vivre en vivant selon « le bon plaisir » ?— Peut-on faire de la recherche du plaisir de l'âme un principe pratique et moral universel? Remarques préliminaires. Comme il est d'usage en son temps, la doctrine d'Epicure concerne tous les aspects du savoir : à la fois, une théoriede la connaissance (atomisme et sensualisme), une physique (mécaniste) et une morale (hédoniste).

C'est cettedernière qui est encore évoquée aujourd'hui sous le nom d'épicurisme, mais avec un contresens habituel, puisque lanotion d'épicurisme, malgré la vulgarisation qui en est faite par Lucrèce, est généralement associée à l'idée d'unerecherche effrénée des plaisirs.Le texte présenté est extrait de la « Lettre à Ménécée ».L'expression « vie heureuse » apparaît trois fois dans ce texte.

L'objectif d'Epicure est donc de définir les conditionsd'une vie heureuse.

Le lecteur remarquera aussi que le plaisir est ici défini de manière négative comme absence («absence de trouble pour l'âme », « absence de douleur pour le corps »).

C'est à l'entendement de discerner lesvaines opinions (les désirs vains) des vrais.

La vertu la plus haute est donc lz prudence permettant l'usage correctde l'entendement. Modèle. 1) La thèse soutenue par Epicure est que « le plaisir est la fin [au sens de finalité] de la vie.

»2) Encore faut-il s'entendre sur ce qu'est cette notion de plaisir.

Il est absence de douleur pour le corps, absencede trouble pour l'âme.. »

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