Épictète: Faut-il raisonner pour être libre ?
Publié le 16/03/2006
Extrait du document
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humaine.
A partir de la définition de la liberté comme indétermination est abordé le thème du hasard qui sera traitédans la deuxième partie.
Deuxième partie : L'objection : hasard et liberté.
Si la liberté est indétermination elle ne pourrait s'épanouir que dans un contexte particulier, un contexte où tout est indéterminé.
Or ce qui s'oppose au destin c'est le hasard.
Mais le hasard est assimilé au désordre, au chaoset à la déraison.
En ce sens une liberté qui verrait dans le hasard le contexte de sa réalisation est une liberté quiaurait perdu la raison.
Cette liberté viserait la réalisation de tous nos caprices et verrait les choses se plier à la volonté individuelle sans considération pour l'ordre en général.
Le gouvernement serait entre les mains des préférences des individus.Mais ce serait un abus de langage de parler de gouvernement à propos d'une telle réalité.
Le règne du particulierserait le théâtre de conflits entre les différentes libertés individuelles.
La liberté est en elle-même belle et louable mais elle est pervertie si elle se voue au hasard.
Pour étayer sa thèse Epictète fait appel à différents exemples qui ont trait au savoir en général (l'écriture, la musique).
Or cesactivités ne se font pas sans ordre, elles ne se font pas au hasard.
Des règles sont respectées et rendent possibleleur réalisation.
En aucun cas de telles activités obéissent à nos caprices.
C'est l'individu particulier qui se conformeà un certain ordre extérieur et non l'inverse.
L'hypothèse consistant à envisager la compatibilité entre liberté et hasard est en définitive récusée dans la mesure où la liberté se trouve corrompue par le hasard.
Mais si le hasard ne peut pas être le contexte de réalisationde la liberté quel est-il ?
Troisième partie : La résolution : ordre providentiel et liberté.
La question cruciale qui nous occupe est celle de l'accord de l'individu au tout.
La liberté peut-elle être identifiée à la coopération au destin ? La volonté droite consiste à vouloir l'ordre établi par la providence.
Coopérer au destin ce n'est pas renoncer à sa liberté.
Bien au contraire, la volonté se réalise dans son accord avec la nature.
Or se conformer à la nature et à notre nature c'est vouloir que les choses arrivent tellesqu'elles arrivent.
Les événements s'inscrivent dans un ordre global, gouverné par les dieux.
La nécessité dont il estquestion n'est pas aveugle et n'empêche pas la liberté de s'exprimer.
Etre libre c'est en définitive être en accordavec l'ordre de l'univers qui est bon.
Au sein de la philosophie stoïcienne le destin est providence.
Les dieux ne sontpas indifférents aux hommes, l'ordre qu'ils régissent est bon et beau.
La fin du texte aborde un autre problème qui est celui de l'existence de maux au sein de cet ordre de l'univers.
Comment peut-on affirmer l'existence d'un ordre de l'univers alors qu'existent des imperfections comme lesmauvaises actions ? L'harmonie nous dit Epictète n'exclut pas les zones d'ombre.
Conclusion
La liberté est compatible avec le gouvernement divin.
Elle n'est pas indétermination mais contentement face à l'ordre qui l'entoure.
La coopération au destin est la condition de possibilité de notre liberté..
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