En quoi la technique contribue-t-elle au développement de la culture ?
Publié le 28/02/2009
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En quoi la technique contribue-t-elle au développement de la culture ? La culture est le produit de l’intelligence humaine. Or puisque le développement de la technique stimule l’intelligence humaine, elle peut servir la culture. De plus le développement de la technique amène une division du travail social qui est elle-même favorable à la culture, puisque les individus se distinguent les uns des autres, et peuvent à la fois penser différemment et échanger leurs opinions, ce qui enrichit la culture. Mais si la technique est poursuivie comme un but en soi, elle fait obstacle à la culture, parce qu’alors elle détourne l’homme de la pensée. Donc pour ne pas nuire à la culture, la technique doit toujours rester pour l’homme un simple moyen.
I. La technique sert à la culture car elle développe l’intelligence humaine
II. La technique enrichit la culture car elle permet une diversification au sein de la société
III. Mais le déploiement de la technique peut entraîner l’homme à poursuivre la seule utilité, à vouloir toujours produire plus, et le détourne alors de la pensée, essentielle à la culture
IV. La technique et l'organisation sociale
V. Influence des techniques de production sur les idées
«
IV.
La technique et l'organisation sociale
• Si la technique est le prolongement de la nature, elle est aussi la marque propre de la culture humaine.
Et les étapes de l'histoire –comme de la préhistoire – sont peut-être d'abord les moments successifs du progrès technique.
On distingue par exemple, dans lapréhistoire, l'âge de la pierre taillée, l'âge de la pierre polie et l'âge des métaux.
• C'est une révolution technique, l'apparition du complexe agriculture-élevage, il y a quelque dix mille ans, qui est peut-êtrel'événement essentiel de l'histoire des hommes.
Dès l'instant où l'homme se met à cultiver les plantes au lieu de se borner à lesramasser, à élever des animaux au lieu de les chasser, il se substitue à la nature créatrice qu'il imite et transforme.
Remarquons quel'agriculture et l'élevage s'impliquent mutuellement (nécessité de cultiver les herbes fourragères pour nourrir les animaux, nécessitéd'élever des animaux de trait pour ensemencer et récolter) et impliquent aussitôt une foule de techniques.
L'élevage nécessite laconstruction d'enclos, ce qui implique préparation et transport de matériaux; le transport exige lui-même la construction de routes, debateaux, etc.
Ces connexions réglées de techniques diverses réclament une organisation sociale déjà complexe et entraînent ladivision du travail.
La collectivité agricole doit organiser sa défense (techniques militaires qui déterminent à leur tour des recherchesmétallurgiques).
La concentration du groupe et l'augmentation des ressources entraînent la constitution d'une aristocratie dirigeante,l'organisation de métiers divers (poterie, tissages, techniques médicales), et même l'apparition de prêtres qui vont s'occuperd'astronomie et de l'établissement d'un calendrier.
Si le progrès technique permet l'instauration d'une vie intellectuelle et spirituelle,celle-ci à son tour engendre des techniques nouvelles.
L'invention de l'écriture, en Chine comme dans le bassin méditerranéen, sembleliée aux préoccupations religieuses et politiques des hommes (comptabilité des temples, liste de dynastie, etc.).
V.
Influence des techniques de production sur les idées
• La technique est étroitement liée à toutes les formes de la culture humaine.
Marx et, à sasuite, les théoriciens du marxisme soulignent à ce propos que l'état des techniques deproduction, à une certaine époque et dans une société donnée, est l'infrastructure quicommande toutes les superstructures culturelles (les idées politiques, juridiques, morales,religieuses, artistiques, etc.) de cette société, au moment de l'histoire considéré.
Un certain étatdes forces productives (au Moyen Âge, le moulin, au XIX siècle, la machine à vapeur) expliquele régime social de la production, la division et les luttes des classes sociales, bref ce que Marxappelle les « rapports de production » (au Moyen Âge, le régime féodal avec le serf et leseigneur, au XIX siècle, le capitalisme avec le bourgeois et le prolétaire).
« Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience» :critique de l'homme abstrait des philosophies traditionnelles; les idées des hommes s'expliquentpar leurs conditions matérielles.
L'homme entretient avec ses semblables des rapportséconomiques dans la domestication de la nature, des rapports d'intérêts, mais si cette véritén'apparaît pas, c'est qu'elle est travestie en problèmes juridiques, religieux ou politiques par laclasse dominante et ses idéologues.
La situation des hommes et leurs rapports mutuels sont lerésultat des conditions historiques et non d'un quelconque destin ou d'une nature humainetoujours identique à elle-même.
Il faut donc saisir l'homme concret, aliéné d'abord sur le planmatériel puisque son travail est asservi et exploité, aliéné aussi sur le plan spirituel, dépossédéqu'il est des réalisations culturelles de l'humanité.
Il faut donc critiquer la philosophie idéalistequi a véhiculé depuis l'antiquité cette image creuse et vide d'un homme séparé de son existenceréelle.
La critique des idées, cependant, ne suffit pas, c'est l'ordre social qu'il faut transformer afin de supprimer toutes les conditions qui font de l'homme un être avili et méprisé.
Le matérialisme marxiste consiste précisément à affirmer que c'est l'infrastructure technique qui détermine, en dernier ressort, toute ladivision en classes, tous les conflits, tous les aspects de la culture.
« Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience» : critique de l'homme abstrait desphilosophies traditionnelles; les idées des hommes s'expliquent par leurs conditions matérielles.
L'homme entretient avec sessemblables des rapports économiques dans la domestication de la nature, des rapports d'intérêts, mais si cette vérité n'apparaît pas,c'est qu'elle est travestie en problèmes juridiques, religieux ou politiques par la classe dominante et ses idéologues.
La situation deshommes et leurs rapports mutuels sont le résultat des conditions historiques et non d'un quelconque destin ou d'une nature humainetoujours identique à elle-même.
Il faut donc saisir l'homme concret, aliéné d'abord sur le plan matériel puisque son travail est asserviet exploité, aliéné aussi sur le plan spirituel, dépossédé qu'il est des réalisations culturelles de l'humanité.
Il faut donc critiquer laphilosophie idéaliste qui a véhiculé depuis l'antiquité cette image creuse et vide d'un homme séparé de son existence réelle.
La critiquedes idées, cependant, ne suffit pas, c'est l'ordre social qu'il faut transformer afin de supprimer toutes les conditions qui font de l'hommeun être avili et méprisé .
Conclusion
La culture est le produit de l'intelligence humaine.
Or puisque le développement de la technique stimule l'intelligence humaine, elle peut servir la culture.
De plus le développement de la technique amène une division du travail social qui est elle-même favorable àla culture, puisque les individus se distinguent les uns des autres, et peuvent à la fois penser différemment et échanger leurs opinions,ce qui enrichit la culture.
Mais si la technique est poursuivie comme un but en soi, elle fait obstacle à la culture, parce qu'alors elledétourne l'homme de la pensée.
Donc pour ne pas nuire à la culture, la technique doit toujours rester pour l'homme un simple moyen..
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