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En quoi la science instruit-elle la raison ?

Publié le 30/08/2005

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        Désigne au sens strict les exemples communs utilisés fréquemment et qui forment la pensée et la pratique du groupe. ( Les solutions exemplaires sont « les solutions concrètes de problèmes que les étudiants rencontrent durant leur carrière de recherche et qui leur montrent aussi, par l'exemple, comment ils doivent faire leur travail. ») Une partie de l'efficacité opérationnelle d'un groupe de chercheurs provient d'habitudes intellectuelles inconscientes.   Ces exemples fonctionnent comme : 1 ) Outils d'initiation pédagogique : « en l'absence de tels exemples, les lois et les théories que [l'étudiant] a déjà apprises auraient peu de contenu empirique. » 2)     Outils d'initiation intellectuelle : l'exemple permet de « voir » les ressemblances mathématiques ou de structures, entre problèmes différents. « Une fois que [l'étudiant] a vu la ressemblance et saisi l'analogie entre deux ou plusieurs problèmes distincts, il peut établir une relation entre les symboles et les rattacher à la nature d'une manière qui s'est déjà révélée efficace ». Le chercheur s'incorpore des règles méthodologiques à partir de ces exemples, sans même s'en rendre compte. 3)     Outils d'initiation sociologique : « dans l'intervalle, [l'étudiant] a assimilé une manière de voir autorisée par le groupe et éprouvée par le temps ».   B. Le rôle du négatif C'est ce genre de pression imposée par la science aux cadres de notre rationalité et la contraignant négativement à se renouveler qui permet à Bachelard d'écrire, en conclusion de La Philosophie du non: «En somme la science instruit la raison.

« La notion de PARADIGME Explications Désigne une manière d'êtreet de penser propre à unecommunauté scientifique.(La communauté scientifiqueest une société comme lesautres, avec ses circuits,ses relations, sescommunautés d'intérêt et dediscussion.) 1) Un même cursus de formation; dans les matières scientifiques, cette « initiation professionnelle estsemblable, à un degré inégalé dans la plupart des autresdisciplines » : même enseignement, même littératuretechnique, mêmes exemples, etc.).2) Un ensemble d'objectifs communs, « qui englobent la formation de leurs successeurs ».3) Des réseaux spécifiques de circulationd'informations : périodiques, conférences spécialisées, articles, correspondances officieuses ouofficielles. Désigne la matrice disciplinaire de cette communauté. (Le paradigme représente «l'ensemble de croyances, devaleurs reconnues et detechniques qui sont communesaux membres d'un groupedonné.

» C'est ici unecommunauté technique depratiques, de gestes et devocabulaire qui soude legroupe de chercheurs.) 1 ) Des généralisations symboliques : ce sont les éléments formalisables (symboles, concepts, principes,équations de base...) couramment utilisés.

Certaineséquations fonctionnent à la fois comme lois de la natureet comme définitions conceptuelles.

Par exemple, laformule newtonienne : la force est le produit de la massepar l'accélération, est à la fois une loi de la nature, etune définition de la force.2) Des croyances en des métaphores, desanalogies fonctionnant comme modèles heuristiques (qui aident à la découverte).

Par exemple, l'analogieentre le courant électrique et le modèle hydraulique ;entre des molécules de gaz et des boules de billardélastiques se heurtant au hasard...3) Des valeurs générales : exactitude des calculs, cohérence interne, simplicité, «beauté» d'unedémonstration, efficacité des théories...

Ces valeurspeuvent être communes à plusieurs groupes, mais leurapplication, leur hiérarchisation diffèrent souvent d'uncercle scientifique à un autre.

Désigne au sens strict les exemples communs utilisés fréquemment et qui forment lapensée et la pratique dugroupe.( Les solutions exemplairessont « les solutions concrètesde problèmes que lesétudiants rencontrent durantleur carrière de recherche etqui leur montrent aussi, parl'exemple, comment ils doiventfaire leur travail.

»)Une partie de l'efficacitéopérationnelle d'un groupe dechercheurs provientd'habitudes intellectuellesinconscientes. Ces exemples fonctionnent comme : 1 ) Outils d'initiation pédagogique : « en l'absence de tels exemples, les lois et les théories que [l'étudiant]a déjà apprises auraient peu de contenu empirique.

» 2) Outils d'initiation intellectuelle : l'exemple permet de « voir » les ressemblances mathématiques oude structures, entre problèmes différents.

« Une foisque [l'étudiant] a vu la ressemblance et saisi l'analogieentre deux ou plusieurs problèmes distincts, il peutétablir une relation entre les symboles et les rattacher àla nature d'une manière qui s'est déjà révélée efficace».Le chercheur s'incorpore des règles méthodologiques àpartir de ces exemples, sans même s'en rendre compte. 3) Outils d'initiation sociologique : « dans l'intervalle, [l'étudiant] a assimilé une manière de voirautorisée par le groupe et éprouvée par le temps ».

B.

Le rôle du négatifC'est ce genre de pression imposée par la science aux cadres de notre rationalité et la contraignant négativement àse renouveler qui permet à Bachelard d'écrire, en conclusion de La Philosophie du non: «En somme la science instruitla raison.

[...] L'esprit doit se plier aux conditions du savoir.

[...] La géométrie, la physique, l'arithmétique sont dessciences; la doctrine traditionnelle d'une raison absolue et immuable n'est qu'une philosophie.

C'est une philosophiepérimée.». »

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