En quoi la méthode des sciences morales diffère-t-elle de la méthode des sciences de la nature ?
Publié le 16/06/2009
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INTRODUCTION -- Les mathématiques sont des sciences hypothético-déductives : elles posent certaines données d'où sont tirées par raisonnement rigoureux les conséquences qui y sont impliquées. Toutes les autres sciences sont inductives : pour connaître l'objet auquel elles s'appliquent, elles partent de l'observation des faits qui suggère des hypothèses dont le contrôle fera une explication valable sillon une loi générale. Mais, s'adaptant à son objet, la méthode inductive ou expérimentale se diversifie suivant les domaines dans lesquels elle intervient. Il y a, en particulier, des différences notables entre la méthode des sciences de la nature qui n'ont pas dans leur ressort l'activité spirituelle de l'homme et les sciences morales qui ont pour objet propre l'étude de cette activité. I. - DANS L'OBSERVATION DES FAITS. a) Ce qui différencie essentiellement les sciences morales des sciences de la nature, c'est la possibilité ou même la nécessité de l'introspection. Tandis que le physicien et le physiologiste doivent se contenter de regarder hors d'eux-mêmes les faits qu'ils étudient, le spécialiste des sciences morales peut observer en lui-même ceux qui constituent son objet propre : sous peine de ne pas faire de vraie psychologie, le psychologue doit partir de l'introspection et y revenir lorsqu'il s'en est écarté pour observer autour de lui les signes de la vie psychique des autres; le sociologue et l'historien ne peuvent pas comprendre les faits qu'ils étudient s'ils ne se mettent pas à la place de ceux qu'ils observent pour se rendre compte de ce qui se passe en eux.
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