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En quoi consiste l'effort d'attention ?

Publié le 15/09/2014

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Il est d'abord facile de constater son changement d'attitude. Il rompt avec son voisin : d'un geste, il marque que le jeu est fini ; il se détourne et, si possible, s'éloigne de son complice de distraction ou se sépare de lui par un rempart de livres. A l'égard de son professeur, il prend une attitude contraire : il se tourne vers lui, le fixe les yeux dans les yeux comme peur prévenir ses paroles ; tout son corps se fige dans une attitude attentive. Mais dans cette immobilité et dans cette fixité on sent un effort. Laissé à lui-même, l'organisme sa relâcherait et serait à la merci de la moindre excitation intérieure ou exté­rieure. Cette tension des muscles pour conserver au corps son attitude attentive est un élément essentiel de l'effort d'attention.

 

Il n'en est cependant que l'armature c.xtérieure, car l'atten­tion est avant tout une attitude de l'esprit : l'effort d'attention consiste à se mettre dans une attitude de pensée. Penser, c'est établir des rapports. L'élève attentif cherche à établir des rap­ports : il tâche de rattacher ce que dit le professeur à ce qu'il a pu retenir du début de la leçon ou de leçons antérieures ; il fait appel à son imagination ou à sa raison pour suppléer les chaînons qui manquent. En tout cas, il s'efforce de ne plus perdre le lien qui relie les différentes parties de l'exposé.

« Regardons un élève qui vient d'avoir avec son voisin un échange prolongé de signes mystérieux et qui, sur un regard appuyé du professeur, se décide à revenir au travail, à faire un effort d'attention.

Que se passe-t-il? Le regard du maître, dans sa simplicité, rappelait des réflexions faites cent fois : " Je vais être obligé de vous punir : vous allez avoir un trou dans vos connaissances et l'examen est proche ; vous devriez sentir combien vous êtes gênant, noil seulement pour votre professeur, mais encore pour vos cama­ rades ; tâchez de vous dominer.

..

" Une de ces considérations a frappé l'étourdi, qui a reconnu la sottise de sa conduite.

Aussitôt il décide qu'il va être attentif; il fait "comme si '" déjà, il était attentif.

Il est d'abord facile de constater son changement d'attitude.

Il rompt avec son voisin : d'un geste, il marque que le Jeu est fini ; il se détourne et, si possible, s'éloigne de son complice de distraction ou se sépare de lui par un rempart de livres.

A l'égard de son professeur, il prend une attitude contraire : il se tourne vers lui, le fixe les yeux dans les yeux comme peur prévenir ses paroles ; tout son corps se fige dans une attitude attentive.

Mais dans cette immobilité et dans cette fixité on sent un effort.

Laissé à lui-même, i'organisme sa relâcherait et serait à la merci de la moindre excitation intérieure ou exté­ rieure.

Cette tension des muscles pour conserver au corps son attitude attentive est un élément essentiel de l'effort d'attention.

Il n'en est cependant que l'armature extérieure, car l'atten­ tion est avant tout une attitude de l'esprit: l'effort d·attention consiste à se mettre dans une attitude de pensée.

Penser, c'est établir des rapports.

L'élève attenti r cherche à établir des rap­ ports : il tâche de rattacher ce qu.a cl;t le professeur à ce qu'il a pu retenir du début de la leçon ou de laçons antérieures ; il fait appel à son imagination ou à sa raison pour suppléer les chaînons qui manquent.

En tout cas, il s'efforce de ne plus perdre le lien qui relie les différentes parties de l'exposé.

L'effort d'attention consiste donc à prendre l'attitude, corpo­ relle et mentale, d'un homme attentif, à faire comme si on était déjà attentif, afin de provoquer une véritable attention.

Il Si nous nous en tenions là, l'effort d'attention pourrait paraître relativement simple et ne pas présenter de grande. »

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