En quel sens peut-on dire de l'homme qu'il est un animal perfectible ?
Publié le 12/01/2011
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En prenant en compte ce qui a été dit précédemment, on se rend bien compte que même s'il y a contradiction dans les termes, le qualificatif « animal perfectible » s'associe à l'homme pour diverses raisons.
L'image que nous avons de l'homme aujourd'hui n'a pas toujours été la même de tout temps.
En effet, la mise en place d'une civilisation, d'une organisation sociale, d'une culture, de mœurs et de tous les éléments qui constituent l'homme est le fruitd'une évolution et d'un travail sur lui-même.
A travers de nombreux siècles il s'est forgé un mode de vie qui lui est spécifique etqui se distingue de celui des animaux.
Les informations que les scientifiques ont recueillies concernant l'évolution de notre espècetémoignent de l'évolution morphologique de l'homme.
Ainsi, avant d'être ce que nous sommes présentement, l'homme estprogressivement passé du stade de primat – c'est-à-dire du stade d'animal - au stade d'homme constructeur dont le but est dedevenir un homme abouti.
Dans ces conditions, l'homme a bien commencé son ébauche sous une forme étroitement similaire àcelle des animaux et est parvenu par son entendement à s'adapter à diverses situations qui ont entraîné des modificationsphysiques et mentales progressives.
Par exemple, la carrure de l'homme et son aspect physique se sont progressivement modifiésen fonction des changements climatiques.
Aussi, il a progressivement commencé à éprouver des sentiments, des émotions.
Lecerveau humain a donc évolué et fait preuve d'une grande capacité d'accommodation grâce au développement de l'intelligence.En ce sens, il est possible de qualifier l'homme d'animal perfectible car celui-ci a commencé son ébauche sous la forme d'unprimat et a développé son intelligence ce qui lui a permis d'évoluer.
De plus, contrairement à l'animal, l'homme n'a pas de nature fixée une fois pour toute.
L'animal, lui, se contente et mène sa vie en fonction du donné naturel.
L'homme pour s'accomplir lui-même cherche à contrôler la nature.
Son évolutions'accompagne en effet de progrès techniques –bon ou mauvais- destinés à maîtriser celle-ci.
Alors, pour s'affirmer, et pour passerdu statut de primat au statut d'homme accompli, l'homme a mis a contribution les éléments de la nature dans le but de vivre plusaisément étant donné qu'à la base, il est désavantagé physiquement par rapport à l'animal.
On remarque que les stades del'hominisation sont généralement marqués par les nouvelles techniques que l'homme a acquises : l'homme est par exemple passéde l'âge de la pierre taillée à l'âge nucléaire.
Alors, dans le sens où l'homme tout comme l'animal a une nature mais que lui seul estcapable de la modifier par diverses techniques, on peut dire de celui-ci qu'il est un animal perfectible.
D'une autre manière, même si l'homme semble dépasser ses instincts par la mise en place d'une culture il n'en reste pas moins quelques traces à travers son comportement.
Konrad Lorenz, spécialiste du comportement nous le fait savoir : la grandecapacité d'apprentissage de l'homme est liée à une augmentation des mécanismes comportementaux innés.
Or, lescomportements innés humains, comme ceux de l'animal sont instinctifs.
Cela signifie que l'homme développe ses instincts mais neles refoule pas pour autant, ceux-ci prennent souvent le dessus par rapport à ses instincts naturels.
Il peut alors les modifier afinde répondre aux attentes de l'humanité.
De là, il est possible de dire de l'homme qu'il est un animal perfectible, dans le sens où ilne se contente pas de ses instincts naturels comme l'aurait fait l'animal mais il les façonne afin d'assurer son propre mode de vie.Par exemple, l'homme a, au fil du temps, mis en place un moyen de communication qu'est le langage parlé.
Peu à peu, celui-cis'est transformé en quelque chose d'instinctif dans l'espèce humaine étant donné qu'il se transmet de génération en génération etcela depuis des siècles.
On remarque aussi que ce même langage subit des changements par l'introduction de nouveaux mots quidéfinissent par exemple de nouvelles techniques qu'il est nécessaire de nommer.
Alors, dans le sens où l'homme modifie sesinstincts naturels –commun à ceux des animaux- on peut dire de lui qu'il est un animal perfectible.
Avec du recul, on constate que l'on peut dire de l'homme qu'il est un animal perfectible dans la mesure où il débute sonévolution avec un statut comparable à celui des animaux mais cela n'est possible que grâce à son entendement.
De même, lui seulest capable de modifier sa nature commune à celle des animaux pour s'en distinguer.
Aussi, en transformant son environnement etson comportement, celui-ci développe ses instincts ce que l'animal est incapable de faire.
L'homme est alors constamment enquête d'un aboutissement, mais n'y a-t-il pas de limites à cette finalité ?
Cela fait maintenant plusieurs siècles que l'homme change et va bien au-delà du statut de simple animal en seperfectionnant.
Mais son évolution s'est nettement accélérée au cours de ce dernier siècle.
Cette évolution est souvent liée à lanotion de progrès qui est plutôt perçue comme quelque chose de positif.
Cependant, il ne faut pas oublier que le progrèsreprésente des risques et peut incontestablement remettre en cause l'humanité dans la mesure où, par rapport à son début dedéveloppement, l'homme s'est engagé dans des voies pour le moins hasardeuses.
Certains progrès de l'homme s'avèrent être des échecs dans la mesure où il ne maîtrise pas tout ses actes.
Par exemple,l'homme aurait pu se contenter de vivre dans son environnement naturel, dans un cadre géographique restreint à l'image des.
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