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En quel sens la connaissance scientifique peut-elle etre un désenchantement du monde ?

Publié le 27/08/2005

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scientifique
Alain "La vérité d'une idée est déterminée par la satisfaction qu'elle procure." W. James Nietzsche Personne ne tiendra aisément pour vraie une doctrine, uniquement parce qu'elle rend heureux ou vertueux : à l'exception peut-être des aimables « idéalistes » qui s'enthousiasment pour le bon, le vrai, le beau et font nager dans leur étang pêle-mêle toutes sortes d'objets désirables bariolés, lourds et braves. Bonheur et vertu ne sont pas des arguments. Mais on oublie volontiers, même chez les esprits réfléchis, que rendre malheureux et rendre méchant sont aussi peu des arguments contraires. Il pourrait y avoir quelque chose de vrai et qui fût au plus haut point nuisible et dangereux : il pourrait même appartenir à la constitution fondamentale de l'existence que l'on périsse à la connaissance totale du vrai - de sorte que la force d'un esprit se mesurerait à la dose de vérité qu'il pourrait exactement supporter, pour être plus explicite, au degré auquel il lui serait nécessaire qu'elle fût atténuée, voilée, adoucie, assourdie, faussée. Mais sans aucun doute, pour la mise au jour de certains éléments de la vérité, les méchants et les malheureux sont plus favorisés et bénéficient d'une probabilité plus grande de réussite ; sans parler des méchants heureux - une espèce que les moralistes passent sous silence. Peut-être la dureté et la ruse fournissent-elles de meilleures conditions, pour la naissance de l'esprit fort et indépendant et du philosophe, que cette bonhomie douce, fine et souple et que cet art de l'accommodement que l'on apprécie chez l'érudit et que l'on y apprécie à juste titre. [...] Stendhal apporte au portrait du philosophe de la pensée libre une dernière touche que je ne veux pas négliger de souligner pour l'édification du goût allemand, car elle va contre le goût allemand.
La connaissance scientifique semble avoir pour vocation d’expliquer les phénomènes naturels et les faits sociaux par des méthodes à la fois rationnelles et expérimentales. A cette fin, elle met en œuvre des règles de logique et des instruments d’observation et de mesure qui lui assurent maîtrise et possession des champs qu’elle vise à connaître objectivement. C’est pourquoi historiquement (Max Weber) et psychologiquement (Gaston Bachelard), la science commence là où la saisie du réel se veut méthodique et rationnelle, par opposition aux approches traditionnellement intuitives, mystiques et non raisonnées de la réalité. Littéralement, l’on peut s’autoriser à affirmer que la science se traduit par un « désenchantement « du monde.   Que penser alors de la représentation du monde élaborée par la connaissance scientifique ? Ce monde où les phénomènes deviennent prévisibles par la connaissance des lois, et où les hommes ont prise sur leur futur grâce à des techniques d’action rationnelles, demeure-t-il à la mesure des désirs et des élans spirituels qui ont nos saisi nos âmes d’enfants tout autant que les sociétés humaines d’antan, entourées d’êtres surnaturels et appliquées à se concilier des puissances mystérieuses pour conjurer le destin et solliciter de la nature des grâces particulières ?

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« II Connaître c'est ne plus rêver Le monde de l'enfance et de l'ignorance est envahi de tromperies.

L'homme a conscience du monde et il abesoin d'une connaissance synthétique et cohérente pour pouvoir évoluer.

Ainsi, face à l'absence de connaissancescientifique l'homme vit dans l'illusion, il se trompe, il doute et ne peut qu'adopter un savoir subjectif.

Ledésenchanteme,nt c'est la perte du rêve mais pas dans un sens positif, c'est la perte de l'absence de la réalité,nous sommes désabusés, nous nous éveillons à la connaissance du vrai. Pascal, Pensées Freud, L'avenir d'une illusion "Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent parce qu'ils se font haïr"Pascal "Une vérité qu'on nous dit fait plus de peine que cent que nous nous disons à nous-mêmes" Fénelon III le désenchantement comme l'exercice de la vérité La découverte du monde à travers le regard scientifique peut être une révélation bénéfique pour l'homme.

Ilne s'agit pas d'un désenchantement en terme péjoratif, mais en tant que vigilance face à l'illusion.

L'hommedécouvre ses erreurs, il ne connaît plus le monde de façon intuitive mais peut enfin découvrir une vérité unique etsûre .

En ayant découvert ses erreurs l'homme est plus vigilant face à ses faux pas, il s'approche donc de plus enplus de la vérité. Descartes, Discours de la méthode "C'est par l'expérience de l'erreur que nous arrivons à l'idée positive de vérité.

La vérité ne se manifeste que par sonopposition à une erreur préalable." J.

Wahl "Les vérités réelles ne sont que des erreurs redressées." Alain "La vérité d'une idée est déterminée par la satisfaction qu'elle procure." W.

James Nietzsche Personne ne tiendra aisément pour vraie une doctrine, uniquement parce qu'elle rend heureux ou vertueux : àl'exception peut-être des aimables « idéalistes » qui s'enthousiasment pour le bon, le vrai, le beau et font nagerdans leur étang pêle-mêle toutes sortes d'objets désirables bariolés, lourds et braves.

Bonheur et vertu ne sont pasdes arguments.

Mais on oublie volontiers, même chez les esprits réfléchis, que rendre malheureux et rendre méchantsont aussi peu des arguments contraires.

Il pourrait y avoir quelque chose de vrai et qui fût au plus haut pointnuisible et dangereux : il pourrait même appartenir à la constitution fondamentale de l'existence que l'on périsse à laconnaissance totale du vrai - de sorte que la force d'un esprit se mesurerait à la dose de vérité qu'il pourraitexactement supporter, pour être plus explicite, au degré auquel il lui serait nécessaire qu'elle fût atténuée, voilée,adoucie, assourdie, faussée.

Mais sans aucun doute, pour la mise au jour de certains éléments de la vérité, lesméchants et les malheureux sont plus favorisés et bénéficient d'une probabilité plus grande de réussite ; sans parlerdes méchants heureux - une espèce que les moralistes passent sous silence.

Peut-être la dureté et la rusefournissent-elles de meilleures conditions, pour la naissance de l'esprit fort et indépendant et du philosophe, quecette bonhomie douce, fine et souple et que cet art de l'accommodement que l'on apprécie chez l'érudit et que l'ony apprécie à juste titre.

[...] Stendhal apporte au portrait du philosophe de la pensée libre une dernière touche queje ne veux pas négliger de souligner pour l'édification du goût allemand, car elle va contre le goût allemand.

Pourêtre bon philosophe, dit ce dernier grand psychologue, il faut être sec, clair, sans illusion.

Un banquier qui faitfortune a une partie du caractère requis pour faire des découvertes en philosophie, c'est-à-dire pour voir clair dansce qui est. Introduction La connaissance scientifique semble avoir pour vocation d'expliquer les phénomènes naturels et les faitssociaux par des méthodes à la fois rationnelles et expérimentales.

A cette fin, elle met en œuvre des règles delogique et des instruments d'observation et de mesure qui lui assurent maîtrise et possession des champs qu'elle vise. »

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