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Durkhein

Publié le 06/03/2017

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On se plaint souvent de la société parce qu'on se dit qu'elle nous impose des contraintes. On rêve de solitude, sur quelque île déserte au millieu de nulle part. Et pourtant, sans cette société, que serions-nous ? Peut-être ne serions-nous même pas humains , uniquement un animal. Ainsi la société et l'individu s'opposent-ils vraiment ? Tel est le problème que Durkheim pose et résout dans ce texte. L'auteur veut démontrer que c'est de la société que l'individu doit son humanité. Or, chaque société modèle ses membres selon un mode qu'elle leur impose.En concéquence, on peut se demander si l'éducation sociale est toujours profitable à l'individu. L'auteur oppose l'animal à l'homme du point de vue de la transmission en vue de l'acquis. En effet, il admet que l'animal peut apprendre grâce à l'expérience et à la répétition. C'est ce que nous montre notamment le dressage. Mais ce que l'animal a appris, il n'en conserve et n'en transmet presque rien à ses progénitures. Par contre, selon Durkheim, pour l'homme, presque tout ce qui est appris par l'individu se conserve et se transmet. Pour prouver cette opposition, Durkheim énumère alors tout ce qui permet la conservation de cet acquis chez l'homme, à savoir « grâce aux livres, aux monuments figurés, aux outils, aux instruments de toute sorte qui se transmettent de génération en génération, à la tradition orale, etc. ». On remarquera dans cette énumération d'une part le rôle des objets fabriqués qui conservent les connaissances, d...

« individus la nécessité d’une continuité et donc d’une réalité qui permet cette continuité.

Il rappelle d’abord qu’il ne peut y avoir de coopération entre les individus qu’à la condition qu’il y ait société.

Cela veut dire non seulement que la coopération, c’est-à-dire le fait d’agir avec les autres et pour les autres, n’est possible que s’il y a des relations non conflictuelles mais également s’il y a une réalité qui préexiste aux individus : c’est la société.

Quel rôle joue-t-elle dans la transmission de l’acquis ? Quelle est la réalité de la société ? Durkheim nous l’indique dans la phrase suivante : « il faut qu’il y ait une personnalité morale qui dure par-dessus les générations qui passent, qui les relie les unes aux autres : c’est la société.

» Selon lui, la société assure la continuité entre les générations.

Elle ne se réduit donc pas à la succession des générations.

En effet, chaque génération pourrait détruire ou annihiler ce qu’elle produit.

Elle doit donc se sentir lier aux générations antérieures et aux générations postérieures.

Le lien entre les générations doit leur être supérieur.

Et c’est ce lien qui constitue la société selon l’auteur.

Elle est donc une personnalité morale supérieure et différente des individus.

Il faut comprendre par personnalité morale d’une part l’unité que confère le statut de personne mais d’autre part qu’il ne s’agit pas là d’une unité physique.

On peut penser à la notion juridique de personnalité morale qu’on admet pour les entreprises par exemple.

Les membres de la société n’ont pas la relation physique des membres du corps.

C’est pour cela que la réalité de la société est celle de la personnalité morale tout en étant une réalité qui permet aux générations successives de recueillir le fruit du travail des précédentes et de transmettre aux suivantes leurs œ uvres.

Néammoins, n’est-ce pas ce qui fait que l’éducation sociale peut s’opposer à l’individu et ne pas lui être profitable en ce qu’elle visera surtout la conservation de la société et non l’épanouissement de l’individu ? Durkheim s’inscrit en faux par rapport à l’antagonisme entre société et individu.

Dès lors, l’éducation que la société imprime à l’individu est pour lui toujours bénéfique.

Pour le montrer, il indique qu’en voulant la société, l’individu se veut lui-même.

La preuve en est que la société, par l’éducation, veut non pas diminuer l’individu, mais le grandir.

Mais comment comprendre que l’individu puisse ne pas vouloir la société ? Car, si Durkheim a raison, la question ne devrait même pas se poser.

Si la société permet effectivement à l’individu d’acquérir ce qui a été conservé et accumulé pendant de nombreuses générations, elle peut aussi assigner à l’individu des fins qui ne sont pas les siennes.

Or, l’individu, puisqu’il peut réfléchir, peut estimer que la société dans laquelle il vit, exige de lui des actes ou des pensées qui sont contraires à ce qu’il estime juste.

Une société qui ne permet pas la contestation aura donc une éducation contraignante.

Elle cherchera à plier l’individu aux seules exigences sociales sans lui laisser la possibilité de poursuivre ses fins à lui.

C’est ce type de société qui donne lieu à l’opposition entre éducation sociale et individu et qui fait que l’éducation sociale peut ne pas être profitable à l’individu.

En un mot, le problème était de savoir si l’éducation qui a pour source la société, est toujours profitable à l’individu.

On a vu que Durkheim montre que la société a un rôle fondamental dans le développement de l’humanité de l’individu.

Elle lui assure la transmission des savoirs et savoir-faire acquis par de multiples générations et lui ouvre donc la possibilité d’un développement infini.

Toutefois, contrairement à ce que soutient. »

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