Du droit ou de la force, lequel est un moyen pour l'autre ?
Publié le 14/05/2014
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Du droit ou de la force, lequel est un moyen pour l'autre ?
Plan
Introduction ............................................................................................................................... 1
I - Critique du droit du plus fort ................................................................................................... 1
II - Le droit contrarie l'indépendance originelle ........................................................................... 2
III - C'est le droit qui définit les fins ............................................................................................. 2
Conclusion .................................................................................................................................. 3
Devoir rédigé
Introduction
L'expression convenue d'un « droit du plus fort « semble indiquer
pour la force la possibilité d'imposer ce qu'elle considère comme son droit.
Dans une telle hypothèse, c'est bien la force qui, pour atteindre ses fins,
utilise ce qu'elle déclare être son droit comme un moyen. Mais cette
situation est-elle légitime ? Du droit ou de la force, lequel est, ou doit être
un moyen pour l'autre ?
I - Critique du droit du plus fort
Lorsqu'on essaie de concevoir ce que peut être l'origine historique du
droit, on est éventuellement amené à reconnaître que son instauration
initiale a dû se faire grâce à une force réussissant à imposer son ordre à un
groupe d'êtres humains. Il apparaît toutefois qu'une telle situation doit se
transformer si le droit entend être durablement maintenu et respecté.

«
doit être respectée.
L'expression même de « contrat social » indique en
elle -même un événement de caractère juridi que, qui instaure la possibilité
de continuer à légiférer.
II - Le droit contrarie l'indépendance originelle
Le droit, une fois instauré, doit être respecté.
Son existence même,
qui définit le cadre de ce qui est admissible de la part des citoyens, indiqu e
la nécessité d'imposer aux initiatives de chacun un ensemble de
contraintes.
Si tout système de droit est ainsi contraignant, c'est parce que
demeure dans chaque membre de la communauté une tendance à n'écouter
que ses intérêts immédiats, qui peuvent êt re contraires à ceux de la
collectivité ou de tel autre de ses membres.
La définition de la loi sous -
entend ainsi l'éventualité de sa transgression.
Une telle transgression met en danger l'édifice social dans sa totalité.
Elle signifie que l'irrespect de l a loi peut se répandre de proche en proche
si rien ne vient le contrôler.
Aussi le droit a -t-il besoin de s'accompagner d'une force (préventive,
qui avertit ; et répressive, qui punit lorsqu'il le faut) qui oblige à le
respecter, et soit capable de sanctio nner les écarts relatifs à la loi.
Dans
cette optique, il apparaît donc que la force vient se mettre au service du
droit, et non l'inverse.
III - C'est le droit qui définit les fins
Repérer un « moyen » n'a en effet de signification que relativement à
la fin dont il peut aider la réalisation.
Si la force utilisait le droit, cela
signifierait donc que c'est à elle qu'il revient de définir les fins de la vie
sociale (c'est l'hypothèse de Calliclès).
Or de telles fins en rapport avec la
force ne pourraient ê tre que contradictoires, et incapables d'assurer la
stabilité d'une société : elles l'entraîneraient nécessairement dans une suite
ininterrompue de conflits, tant internes qu'externes.
Au contraire, lorsque le droit prétend se réserver l'exercice de la
force (ce qui a lieu dans tout état de droit qui s'accorde le privilège de la
violence légale et interdit toute autre expression de la violence), c'est bien
pour qu'elle soit au service d e ses propres fins.
Or le droit a pour fins, non
seulement la paix civile (et si possible entre États pour peu que l'on
parvienne à établir un droit international), mais aussi l'affirmation d'une
égalité (même si elle demeure encore théorique et subit des accrocs dans
les faits) entre les citoyens, puisque la loi juridique est par définition la
même pour tous, et qu'elle ne doit accorder de traitement particulier à
personne (sous prétexte de sa notoriété, de son pouvoir ou de sa situation
individuelle).
A p artir de quoi il devient concevable d'étendre de telles
notions à l'ensemble de l'humanité ce qui est évidemment impossible dans
l'hypothèse inverse..
»
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