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Du contrat social

Publié le 06/03/2018

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Du contrat social, Rousseau Il faut réfléchir à son objet, sa méthode, sa structure. Quelles sont les structures qui portent cette œuvre. L’objet du livre (son idée directrice, sa colonne vertébrale) est indiqué dans un texte préliminaire au début du livre I. Il articule deux registres : celui de la légitimité, droit, justice, et celui de l’utilité, de l’intérêt et de la sûreté. Pour Rousseau la question politique, celle de la bonne règle d’administration, n’est ni uniquement une question normative, sur un idéal et sur des valeurs, ni uniquement une question pragmatique, une question d’efficacité, une question de réalisme, de réalisabilité. Le propre de la politique c’est d’articuler ces deux choses. Ces deux choses interfèrent : la norme de société, qui est définie par l’idée de contrat social dépendra en partie de la nature et de la condition réelle des hommes tels qu’ils sont et pas tels qu’ils devraient être. L’évolution des hommes dans le temps a fait l’objet du discours sur l’inégalité. C’est à un certain moment de l’évolution que le passage à l’état civil s’impose. Mais il faut aussi que cette norme ne soit pas dénaturée par un trop grand pragmatisme et qu’elle maintienne l’exigence de légitimité, de justice, exigence qui se ramènera essentiellement pour Rousseau à la préservation de la liberté de l’homme. Il faut que le contrat social permette à chacun de rester aussi libre qu’auparavant (Chap 6 du livre I, page 52). Comment s’organise son propos ? Le texte se divise en quatre livres, qui comportent eux-m des chapitres qui ont des titres. Les livres n’ont pas de titre sauf dans la table au début de l’édition. Cette division n’indique pas assez clairement l’organisation ni un point d’articulation central, au début du chapitre 6 du livre 2. Le chapitre 1 du livre 1 nous donne l’indication de l’objet et du plan du livre 1. Commence par la formule :« l’homme est né libre et partout il est dans les fers ». Façon de désigner le passage de l’état de nature à l’état civil, la notion de naissance renvoie surtout à la notion de nature et pas de naissance. Il a perdu cette liberté en instituant l’état civil. Liberté naturelle : ne pas être conditionné par ses actes. Esclavage civil : interdépendance, maître comme esclave sont contraints d’agir en fonction des autres plutôt qu’en fonction de soi-même. Cette dépendance devient aliénation (anachronique) car l’homme est dépossédé de lui-même même dans ses sentiments, ses goûts, ses projets, etc. Sa question : qu’est ce qui peut rendre le passage légitime ? une corruption morale, une aliénation de l’Homme, en une transformation positive, favorable de l’homme en citoyen. Souvent ça n’est pas tjrs réalisable. Comment articuler une exigence de justice et en même temps, une exigence de réalisme et d’utilité ? Il ne s’agit pas pour lui de définir un idéal, il veut faire œuvre utile, veut qu’elle soit utile à ses contemporains. (Discours des sciences et des arts : le développement de ces deux domaines rend l’homme plus mauvais et malheureux.) S’il écrit Du contrat social, il pense que c’est utile à ses contemporains. Rousseau ne souhaitait pas qu’on ouvre de théâtre à Genève : lettre à D’Alembert sur les spectacles, l’influence de Voltaire favorisant le dvlpmt culturel et l’ouverture de théâtres. Rousseau y voyait un facteur de corruption. Il ne voulait pas qu’on ferme les théâtres à Paris : une fois que le dvlpmt culturel a eu lieu il n’y a pas de retour en arrière. Rousseau est pessimiste. Il n’y a pas de retour po...

« Comment articuler une exigence de justice et en même temps, une exigence de réalisme et d’utilité ? Il ne s’agit pas pour lui de définir un idéal, il veut faire œuvre utile , veut qu’elle soit utile à ses contemporains.

( Discours des sciences et des arts : le développement de ces deux domaines rend l’homme plus mauvais et malheureux.) S’il écrit Du contrat social , il pense que c’est utile à ses contemporains.

Rousseau ne souhaitait pas qu’on ouvre de théâtre à Genève : lettre à D’Alembert sur les spectacles, l’influence de Voltaire favorisant le dvlpmt culturel et l’ouverture de théâtres.

Rousseau y voyait un facteur de corruption.

Il ne voulait pas qu’on ferme les théâtres à Paris : une fois que le dvlpmt culturel a eu lieu il n’y a pas de retour en arrière.

Rousseau est pessimiste .

Il n’y a pas de retour possible.

Il essaye de dire ce qui est et de lutter contre la poursuite de ce processus, lutter contre de fausses idées philosophiques, qui aggravent la déchéance de l’Homme.

Du Contrat social définit une norme de société politique qui permettrait aux hommes de conserver leur liberté .

Ça suppose qu’on a quitté l’état de nature et qu’on ne peut plus en revenir , on aurait été plus heureux à l’état de nature mais c’est fini là.

Non seulement on ne peut pas y revenir mais aussi cet état est presque inapplicable : il faut une société petite, jeune, avec des inégalités de richesse limitées, pas beaucoup de commerce.

Il faut un nb de conditions historiques qui sont assez rares et qui ne durent pas : même si on les rencontre et mm si on peut appliquer le principe du contrat social, ça ne durera pas éternellement.

L’utilité de son livre est double : quand c’est possible, guider une instauration d’une société politique juste, de donner des principes aux législateurs, l’homme qui au départ pose les fondements juridiques d’un état. Rousseau a ainsi fait œuvre de législateur .

Il écrit un projet de constitution pour la Corse, 1763, et Considérations sur le gouvernement de Pologne .

Ce sont des Etats qui ne le sont pas encore, des Etats jeunes, parce qu’ils peinent à avoir leur indépendance. Le contrat social sert d’étalon, de règle de mesure, de critère pour juger les sociétés .

Emile ou De l’éducation « Il faut savoir ce qui doit être pour bien juger de ce qui est ».

Rousseau formule ce principe au moment où il s’apprête à faire voyager Emile pour découvrir les autres sociétés politiques.

Juste avant il lui apprend les principes du contrat social.

Connaissant la norme, il va observer les faits/types de gouvernement qui existent en Europe, conclusion qu’il en tire : les vrais principes du droit politique sont partout bafoués .

Les principes de jugement doivent guider l’action, celle de l’homme et du citoyen.

Question : est- ce qu’Emile doit se reconnaître lui-même comme citoyen ? Emile conclut. »

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