Douter est-ce être fort ou faible ?
Publié le 03/10/2013
Extrait du document
Cela dit, le doute n'est pas seulement une étape provisoire dans la recherche de la vérité, il désigne également une attitude permanente de l'esprit, attitude de suspicion et d'interrogation propre au pouvoir critique.
En ce sens, il représente une force de dissolution de l'erreur et conduit moins à la possession d'une vérité «définitive« ou «positive« qu'au dévoilement des illusions. Pour cette raison, Socrate est comparé dans le Ménon à une torpille: comme le poisson du même nom qui pique et paralyse son adversaire, il inhibe en effet par ses questions la réflexion de son interlocuteur. Empêché d'adhérer à ses anciennes certitudes, celui-ci est, comme Ménon, plongé dans le doute - du moins n'est-il plus dans l'état où, ignorant la vérité, il croyait la connaître. Ainsi la maïeutique de Socrate le fait-elle passer de l'ignorance qu'il ne sait pas au savoir qu'il ignore.
D'une part, le doute est accidentel, il est dû à un défaut objectif de savoir. D'autre part, sur le plan de l'action, il prend la forme de la faute, il témoigne d'une faiblesse de la volonté, voire d'une paralysie pathologique du libre arbitre. Cependant, le doute ne résulte pas nécessairement de l'ignorance mais aussi d'une forme de savoir, la conscience de son ignorance, le savoir que l'on ne sait pas. Comme tel, il se présente plutôt, sur le plan de la pensée, comme une force de dissolution de l'erreur.
«
/
Il> La force: puissance, principe d'action.
En physique: désigne toute
cause modifiant
l'inertie ou le mouvement d'un corps.
PROBLÈME
Le doute paralyse-t-il l'action -est-il la marque de mon impuissance? -
ou bien
est-il la condition et la manifestation de la liberté de l'esprit?
PLAN
Introduction
O Le doute est une faiblesse, tant sur le plan de la connaissance que
sur
celui de la moralité, le plan de l'action
A - Il est le produit de l'ignorance
B - Le doute paralyse l'action
O Le doute est une force quand il témoigne d'une pensée et a son
origine dans une
réflexion
A - Le doute est rationnel
B - Le doute témoigne du pouvoir de la conscience
C -Le doute est une attitude de l'esprit relative au pouvoir critique
Conclusion
•Corrigé
(corrigé complet)
lntroduction1
Si je me perds dans une forêt et n'ai aucune connaissance des lieux,
j'aurai du mal à choisir un chemin plutôt qu'un autre.
Le doute (ici sur
le chemin à prendre) renvoie donc à un état d'indécision, à l'incapacité
à formuler un jugement, affirmatif ou négatif, sur une situation donnée
(ce chemin est le bon, celui-ci est mauvais).
Comme suspension du
jugement,
il révèle une ignorance et interdit l'action.
Il est la marque de
mon impuissance.
Toutefois,
le doute n'est pas nécessairement subi: il m'arrive de le sus
citer volontairement, comme
lorsque je doute de la légitimité d'une
opinion, d'une conviction
fragile ou mal fondée; lorsque je refuse d'y
adhérer.
En ce sens, le doute est au contraire l'instrument privilégié de
1.
Les titres en gras servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
"" Cll a:
a:
0 u.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Douter est-ce être fort ou faible ?
- Si le faible est celui qui pardonne et qui aide les autres, vaut-il mieux être faible ou fort ?
- Faut-il souhaiter un Etat faible ou un Etat fort ?
- Ce mot de Lacordaire vous paraît-il justifié : « Entre le fort et le faible, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère » ?
- Si l'Etat est fort, il nous écrase, s'il est faible,nous périssons. Qu'en pensez vous ?