Doute scientifique et doute sceptique
Publié le 19/03/2004
Extrait du document
. le vrai savant ne doute que de lui-même, mais
il croit à la science. »
Ainsi, jusque dans son doute, le vrai savant a une foi et un idéal. Au
contraire, le sceptique, lui, se trouve désemparé, faute d'une étoile à
laquelle accrocher son char.
Aussi, les conséquences
du doute, bienfaisantes pour le savant, sont-elles désastreuses pour le
sceptique.
A. Théoriquement ou du point de vue de la science, le doute scientifique
est comme un ressort qui pousse à la recherche et à la réflexion et, par
suite, conditionne le progrès. Le doute sceptique, au contraire, est un
frein qui arrête tout effort intellectuel comme inutile et vain :
logiquement, le doute sceptique est la mort de l'esprit.
B. Pratiquement, par suite, le doute scientifique laisse la faculté
d'agir, même dans les cas où les raisons d'agir restent douteuses : en
effet, l'hypothèse mise en doute conserve une certaine probabilité qui
suffit, ainsi que Descartes le note à plusieurs reprises dans le '
Discours de la Méthode », à diriger l'action. Au contraire, une
complaisance trop prolongée dans l'atmosphère du doute sceptique
entraîne l'impuissance d'agir et de se décider : inertie et passivité
qui symbolisent la mort.
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