D'où vient la force des préjugés ?
Publié le 21/01/2013
Extrait du document
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l'origine de cette force qui nous pousse à recevoir comme valables des idées alors même qu'elles ne sont pas
justifiées ? Pourquoi les hommes ont-ils des préjugés ? N'est-il pas plus facile d'admettre comme vraies des
opinions depuis longtemps véhiculées que de les remettre en question par une analyse rigoureuse ? Cela ne
conduit-il pas au final à des attitudes irréfléchies ? Le fait d'adopter sans preuves un préjugé ne peut-il pas faire
obstacle à la vérité ?
I) L'origine des préjugés
Les préjugés consistent en l'acceptation d'idées préconçues, pré-réfléchies, non analysées ni questionnées par
notre raison.
Mais il est un temps où notre raison, encore en cours de construction, est incapable d'analyser ou
de critiquer ce qui nous vient de l'extérieur.
En effet, pendant les premières années de sa vie l'enfant n'a de choix pour forger son savoir et les bases de sa
connaissance que de recevoir ce qu'on lui tient pour vrai.
Dans le « Discours de la Méthode » Descartes
écrit : « il est presque impossible que nos jugements soient si purs, ni solides qu'ils auraient été si nous
avions eu l'usage entier de notre raison dès le point de notre naissance, et que nous n'eussions jamais été
conduits que par elle ».
Ainsi l'enfance se révèle source de préjugés.
Nos précepteurs, nos éducateurs, nos
parents nous inculquent nombre de valeurs, de principes, de « vérités » et de croyances qu'il nous est alors
impossible de réfuter ou de confirmer, n'en ayant pas encore la capacité.
On a appris par exemple aux enfants
pendant de nombreuses années au travers des manuels scolaires que le rôle du père était de travailler à
l'extérieur et que celui de la mère se « résumait » à rester au foyer pour élever ses enfants et s'occuper de la
maison.
Ce préjugé a ainsi pu influencer de nombreux garçons et filles sur la manière d'envisager la société
dans laquelle ils vivaient.
Mais l'éducation n'est pas le seul facteur qui nous amène à préjuger, l'enfant est en effet aussi en proie à ses
sensations souvent trompeuses qui le conduisent à opiner et préjuger de ce qui se passe autour de lui.
Ainsi,.
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