dons verbales et la parole (1934); La jalousie amoureuse (1947); L'unité de la psychologie (1949).
Publié le 21/10/2012
Extrait du document
«
Fondateur du « Research Center of Group Dynamics » avec Kurt Ko.ffka et
Wertheimer, Lewin a laissé une psycho
logie de type « gestaltique » et une théorie
sociologique synthétique, qui introduit des concepts originaux et des procédés expé
rimentaux strictement lewiniens.
Gestal
tiste,
il repense le rapport individu-société, en termes de structure : « il faut considérer
la situation avec toutes ses implications
sociales et culturelles comme un tout qynamique.
Cette analyse doit être gestal
tiste parce qu'une situation sociale, comme une situation psychologique, est un tout qynamique ».
Ce qui signifie qu'un chan
gement affectant une partie de la situation
implique une modification de « l'ensem ble».
Rapport de réciprocité fondamentale
entre « situations » et « personnalités », l'individu est centre de rencontre des dif férentes qynamiques de groupe, tout en fondant, à l'intérieur du groupe, « un certain espace de liberté ».
Deux thèmes
très nouveaux : cette sociologie est socio
logie
des« attitudes »et des« situations », c'est-à-dire sociologie d'éléments inter
dépendants définis par leur interdépen
dance même; d'autre part, Lewin met
au point une théorie de la recherche active en sociologie (action research), qui com
bine action, transformation, expérimen
tation et découverte; c'est
un type de recherche conduisant à l'action sociale,
qui implique qu'on prenne conscience de tous les éléments de la situation à changer
et qu'on mette en évidence les « points
stratégiques » de l'action collective.
En troisième lieu, Lewin conçoit une psycho
sociologie « mathématisable » qui réuni
rait méthode expérimentale et méthode
mathématique :
il croit possible de repré
senter géométriquement les aspects fonda
mentaux
de la réalité sociale, de les
symboliser et d'opérer algébriquement sur
ces symboles.
Œuvre qui peut sembler
abstraite, et qui recouvre une immense
documentation concrète; le sens du concret est frappant dans la description de l'es pace social, qui a toutes les propriétés
essentielles d'un espace réel, bien qu'il ne soit pas une réalité physique (on
pense « au temps social » de Halb
wachs) et dans celle de la « perception » considérée par Lewin comme révélatrice de personnalité, de subjectivité, d'attitude
spécifique.
STERN William (1871-1938) fit œuvre à la fois de psychologue et de philosophe.
La Psychologie des frühen Kindheit (1921), si elle témoigne d'une
inspiration aujourd'hui dépassée, contient
de nombreuses observations intéressantes
sur l'acquisition du langage chez l'enfant,
le rôle de l'imitation dans le développe
ment psychique et technique, le mécanisme du souvenir, etc.
Mais William Stern fut surtout intéressé par le problème de la constitution de la personnalité (Die
Menschliche Persônlichkeit, 1918; -Person und Sache, 1924).
C'est à
travers la position des valeurs que le
sujet -la personne -s'atteint lui
même : forme
renouvelée du Cogito que Stern énonça ainsi : « J'apprécie donc je suis.
» Le Moi ne peut se réaliser
qu'en se dépassant par « 1 'introception », en assumant des valeurs qui lui sont
extérieures.
( H.D.)
KLAGES Ludwig (né en 1872) Les travaux qu'il a consacrés à la carac
térologie et à la graphologie (Principes de Caractérologie, Ecriture et Carac tère) échappent aux limites de la psy
chologie proprement dite et doivent être rattachés aux conceptions métap!rysiques que leur auteur a développées dans les
trois volumes de Der Geist ais Wider sacher der Seele.
Klages prétend qu'on ne peut distinguer 1 'âme du corps: l'âme
est le sens du corps comme le concept
est le sens du mot, et le corps en est la
manifestation comme le mot celle du concept (Von Wesen des Bewusstseins).
Dans le monde, que Klages décrit comme animé de part en part, l'homme introduit
une puissance« acosmique »,l'esprit, qui cherche à séparer l'âme du corps et repré
sente la négation de la vie.
L'esprit est
ainsi le mal -dont on se demande com
ment il est apparu au sein de l'harmonie
primitive.
( H.D.)
BUHLER Karl (né en 1879) appartint à l'école de Wurzbourg, dont on connaît les recherches sur la pensée
par la méthode d'introspection expérimen
tale.
Ces travaux permirent à Bühler
d'affirmer que la pensée s'apparaît à
elle-même sans intermédiaire ( « Tout
objet peut être pleinement et exactement
pensé sans l'aide d'images», Tatsachen und Probleme zu einer Psychologie der Denkvorgange), et d'étudier le rôle du langage dans le développement
intellectuel de l'enfant (Die geistige
Entwickelung des Kindes).
Ses tra
vaux les plus intéressants concernent la
philosophie
du langage, laquelle doit, selon lui, rendre compte de la double
fonction du langage -subjective et inter
subjective, d'expression et de communi
cation.
L'axiomatique du langage a pour
fonction de définir ce qui, par delà leur
diversité empirique, est commun à toutes
les langues, et doit permettre d'en com
prendre la structure
(Sprachtheorie).
(H.D.)
RIBOT Théodule (1839-1916) Professeur de psychologie expérimentale en Sorbonne (1885), professeur au Collège de France ( 1888), ce Breton voulut
constituer la psychologie en science auto
nome et il fonda la psychologie expéri
mentale.
Il a écrit entre autres ouvrages : La psychologie anglaise contem poraine (1870); La psychologie allemande contemporaine (1879); L'hérédité psychologique (1873); Les maladies de la mémoire ( 1881) ; Les maladies de la volonté ( 1883); Les maladies de la personnalité (1885); Psychologie de l'attention (1888); Psychologie des senti
ments (1896); L'évolution des idées
générales (1897); Problèmes de psychologie affective (1909).
JANET Pierre (1859-1947) L'étude de certains états hypnotiques et
hystériques le conduisit à énoncer sa
théorie de la dissociation de la personnalité
par laquelle il voulut rendre compte de phénomènes tels que ceux de 1 'écriture
automatique et de la suggestion.
De tels
phénomènes auraient pour origine com- mune
l'impuissance
de la conscience à
dominer et à synthétiser 1 'ensemble de la vie psychologique.
D'où la libération des automatismes et de la mémoire
inconsciente et le rétrécissement du champ de la conscience (L'automatisme psy chologique; 1893, etc.).
L'œuvre de Janet présente, aujourd'hui encore, un intérêt certain : il hésita entre le mécanisme
régnant et la reconnaissance du sens des phénomènes psychiques et s'avança souvent
assez loin dans cette dernière direction.
C'est ainsi qu'il définit l'émotion comme une conduite de fuite et que, dans bien des analyses particulières, il donne aux notions de « fonction du réel » et de « tension
psychologique » un sens résolument
existentiel (De 1 'angoisse à 1 'extase).
(H.D.)
DUMAS Georges (1866-1946) influencé par Comte et Ribot, est l& conti
nuateur le plus typique du courant posi
tiviste et empiriste.
Il a dirigé le Traité, puis le Nouveau Traité de Psycholo
gie.
Parmi ses œuvres : Psychologie pathologique; Le Surnaturel et les dieux d'après les maladies mentales (1946).
DELACROIX Henri (1873-1937) Son œuvre est philosophique autant que psychologique.
Delacroix voulut préserver
la psychologie du sociologisme et des explications réductrices : œuvre de tran
sition et où s'esquisse une méthode -
rationaliste encore - de compréhension
qui prétend saisir l'esprit dans son unité,
qui vise à définir les conditions mêmes de son activité, celles aussi de la vie sociale.
Ainsi les phénomènes religieux traduisent
ils certaines exigences affectives et spiri
tuelles
(Psychologie du Mysticisme, 1908).
De même, la psychologie permet de poser le problème du langage et celui de son origine, dans une perspective neuve : « 1 'enfant possède tout le langage moins
les langues » (L'Enfant et le Langage, 1934).
La pensée est activité symbolique: elle s'élabore à travers l'acte d'expression, comme l'œuvre d'art, qui n'est pas le fruit de la contemplation, mais du travail (Psychologie de l'Art, 1927).
(H.D.)
BLONDEL Charles (1876-1939) fut un brillant représentant de la psy
chologie française au début du siècle.
On retrouve dans ses travaux le souci
constant de délimiter les domaines res
pectifs de la psychologie et de la sociologie.
Ainsi la Psychologie collective (1927) représente-t-elle le centre de la psychologie;
c'est là qu'on peut déterminer « ce qui
dans toute activité mentale est indépendant
de l'action des groupes et tient aux carac tères de 1 'espèce ou aux particularités
individuelles ».
Contre Freud, le Dr Charles Blondel affirma l'irréductibilité de la conscience normale et de la conscience morbide, distinguant entre un inconscient
normal, fruit de la volonté -laquelle
répond à « l'opportunité sociale » - et un inconscient pathologique, qui naît de l'intrusion d'un automatisme étranger à
la vie psychique, laquelle est définie par ses attaches sociales et par son intelligi
bilité (La Conscience Morbide, 1914).
(H.D.)
445.
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