Dolorisme (analyse et critique de la doctrine)
Publié le 13/02/2016
Extrait du document
S il reste indéniable que la souffrance, en bien des cas, éveille la pensée, conduit l'homme à prendre conscience de son existence, il ne faut pas en conclure hâtivement qu'elle lui est nécessaire pour accomplir des progrès. Trop d'exemples invalident en effet cette thèse. Soit c'est la lutte contre la souffrance qui détermine le progrès (cela vaut, par exemple, pour la médecine), soit alors c'est directement la quête du plaisir. L'artiste qui crée
enfante peut-être dans la douleur, mais cette douleur est, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la source de ses plus grandes satisfactions. Si les grands systèmes éthiques de l'Antiquité ont refusé toute valeur positive à la souffrance, la pensée chrétienne a voulu voir en elle la source d’une purification, le moyen de se détacher progressivement des désirs terrestres et charnels. Nietzsche a fermement condamné toute forme de dolorisme.
«
Ce n'est pas la so uffr ance qui fa it pr ogres se r l'h o mm e
•U·H•
Seul celu i qui se hait, qui hait la vie, peut faire l'apologie
de l a souffrance.
Or, ce n'est pas la haine qui a fait progresser
l'homme.
C'est
bien plus son amour du bien ,
du beau , d'une vie agréable.
Les sources
de la vertu
ne résident pas
dans la souffrance
P
our Kant (Doctrine
de la vertu), «l'ascé
tisme monacal qui, par
crainte superstitieuse ou
par hypocrite dégoût de
soi-même,
ne répugne
•Pas de vie sans plaisi r; la lutt e po ur le plai sir es t la lutte pour la vie .• Fri edrich Nietzsche , Hum ain , tro p humain
pas à se martyriser» ne
tend pas à la vertu.
La
véri table vert u repos e
s
ur un sinc ère rep e n
tir mor al.
L a souf
franc e que l' on cher
che, que l'on s 'infli ge,
est un e mani ère d'évi
ter to u t e xame n d e
c
on scien ce .
Souffrir diminue
l'homme
N
ietzsche a, tout au
long de son œuvre ,
condamn é la moral e
c
hr é ti enn e, qui n 'es t
à ses yeux qu 'un e pure
e t radi cal e néga ti on
d e la vie .
A croire en
une prétendue vertu
rédemptrice de la souf
france , on finit par
rechercher «du plaisir
da ns l 'insuccès , dans le
dépérissement ,
la dou
leur, la malchance, la
laideur» (La Généalogie
de la .morale).
La volonté d'abolir
la souffrance
a toujours été
un facteur
de progrès
L
a l aideur fait souf
frir.
L'art lui oppose
le beau.
Les philosop hes
n'ont cessé de réfléchir
aux moyens
de conce
voir une société plus
juste.
La médecine lutte
cont re la maladie, dé
couvre de no uveaux
moyens d'évi ter la souf
france physique.
Autant
d'exemples ,
parmi bien
d 'autres encore , qui
mon
trent que la souffran ce
es t
pour l'homme une
r éalit é ina cceptab le .
C 'es t la vol o
nté d 'en finir av ec to us les maux qu i pèsent s ur
l'exi s ten ce hum a ine qui a co nduit l'homm e à progr esse r, tant
d 'un point de vue scientifi qu e, techniqu e, qu 'éco nomiq ue et m ora l..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Léninisme (analyse et critique de la doctrine)
- Évolutionnisme (analyse et critique de la doctrine)
- Animisme (analyse et critique de la doctrine)
- Panthéisme (analyse et critique de la doctrine)
- LES DOCTRINES Ascétisme (analyse et critique de la doctrine)