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Doit-on obéir à une loi injuste ?

Publié le 19/09/2011

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Choisir de ne pas respecter une loi n’est donc pas forcément fait par pur plaisir mais par nécessité de se respecter soi-même, de respecter ses besoins. Bien-sur cela ne doit pas être fait pour satisfaire ses pulsions négatives comme des envies de meurtres. Mais ne pas respecter une loi injuste pour rester dans la morale quand la loi y contrevient n’est pas un acte blâmable: c’est justement un impératif moral. Quand une loi inhumaine est instaurée il faut alors parfois y désobéir pour conserver un pacte sécuritaire pour l’humanité.   

« retraites ne pourraient plus être financées plus ou moins long terme.

Ce qui serait de ce fait injuste pour lacollectivité toute entière qui aurait cotisé mais ne percevrait pas la retraire à laquelle elle a droit.

Cette loi nécessitedonc de s’y soumettre malgré ses allures injustes: il faut privilégier l’intérêt collectif à l’envie individuelle.

Les loispeuvent en effet parfois être injustes et imparfaites mais c’est la façon la plus globale que l’Homme ait trouvé pouréviter la violence et le recours à la vengeance (comme la « loi » ancestrale du Talion). La loi est donc irrécusable, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut l’appliquer à la lettre avec automatisme et sansréflexion.

Il est nécessaire de se demander s’il faut ou non respecter cette loi.

Il est certes plus facile d’appliquerbêtement une loi mais cette réflexion permettra un rapport plus humain à la loi. II/ La force de la conscience face à la loi a.

Contrevenir au droit positif pour respecter son propre droit naturel Cette force de la conscience face à la loi, cette résistance, est parfois nécessaire pour ne pas trahir ses idéaux.Car les lois sont instaurées et décidées par l’Homme qui fait primer souvent le droit positif sur le droit naturel.

Horsdans ce cas la loi n’est plus forcément juste et légitime: elle sera uniquement légale.

On peut prendre pour celal’exemple d’Antigone dans l’antiquité: contre les ordres de Créon (représentant l’Etat et donc le droit positif),Antigone décida d’offrir une sépulture à Polynice, son frère considéré comme un traitre, selon les rites ancestraux(représentant donc le droit naturel).

Menacée de mort elle préféra contrevenir à la loi des hommes pour appliquer laloi des dieux: le droit naturel qui ne sera pas modifié par un simple changement de pouvoir. Choisir de ne pas respecter une loi n’est donc pas forcément fait par pur plaisir mais par nécessité de se respectersoi-même, de respecter ses besoins.

Bien-sur cela ne doit pas être fait pour satisfaire ses pulsions négatives commedes envies de meurtres.

Mais ne pas respecter une loi injuste pour rester dans la morale quand la loi y contrevientn’est pas un acte blâmable: c’est justement un impératif moral.

Quand une loi inhumaine est instaurée il faut alorsparfois y désobéir pour conserver un pacte sécuritaire pour l’humanité. b.

Les dangers de l’application automatique d’une loi Nietzsche a écrit à la fin du 19ème qu’il faut respecter la puissance de sa volonté singulière plus que les lois.

Eneffet comme pour Antigone dans la pièce de Sophocle la volonté de l’Etat n’est pas toujours juste et en corrélationavec nos idées.

Au 20ème siècle peu sont ceux qui ont résistés face au régime nazi.

Cependant on peut oser penserque tous ceux qui n’ont pas résisté face à ce régime totalitaire n’étaient pas pour autant d’accord avec ses idées.Pourquoi n’ont-ils alors pas résisté aux lois de cette dictature? La résistance est toujours un acte dangereuxpuisqu’elle place en dehors de la loi, « hors la loi ».

Une loi ayant une visée punitive, quand elle n’est pas respectéecela faisait courir des risques à ces résistants.

Mais les résistants ont accepté de désobéir à l’ordre établit pourprotéger les populations visées par la politique antisémites du IIIème Reich. Dans ce contexte, la loi injuste (comme celles de Nuremberg de 1935) ne peut moralement pas être suivie.

La notionde justice au sens commun du terme est ici évidemment bafouée: ces lois allemandes n’étaient que le premier pasde ce qui deviendra la solution finale moins de dix ans après.

La désobéissance sur le moment n’est alorsévidemment pas tolérée comme pour toute loi mais lorsque la société prend conscience de son caractère injuste(lors par exemple de la découverte des camps de concentration/extermination) la situation se renverse: une loi n’apas un caractère éternel et elle peut être contestée rétroactivement.

Ceux qui ont été dans la légalité enappliquant les Lois de Nuremberg ont été jugés après la guerre dans le procès du même nom.

Le droit positif estrelatif, mais le droit naturel avec la morale perdure.

C’est la différence entre les lois juridiques et les lois universellesnaturelles.

Alors obéir oui mais sans laisser la réflexion personnelle et morale de coté. c.

Ne pas obéir pour changer la loi Ne pas obéir à la loi peut être motivé par la volonté de changer cette loi.

Puisque je trouve la loi injuste, pourquoine pas m’engager à changer cette loi? Cette volonté de changement s’est principalement illustrée avec MartinLuther King.Le droit peut être une machine totalement folle (comme le montre également F.

Kafka dans Le Procès).

Les loisségrégationnistes américaines étaient moralement injustes envers la communauté afro-américaine.

Partant de ceprincipe Rosa Parks, citoyenne lambda, refusa de céder sa place de bus à un blanc sous prétexte qu‘elle était noire.Le tollé que créa cette histoire enclencha le début de la lutte pour les droits civiques de Martin Luther King.

Cettefemme a donc désobéit à une loi d’un état démocratique non pour son seul confort personnel mais comme un actede rébellion contre une loi injuste (et injustifiée).

Cette désobéissance et la lutte qui s’en suivit modifia les loisaméricaines sur la ségrégation et accorda aux afro-américains les mêmes droits que les blancs. Choisir de désobéir à la loi n’est jamais un acte anodin.

Le choix de la désobéissance passe par une réflexionpersonnelle sur sa propre morale et sa propre notion de justice.

Pour le bien commun il vaut mieux suivre les lois engénéral.

Mais quand une loi devient injuste le bien commun peut nécessiter la désobéissance.

En effet le biencommun en Allemagne durant le IIIème Reich n’était pas de suivre le Führer puisque cela a entrainer une GuerreMondiale mais au contraire de le combattre pour pacifier au final la situation.

Comme dans tout il convient des’interroger et d’agir lorsqu’un problème s’impose à nous.. »

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