Doit-on lutter contre la pauvreté ? (Altruisme ou égoïsme)
Publié le 12/02/2016
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On peut de temps en temps faire l'aumône. Mais on ne peut, seul, faire en sorte qu'il y ait une meilleure répartition des richesses. Les impôts que nous payons tous en tant que citoyens servent en partie à cela. La tâche de réduire la pauvreté incombe donc avant tout à l’État, puisque les fortunés y sont généralement réticents. «Penser à la faim des hommes est la fonction première du politique», nous dit Lévinas. Si la misère existe, c'est que ceux qui ont le pouvoir et la richesse ne jouent pas leur rôle. La
conscience du citoyen peut alors tenter de prendre le relais. Mais l’action individuelle ne peut pas grand-chose si elle n'amène pas les hommes politiques à réagir. Ce sont des actions individuelles teintées de sacrifice, comme celles de l'abbé Pierre, de mère Teresa, ou du père Wresinski, fondateur du mouvement international du Quart Monde, qui ont amené les pouvoirs politiques à considérer concrètement la détresse des plus démunis et les ont obligés à prendre des mesures en faveur des pauvres.
«
Nul n'est responsable individuellement de
la pauvreté des autres
·~[·]~·
Chacun est avant tout responsable de sa propre vie.
C'est
à ceux qui en ont les moyens (l'État, les riches,
les entreprises) de s'occuper d'aider les personnes
démunies
et de favoriser le progrès social.
On ne peut pas
exiger la .::harité
1 'homme ne peut être
L tenu pour respon
sable de la situation des
autres.
La
responsabili
té individuelle a des li
mites: chacun a des de
voirs envers la sociét é,
ma is nul ne peut être
tenu pour responsable
de la misère d'autrui.
La pauvreté est un
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inutil e de me cu lpa
bili se r par ce que
d ' autres n' ont rien .
Que ceux qui en ont les
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riches)
s'en occupent.
C'est à chacun
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P
ersonne ne peut s'ac
cuser du destin d'au
trui.
Chacun doit s'oc
cuper de sa propre vie.
No us sommes seuls res
ponsables d e notre for
tune ou de notr e indi
gence.
Quel que soit notre
·En ce qui COIIC8I'I'Ie les par· tages .
tout le monde est d'acc ord pour dire qu ' ils doivent se faire selon les
mérites d e chacun.
• Aristo te
sort, nous devons l'ac
cepter.
C'est dans ce sens
que Démocrite dit que
«Supp orter avec dignité
la pauvreté est
un signe
d'empire sur
soi-même.»
L'État doit
résoudre les pro
blèmes sociaux
E
n matière de pau·
vreté, l'action indi
viduelle est vouée à
l'échec.
Lorsque saint
Martin donn e son
mant eau à un pauvr e,
cela fait un sai nt
de plus mais pa s un
pau vre de moin s.
La
société
est responsable
de l'inégalité entre les
hommes et doit payer
ses
dettes.
Répa rtir éq ui
tablement le bien com
mun, gé re r la contribu
tion de tous pour aider
les
plus démunis est la
première fonction de
l'État.
L'assistance à
autrui n'est pas un devoir qui incombe à l'individu
mais à l' Éta t.
L'action cha rit able à l'égard des pauvres demeure
vaine.
Chacun a le devoir d'assumer avec dignité sa propre vie..
»
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