Doit-on faire confiance à la critique d'art ?
Publié le 27/02/2008
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Notre rapport à la critique d’art est ambiguë, nous attendons à la fois beaucoup de cette dernière mais nous apprécions aussi nous forger notre propre jugement sur les œuvres d’art, avoir un rapport directe avec les œuvres à la manière dont Malraux le prescrivait. Il s’agit aussi de savoir ce qu’est la critique d’art, si elle est assimilable à l’histoire de l’art, à tout écrit sur l’art, à tout jugement de valeurs porté sur une œuvre. Si la critique se ramène à un pur jugement subjectif sur une œuvre comment peut-on la prendre comme vraie ? Si, à l’inverse elle est une science dotée de concepts, il est possible qu’elle arrive à l’universalité. C’est donc le statut même de la critique d’art comme simple discours d’interprétation ou science qui est interrogée.
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- Un critique d'art contemporain faisait remarquer, dans un récent article, que la laideur sous toutes ses formes envahit le monde actuel. « Sur le plan de l'affiche, par exemple, de l'objet usuel, du décor intérieur, des lieux publics... nous assistons, disait-il, à une constante et rapide dégradation. » Avez-vous été frappé vous-même par des impressions du même genre ? Que croyez-vous que l'on devrait faire pour y remédier ?
- «Un long avenir se préparait pour (la culture française) du XVIIe (siècle). Même encore au temps du romantisme, les œuvres classiques continuent à bénéficier d'une audience considérable ; l'époque qui les a vu naître bénéficie au premier chef du progrès des études historiques ; l'esprit qui anime ses écrivains, curiosité pour l'homme, goût d'une beauté harmonieuse et rationnelle, continue à inspirer les créatures. Avec cette esthétique une autre ne pourra véritablement entrer en concur
- Paul Valéry, décelant en Baudelaire l'âme d'un classique, écrivait en 1924 (Variété II, Gallimard) : «Classique est l'écrivain qui porte un critique en soi-même et qui l'associe intimement à ses travaux... qu'était-ce après tout que de choisir dans le romantisme et que de discerner en lui un bien et un mal, un faux et un vrai, des faiblesses et des vertus, sinon faire à l'égard des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ce que les hommes du temps de Louis XIV ont fait à l'égard d
- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- L'historien des idées Roger Paultre voit ainsi le passage de l'écriture préclassique à celle qui suit 1650 : «L'art de la rhétorique ; sa pratique et sa typologie aux subdivisions sans cesse augmentées, débordent largement la période qui nous occupe, et la culture antérieure à 1650 lui assigne une place qui va bien au-delà d'une simple technique littéraire : c'est parce que le monde est formé d'un réseau de ressemblances qu'il est possible de substituer à un mot un autre mot qui, par a