Doit-on être tolérant vis-à-vis de toutes les opinions ?
Publié le 08/09/2018
Extrait du document
Dans ce cas, si aucun de ces deux n’est possible, quel monde permettrait la recherche de la vérité. Selon Socrate, il faudrait se libérer de toute opinion et se mettre en état d’aporie pour rechercher la vérité. Seulement, effacer toutes opinions car elles semblent futiles serait comme effacer notre humanité. Mais alors, quel monde permettrait l’harmonie entre la science et l’opinion ? Est-ce le nôtre ? La question se pose. Dans notre monde, la notion de tolérance est liée à la personne qui tolère. Une personne qui trouve une opinion intolérable ne veut pas dire qu’il n’en existe pas une autre qui la tolère. La religion, morale, l’état (...) ont leur propre vision de la tolérance. Seul l’homme de science ne peut tolérer une opinion car étant le plus bas niveau du savoir, il ne lui accorde aucune importance. Dans notre monde, la science se préoccupe de rechercher la vérité tandis que le reste du monde se conserve en établissant des lois sur ce qui doit ou ne doit pas être toléré.
Au terme de notre étude, nous avons pu analyser la différence entre être tolérable et être toléré. Une opinion peut être intolérable pour quelqu'un et tolérée par quelqu'un d'autre. Tout serait tolérable mais ne serait pas toléré... tel est le paradoxe de notre société où l'opinion a une valeur suprême donc est un danger suprême. La société établit les limites de la tolérance, c'est son instinct de conservation car ne pas imposer de limite implique qu’un monde où tout serait tolérable est possible. Or nous avons vu que l'extrême tolérance n'aboutit qu'au sectarisme et donc à l'absence d'évolution. La vérité n'aurait plus aucune valeur. Dans le cas contraire, l'intolérance ne laisserait place qu'au conflit, puis à la persuasion et donc au final à la création d'une vérité artificielle annihilant toute liberté de penser. C'est en éliminant ces deux possibilités que nous avons déterminé que seul notre monde permet l'harmonie entre la recherche de la vérité, finalité de l’homme, et la liberté d’expression.
«
a été signée à Paris le 16 novembre 1995.
Une seconde conception de la tolérance est de ne pas combattre un mal s’il peut en entrainer un plus
grand.
Cette conception pose le problème de la limite de la tolérance.
Lorsqu’au XXe siècle, le totalitarisme,
notamment le nazisme, régnait sur une grande partie de l’Europe, les nations craignant une seconde guerre
mondiale furent contraintes de tolérer ce régime dictatorial.
Attention à ne pas confondre l’indulgence et la
tolérance car on peut haïr ce que l’on tolère.
La limite de la tolérance des nations fut franchie lors de la
conquête de la Pologne par les Allemands mais cette limite resta floue jusqu’alors.
Les États vainqueurs ont
fondé une organisation internationale, l’ONU, pour pouvoir gérer les conflits entres nations, et placer une
limite à la tolérance en éditant des chartes et lois, ce qui semble primordiale pour vivre en paix.
Cette tolérance est -elle toujours présente envers les citoyens ?
Comment un Etat conçoit-il le principe de tolérance et quelle limite a -t-il fixé à la liberté d’opinion ?
Nos sociétés démocratiques-libérales sont fondées sur l'individu et sur la tolérance des opinions de
chacun les uns envers les autres.
L'individu peut croire ce qu'il veut ! La société est là pour le protéger lui et
sa croyance ! Nos sociétés ne trouvent leur légitimité que dans la protection des individus qui la composent.
En ce sens, les théories du contrat social (Hobbes, Locke, Rousseau) sont l'inspiration directe et le
fondement de nos sociétés.
La société protège l'individu contrairement aux sociétés anciennes, dites
holistes, où l'individu n'était que pour son collectif.
Le collectif était la valeur suprême et l'individu n'était
qu'une partie, remplaçable et sans grande valeur.
Les opinions sont-elles toutes tolérables par l’Etat?
Une opinion est une idée non-fondée qui ne doit être ni mensonge ni fausseté (à ne pas confondre
avec erreur car une opinion peut être erreur pour autrui).
Un préjugé n’est pas une opinion s’il n’est que le
fruit de mensonges.
Penser que les juifs sont avares n’est pas une opinion, les statistiques peuvent réfuter
cette théorie.
Les opinions sont donc des croyances à valeur morale ou religieuse.
L'individu étant le
fondement des sociétés démocratiques-libérales, ni la société, ni un autre individu, ne peut critiquer un
individu pour ses opinions.
En effet, d'une part la société protège l'individu contre les autres individus qui
voudraient lui nuire (Cf.
théories du contrat social) et d'autre part, la société n'est pas là pour dire à
l'individu ce qu'il doit penser ou ce qu'il doit croire !
Dans ces sociétés, toutes les opinions sont tolérables mais il ne faut pas confondre liberté d’opinion et
liberté d’action.
Par exemple, une opinion concernant l’extermination d’une race est tolérée mais son action
est punie.
Proférer une incitation à la haine est considéré comme une action passible d’une sanction.
Bien que notre Etat ait pour principe la tolérance, son fondement politique ne permet pas de rendre
compte de toute la société.
Sous l’Etat s’érigent de grandes instances sociales telles que la science, la religion
ou la morale qui ont leur propre vision de la tolérance.
Pour Bachelard, auteur de « La formation de l’esprit scientifique », la vérité scientifique ne relève ni
d’un idéalisme (selon lequel la science ne serait qu’une expression de l’esprit lui-même) ni d’un réalisme
(selon lequel la science refléterait immédiatement la réalité).
La raison n’est pas immuable ; au contraire
elle progresse peu à peu en produisant ou adaptant des concepts qui répondent aux nouvelles expériences.
La science est un processus dialectique procédant par critique des théories antérieures et élimination des.
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