Doit-on être injuste pour atteindre le bonheur?

« l'on ne saurait être heureux si l'on subit des injustices, comme le montre par exemple l'épisode de la guerre, ou si l'on assiste à de l'injustice, par exemple, celle de l'esclavage dans les plantations.

3 Problématique Le problème est de savoir si l'accès au bonheur nécessite l'injustice.

L'injustice a une dimension immorale, la justice supposant la morale comme condition.

Se montrer juste, c'est respecter la morale.

Il s'agit donc de voir si le bonheur exclut la justice, s'il la tolère, ou bien si, au contraire, il la requiert nécessairement.

Ainsi, nous pouvons poser la problématique suivante : l'accès au bonheur suppose-t-il une opposition à la justice, ou même à la morale? Nous proposerons un plan dialectique.

II Plan détaillé I Si le bonheur est le seul profit, alors on doit être injuste 1.

L'injustice permet de satisfaire ses désirs aux dépens des désirs des autres 2.

Souvent les injustes ont l'air plus heureux que les autres 3.

Il vaut mieux être injuste que subir l'injustice II Mais le plaisir que trouve l'injuste à assouvir son profit est-il suffisant pour atteindre le bonheur ? 1.

La recherche du profit est insatiable donc insatisfaite 2.

Elle est tourmentée 3.

Elle est aliénante III Si le bonheur est un état durable d'harmonie durable à soi, alors le bonheur exclut l'injustice 1.

Impossible d'être en même temps injuste et heureux, si le bonheur ne se réduit pas au profit 2.

La vertu est la condition du bonheur 3.

Mais le bonheur n'est pas seulement la vertu III Dissertation rédigée C ALLICLÈS, dans le Gorgias de Platon, stipule qu'être heureux, c'est nourrir les plus fortes passions et assouvir ses désirs les plus in­ sensés.

Il prône ainsi une loi du plus fort, qui consisterait à devenir. »