Doit-on distinguer entre de bonnes et de mauvaises passions ?
Publié le 13/07/2012
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«
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avoir.
Elle a un usage pervers qui renverse, elle fait de l'homme raisonnable un être déraisonnable .
Le d ésir comme représentation de son objet par la raison fournit les principes à l'avance alors que
l'instinct ne vit qu'au présent.
La bonne émotion est salutaire ( colère, rire, pleur qui aident à la
digestion).
Toute émotion est bonne car elle est sentiment de plaisir/déplaisir lié à la vie ( vital).
Les
passions sont toutes mauvaises, inguérissables.
Tout pathos est une pathologie de la raison car la
norme de la raison est f aculté de l' entendement.
Elle est mauvaise parce qu'elle est passivité de la
ra ison, la distinction entre bonne et mauvaise n'a plus de raison d'être du pt de vue de la raison.
La thèse kantienne soutenue par son anthropologie est forte bien que surprenante à plus d’un
titre, hormis sa critique implacable de la passion comme telle jugée mauvais.
S eules les émotions
sont bonnes et toutes les passions sont m auvaises , mais il n'y a aucune raison d'exclure les émotions
des passions d'où le relancement de la problématique la distinction entre de b onnes et de m auvaises
passions.
T oute passion peut s'approfondir sous deux formes : émotive d'où émotion, passionnelle
d'où passion au sens stricte.
Par exemple, la colère peut être passion quand elle est permanente et
donnant des principes pour le désir.
Elle n'est pas qu'une émotion.
Sur la passion au sens large on peut revenir sur les principes de leur condamnation et sur les
passions singulières .
Le sentiment pur est toujour s bon car il un mode d’adaptation au monde, s'il ne détermine
pas la f aculté de désirer alors perçue comme bonne émotion.
Mai s si le désir détermine le sentiment
a lors nous rencontrons le respect en tant que bon sentiment moral.
Si le sentiment traite de l'objet
de plaisir alors on a une connivence entre le sentiment et le désir ce qui est contraire à la moralité.
Si le sentiment intervien t en déterminant le désir alors nous avons affaire avec le mal, car le plaisir
précède la volonté.
Si le désir est déterminé par la raison alors nous avons la loi morale.
Il y a donc
du bien à côté des gangrènes de la passion.
Si toute passion est m auvaise alors de respect est
impo ssible puisque seuls les sentiments permettent la loi morale .
(Cf.
Kant, C ritique de la raison
pratique , chap.
3) .
Pour que la moralité soit , il ne faut pas qu'elle soit causée par le pathos mais elle
doit s'appuyer sur l' affectivité.
Chez Kant, le r apport passion/moral e (loi morale) se décline comme suit : l'émotion est
indifférente à l a loi, c'est pourquoi elle ne se rait la pervertir.
Si le sentiment détermine le désir alors
nous sombrons dans le domaine des mauvaises passions .
Pour mieux élucider l a relation entre la passionnalité et l’éthique, nous pouvons faire appel
aux Stoïciens.
Pour le Stoïcisme : la passion est le mouvement de l'âme déraisonnable.
Aussi est -
elle "maladie de l'âme" , mais par le travail de la raison on peut transformer le pathos en empathie ,
c’est -à -dire en bonne passion.
La mauvaise passion consiste en des opinions, le pathos repose sur
des erreurs de la raison, mais là encore, il est une voie salvatrice qui réside dans la rectif ication de
ses erreurs pour donner naissanc e aux bonnes passions.
Par exemple, la crainte peut se transformer
en circonspection en supprimant le caractère illusoire de la passion craintive.
Quand on parle des passions comme "maladies de l'âme" , c’est dire qu’ elles sont toutes
m auvaises, d'où la nécessite, pour ne pas dire l’urgence, de s'en délivrer.
Maïs l'opposition
normal/pathologique indique le rôle de la philosophie par rapport aux passions.
Le philosophe a une
tâche de médecin.
Il s'agit donc de les c onnaître et non de les condamner.
Si l'on montre leur illusion, c'est qu'on peut s'en délivrer , il ne s'agit donc pas de lutter contre
les passions, bonnes ou mauvaises, mais de se livrer à une réforme de l'entendement, connaitre la
vérité de l'illusion.
L'objet du désir n'est pas méprisable car le désir co mme illusion est néc essaire.
Il n’en va pas de même pour les passions.
La passion relève plus de la vérité que du devoir ou de la
moralité.
Depuis lors, pour éviter une rhétorique moralisatrice, une facile condamnation des passions,
ne convi ent -il pas de les connaître en physicien ?
Il faut prendre la métaphore stoïcienne du médecin au sérieux.
S ’il existe une analogie
authentique entre la maladie du corps et celle de l'âme alors la philosophie est une médecin e de
l'âme , d'où l’interdiction de leur condamnation, d’où aussi l’inutilité de dissocier les passions entre.
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