Devoir de Philosophie

Doit-on croire à notre libre arbitre ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

libre arbitre
     b. On pense aussi généralement que la croyance dans le libre arbitre fonde à elle seule une éthique de la responsabilité. La psychanalyse nous a montré que la plupart de nos actes dépendaient plus de notre inconscient que de notre volonté consciente. Ce savoir aboutit au paradoxe que les criminels sexuels sont à la fois des criminels susceptibles de rendre des comptes à la justice du fait de leur responsabilité et des malades, commandés par leur inconscient et leurs hormones qui doivent être soignés. La jurisprudence fait entrer ce paradoxe dans son arsenal avec l'injonction thérapeutique où le suivi médical devient une peine.      c. La volonté reste un état complexe. Elle est toujours accompagnée d'une pluralité de sentiments, « le sentiment de l'état dont on veut sortir, celui de l'état où l'on tend, etc. ». La volonté est aussi accompagnée, selon Nietzsche, d'un penser.
libre arbitre

« soit parfaitement égal de part et d'autre sans qu'il y ait plus d'inclination vers un côté » ( Théodicée , I, §46). III.

l'illusion arbitrale, ou son mécanisme latent a.

Cette phrase de Renouvier , où il montre en quoi l'individu croit à une faculté de liberté : « L'homme se croit libre : en d'autres termes il s'emploie à diriger son activité comme si les mouvements de sa conscience et par suiteles actes qui en dépendent n'étaient point seulement une fonction des antécédents, conditions ou circonstancesdonnées quelconques, […] mais pouvaient varier par l'effet de quelque chose qui est en lui et que rien, non pasmême ce que lui-même est avant le dernier moment qui précède l'action, ne prédétermine » ( Science de la Morale , I, 1-2).

b.

On pense aussi généralement que la croyance dans le libre arbitre fonde à elle seule une éthique de la responsabilité.

La psychanalyse nous a montré que la plupart de nos actes dépendaient plus de notre inconscientque de notre volonté consciente.

Ce savoir aboutit au paradoxe que les criminels sexuels sont à la fois des criminelssusceptibles de rendre des comptes à la justice du fait de leur responsabilité et des malades, commandés par leurinconscient et leurs hormones qui doivent être soignés.

La jurisprudence fait entrer ce paradoxe dans son arsenalavec l'injonction thérapeutique où le suivi médical devient une peine.

c.

La volonté reste un état complexe.

Elle est toujours accompagnée d'une pluralité de sentiments, « le sentiment de l'état dont on veut sortir, celui de l'état où l'on tend, etc.

».

Lavolonté est aussi accompagnée, selon Nietzsche , d'un penser.

La volonté, qui a pour ingrédient du sentir et du penser, est une fonction decommandement : « Ce qu'on appelle le libre arbitre est essentiellement lesentiment de supériorité qu'on éprouve à l'égard d'un subalterne.

« Je suislibre, c'est à lui d'obéir », voilà ce qu'il y a au fond de toute volonté aveccette attention tendue, ce regard fixé sur une seule chose, ce jugementabsolu : « A présent, ceci est nécessaire, et rien d'autre », la certitude intimequ'on sera obéi, et tout ce qui constitue encore l'état d'âme de celui quicommande » (Nietzsche, Par-delà le Bien et le Mal , I, § 19). Conclusion Beaucoup ont vu en l'homme cette tendance capitale qu'est le librearbitre, lui permettant de choisir, de s'orienter dans ses actions sansinfluences extérieures.

Mais il apparaît, en mettant à l'écart un Descartes quivoit dans l'exercice infini du doute le caractère infini de la volonté, que leschoix ou actions du sujet sont toujours le résultat de mécanismes ou dezones d'ombre qu'il ne maîtrise pas.

La psychanalyse, ainsi que la sociologie,montreront en quoi réside l'illusion qu'entretient le sujet sur sa prétendueliberté : dans des déterminations qui l'engagent sans voir qu'il n'est pasl'agent principal.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles