« Doit-on craindre l'Etat ou son absence ? »
Publié le 10/12/2010
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spécifique qui se différencie du despotisme.
Le régime totalitaire a pour but « la domination du monde » (exemple :la société romaine ; le régime totalitaire par excellence).
Sa politique est étrangère à toutes les autres : elle vise àse distinguer des autres partis afin de perdre le peuple et ainsi de l'empêcher de comparer le système en place à sesconnaissances et ainsi le rendre incapable de le juger.
Le peuple ne peut alors plus distinguer « le juste de l'injuste »et est donc soumis à ce nouveau régime incomparable.
Mais ses « dérives » de l'état ne sont pas les seuls objetsdes critique des philosophes.
Beaucoup d'entre eux mettent en avant la possibilité de vivre sans état tel que Marx(1818 - 1883) qui avec le très celèbre Manifeste du parti communisme, expose les idées communistes modernesencore utilisée de nos jours.
Il met en avant les inégalités entre les classes sociales dans les systèmesdémocratiques ; selon lui, la société est depuis la nuit des temps divisé en plusieurs classes sociales qui seconfronte les unes aux autres.
Cette lutte des classes se retrouve, dit-il, dans le passé de toute société.
Les «oppresseurs et les opprimés sont en opposition constante ».
Cette « guerre ininterrompue », ouverte ou dissimulée,a toujours amené dans le passé à un nouveau mouvement révolutionnaire ou une annihilation totale des deuxparties.
Selon lui, la société moderne serait encore imprégnée de ses inégalités et composée de deux vastes campsennemis : « la bourgeoisie et le prolétariat ».
D'autres philosophes encore prétendent que l'état est le mal politiqueabsolu tel le Léviathan (voir le livre du même nom de Hobbes), antique puissance incarnant le chaos primitif,résultant de la création du monde.
Pour Nietzsche (1844 - 1900), l'état est l'incarnation du mensonge.
Il prétends'identifier au peuple alors qu'en vérité, il veut le détruire pour dominer l'espèce humaine.
Cette nécessité qui à sacréation était vouée à protéger les individus se retourne désormais contre eux.
Il décrit l'état comme un être àdouble visage.
Bakounine (1814 - 1876), lui, définit, l'état comme le résultat de l'appropriation du pouvoir par ungroupe déjà constitué et organisé.
L'acte originel de la formation de l'État selon lui est la violence.
Les premiersÉtats historiques ont été constitués par la conquête : « Les conquérants ont été de tout temps les fondateurs desÉtats ».
L'État est « l'organisation qui découlent naturellement de ce fait primitif et inique, les conquêtes » qui onttoujours eu « pour but principal l'exploitation organisée du travail collectif des masses asservies au profit desminorités conquérantes ».
La violence est donc l'acte constitutif de la domination de classe, l'exploitation, le mobile.
Selon Proudhon (1809 - 1865)(qui est considéré comme « le père de l'anarchisme »), « La propriété est un vol ».C'est, pour lui, la principale source d'inégalité des hommes et la fondation des différentes classes sociales( Il reprendMarx sur le principe de classes sociales).
Aux yeux de Proudhon, seule une société sans gouvernement seraitcapable de restaurer un ordre naturel et une harmonie sociale (principe de l'anarchisme).
Il rêve d'une société sansétat dans laquelle les différents pays auraient pour seuls fondements des associations mutuelles et des contratsprivés.Nous avons donc bien vu que l'état présentait des dysfonctionnements et qu'il existait des idéologiesrévolutionnaires de société sans état chez certains philosophes tel que Marx, Locke ou encore Proudhon.
Si l'état présente des dysfonctionnements mais qu'il est néanmoins nécessaire à la société humaine, il faut alorsessayer de définir celui-ci de façon à en combler les défauts.Il faut déjà savoir que l'état est l'organisation politique de la société.
Pour Spinoza, l'état doit être libre et fondé surla raison et laisse ainsi la liberté d'opinion au peuple.
« Il libère de la crainte l'individu, pour qu'il vive autant plus ensécurité, c\'est-à-dire conserve, aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister etd'agir ».
C\'est-à-dire que selon Spinoza, l'état doit garantir la sécurité de l'individu et assurer sa liberté autant auniveau de la liberté d'expression que la liberté de croyance ou de pensée.
Selon Kant, « Un état est l'unificationd'une multiplicité d'hommes sous des lois juridiques ».
Il souhaite que les états établissent des relations entre eux etse connaissent pour travailler ensemble.
Kant propose pour garantir la sûreté de l'union de différents états que «chacun d'eux peut et doit exiger des autres qu'ils entrent avec lui dans une constitution civile, où les droits dechacun puissent être assurés ».
Il exclue toutefois, l'idée de créer un état unique qui ne formerait plus qu'un peupleet serait contraire à son idéologie d'états séparés qui ont des relations entre eux.L'état comme nous l'avons défini n'est qu'un idéal et semble difficilement atteignable.
Toutefois, cette idéephilosophique pourrait inspirer de nouveaux airs de pensée.
Nous avons donc vu que l'état était une autorité souveraine, s'exerçant sur un peuple et un territoire déterminé.
Lescitoyens faisant parti de cet état suivent la vrai nature de l'homme et sont ainsi défini comme des « animauxpolitiques » qui ne peuvent vivre sans son existence.
L'état essaye au maximum d'assurer la liberté et l'égalité deses adhérents par le biais d'un pacte social et de la création de loi.
Toutefois, nous avons vu que celui-ci présentaitdes dysfonctionnements qui entrainait parfois la « mutation » de l'organisme démocratique en despotisme oumonarchie absolue.
Il y a aussi des philosophes qui de leur temps ont définies l'état comme un mensonge visant àasservir la race humaine.
Ces philosophes proposent alors une société sans état (idéologies communistes etanarchiste) qui visent à abolir les classes sociales et les luttes perpétuelles qui font rage entre elles, pour rendretout le monde égaux et satisfaire les besoins de tous.
On a enfin vu que ses visions idéalistes de sociétés sansétats n'étaient pas forcement les plus viables puisque l'homme ne peut vivre sans celui-ci.
Il fallait donc imaginer unmonde composé de différents pays et différents états collaborant entre eux ayant pour but unique la réussite et lebonheur de tous.Les théories de Marx et Lénine (communisme) ou encore de Proudhon et Nietzche (anarchisme) ne semblent doncêtre que des utopies plutôt que des sociétés plausibles qui verraient un jour le monde.
A ce jour, aucun de sesmodèles que se soit le communisme ou l'anarchisme n'a réussit à atteindre le stade ultime de société sans état, sesétats étant tombés sous la coupe de leurs chefs tel que Staline qui se sont détournés des enseignementsphilosophiques pour satisfaire leur cupidité.
Ses sociétés sans états finiront-elles par percer ? L'avenir nous le dira.
\Sujet désiré en échange :.
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