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Dois-je travailler à l'expansion de ma conscience ?

Publié le 10/04/2014

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conscience
Dois-je travailler à l'expansion de ma conscience ? La conscience de son étymologie «cum scienta», qui signifie «avec connaissance», est une notion fondamentale en philosophie, pour la réflexion philosophique en général, et pour chacun d'entre nous, puisque la conscience, à priori, me permet de savoir que je suis, et qui je suis. La conscience, se définit traditionnellement en philosophie depuis René Descartes, comme une faculté permettant à l'homme de penser. La pensée, nous permet de savoir que les choses autour de nous existent (conscience d'objet), et également que nous existons nous même (conscience de soi). Les philosophes considèrent que généralement la conscience, c'est le propre de l'homme, c'est-à-dire qu'elle définit son être et son essence en tant qu'homme, ou encore sa nature humaine, par opposition aux animaux, aux plantes, et aux choses inanimés qui semblent dépourvus de toute conscience. Si, en effet, la conscience est le propre de l'homme... Il serait peut être bon de la développer... Néanmoins, ce terme «conscience», regorge de sens... Dois-je la comprendre au sens psychologique ? Au sens moral ? Et si la conscience est une connaissance, dois-je alors, en tant qu'être humain, me connaître, et ainsi développer la conscience de soi ? Et cette conscience, se limiterait-elle à moi même, ou inclurait-elle autrui ? Cela serait donc une expansion de ma conscience, au sens large, ou plutôt, de mes consciences... Cependant, est-ce légitime de travailler à l'expansion de ma conscience ? Et surtout, dans quels buts ? «La conscience morale c'est la voix de la société qui parle en moi». Ainsi, comme le pense Durkheim, cette conscience morale que j'ai, en étant un être humain, n'est rien d'autre que les normes/règles que de la société m'impose, et que j'intériorise... Cette conscience, semble alors être le résultat de mon éducation. Les idées de bien et de mal sont rattachés aux valeurs communiquées par notre milieu social. Ma conscience morale, serait alors d'aucune particularité individuelle...Elle n'aurait de réalité seulement parce qu'elle s'appuie sur une conscience sociale qui s'est profondément ancrée en moi, et qui est maintenue par des acteurs de la société, comme les professeurs, ou encore la famille... Par conséquent, ma conscience morale, ne m'appartient pas; elle m'est dictée. Je n'ai donc pas de conscience morale personnelle. Cette conscience morale, n'est pas véritablement mienne. Ainsi, mon jugement est faussé. Néanmoins, la société, reste-t-elle le seul facteur des ces déformations de ma réelle faculté d'évaluation ? Alors ne faudrait-il pas travailler sur ma conscience, pour être finalement moi ? Et prendre réellement conscience de mon être, afin de me connaître véritablement et faire un véritable jugement, sur moi-même, et mes pensées... ? Pour atteindre la connaissance profonde et lucide de soi même à travers notre conscience, il est nécessaire de prendre conscience, tout d'abord de notre existence en tant qu'être vivant et de penseur. En effet, Descartes développe cette analyse à travers sa pensée "Je pense donc je suis". Ainsi, nous sommes certains d'exister et nous prenons conscience de notre "moi intérieur" par le fait même de penser et d'en avoir conscience. De même, pour Kant, c'est en grandissant que nous accédons à cette conscience du "moi" à partir du moment où nous nous rendons compte que nous sommes en fait "Je". Cette conscience d'exister et cette connaissance de soi est toutefois à approfondir dans la recherche de la connaissance beaucoup plus profonde de soi. Mais pour atteindre cette conscience d'un soi personnel, ne faudrait -il pas arriver à comprendre le fonctionnement de notre moi (ego) ? Notre ego, est une identité qui se constitue progressivement dès notre plus jeune âge, et le reste de notre vie, par plusieurs vecteurs, tels que notre éducation tant parentale que scolaire, par nos peurs, notre environnement social, nos propres expériences, etc... Il se présente de façon spontanée, et involontaire... C'est celui qui fait que nous sommes attirés par certaines choses, ou que nous éprouvons, au contraire, de la répulsion pour d'autres... Autrement dit, notre ego, est une construction fortifiée, qui ne laisse pénétrer que le semblable, en interdisant tout accès à ce qui semble trop différent. L'ego, est à l'image d'une fondation hermétique de concepts, de valeurs, d'expériences, de so...
conscience

« l'information venant de l'extérieur, afin que le monde ne soit vécu qu'à travers l'image que l'on s'en fait.

Il est donc, une structure fermée sur elle-même, s'adonnant ses propres représentations du réel, et répétant perpétuellement les mêmes types d'expériences enregistrées depuis l'enfance.

L'égo, croit ainsi savoir, et c'est lui qui juge, et se juge, critique et se critique...

Il est cependant, normal d'avoir un ego...

Mais là, n'est pas le problème.

Nous sommes, par l'ego, principalement inconscient.

Nous nous identifions à lui.

Et la véritable problématique, est de se prendre pour lui, et de ne pas pouvoir s'en défaire.

Ainsi, nous pensons être une personne, et nous la défendons...

Nous ne nous rendons pas réellement compte de ses illusions, de ses pièges, et du véritable fonctionnement de notre esprit.

Par conséquent, nous sommes soumis à cette loi de l'ego, ne sachant pas, finalement, qui nous sommes, vraiment...

Ainsi, nous ne pouvons être complètement heureux...

C'est pourquoi, après avoir pris conscience et connaissance de cette dimension de mon être, j'arrive à me demander, si l'homme ne devrait pas développer l'accroissement de sa conscience de soi, afin de dépasser cet ego, pour atteindre un niveau de lucidité ultime, non seulement sur soi-même, mais aussi sur ce qui l'entoure, afin de mener une meilleure vie ? Cependant, cela implique-t-il, alors de se débarrasser de l'ego ? «Connais-toi toi même et tu connaîtras les dieux et l'univers», citation qu'on attribut à tort à Socrate, et qui était inscrite sur le temple de Delphes, invite à se connaître , et connaître ses propres limites...

Ainsi, un être qui dispose d'une connaissance parfaite de soi, serait alors, à l'égal d'un Dieu...

Pour les philosophes grecs, la connaissance de soi-même est synonyme de sagesse.

La connaissance de soi, permettrait en effet, à l'individu, de prendre conscience de ses propres limites, de se libérer de ses défauts, de développer ses qualités, et de prendre conscience de sa véritable identité, et au fond, de sa liberté.

La devise delphique laisse entendre que nous ne nous connaissons pas réellement, que la connaissance de soi, n'est pas une donnée immédiate de la conscience.

Ainsi, nous devons entreprendre une recherche, et descendre dans les profondeurs de notre intériorité pour trouver l'essence de notre être.

Or, cette recherche passe en effet, d'abord par la découverte et l'affirmation de notre moi.

Cette affirmation est le fondement de la philosophie cartésienne en même temps que celui de toute entreprise de recherche de sa propre identité.

Pour approfondir la connaissance que nous avons de nous-mêmes, il faut donc se demander, s'il est légitime de parler du soi, et quels en seraient les moyens et les conditions... La recherche de la connaissance de soi a néanmoins, une condition: le sentiment de notre être.

Descartes, dans son Discours sur la méthode, prouve que l'affirmation Je pense donc je suis» (Le cogito) est «si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques ne sont pas capables de l'ébranler».

Ainsi, il est vrai qu'il est possible de douter de tout, même de l'existence de notre corps, et du monde autour de nous, sauf l'existence de notre pensée.

À partir du moment où nous nous rendons compte de l'irréfutabilité de l'existence de notre pensée indépendante, nous prenons conscience de notre «je».

Il nous est alors permis d'entamer la recherche de la nature de notre propre identité.

Certains philosophes imaginent que nous avons à tout moment «la conscience intime de notre moi» (Hume), et que nous avons un sentiment invincible de la connaissance de nous-mêmes que nous ne mettons que rarement en doute.

Néanmoins, avoir un sentiment immédiat de notre être, ce n’est pas avoir une connaissance pleine et entière de soi.

Il arrive que nous nous surprenions nous-mêmes, ou que nous passions par de graves crises de remise en question.

Notre comportement, notre façon de penser varient suivant nos expériences.

La connaissance de soi implique une recherche, et cette recherche doit disposer de moyens adaptés à son but.

Trouver le soi est une expérience enrichissante.

Et cela entraîne de l'autonomie.

«Il y a diverses manières de se connaître soi-même» (Frédéric Lenoir).

Nous sommes a priori les mieux placés pour nous connaître ; par l’introspection, nous pouvons accéder à une certaine connaissance de nos sentiments, de nos qualités et de nos défauts, de nos motivations et de nos convictions.

Mais accède-t-on à un niveau particulier de la réalité mentale par l’introspection, ou cette méthode tend-elle a susciter l’objet même auquel elle prétend accéder ? Le paradoxe de l’introspection est que le sujet se confond avec l’acte de s’observer lui-même.

De même l’introspection est normalisée par le langage.

Il n’en reste pas moins que l’idée de «savoir» ce qu’on. »

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