DOCTRINE DE LA SCIENCE (résumé et analyse) Bernhard Bolzano
Publié le 20/02/2016
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Œuvre du philosophe tchèque Bernhard Bolzano (1781-1848), publiée à Sulzbach en 1837 en quatre volumes. Par « Doctrine de la Science », l’auteur entend la logique formelle. La science étant un ensemble de vérités objectives, la Doctrine de la Science est l’ensemble des règles qui servent à répartir la vérité dans les cadres divers des disciplines particulières, à découvrir la vérité à l’intérieur de chacun d’eux et à disposer les vérités selon leurs rapports. La « Doctrine de la Science » est donc un art ou une technique, mais la technique aussi est une science, qui se propose de donner une série de règles de conduite. Pour singulière qu’elle soit, cette conception ne laisse pas d’être très importante; en contraste avec l’orientation subjecti-viste de l’ouvrage du même titre de Fichte (v. Doctrine de la science), la logique est considérée ici d’un point de vue strictement objectiviste, en tant que théorie de l’ordre des « vérités », indépendamment du fait qu’on la pense ou non et du processus psychologique de la pensée qui la conçoit elle est le « contenu » idéal de la pensée et non la chose » à laquelle la pensée se rapporte. La première partie, la « Doctrine fondamentale » [Fundamentallehre], est justement destinée à définir le concept de « vérité en soi » et à démontrer, à rencontre du scepticisme, qu’il existe au moins une vérité en soi : quiconque nie qu’il existe une proposition vraie affirme la vérité de cette assertion; il affirme donc qu’il est vrai qu’aucune proposition n’est vraie et que la proposition qui précède est vraie, et ainsi de suite à l’infini. La partie historiquement la plus importante de l’œuvre est la seconde, ou « Doctrine élémentaire * [Elementarlehre), consacrée à développer la notion de « proposition en soi »; celle-ci consiste dans l’affirmation que quelque chose est ou n’est pas, indépendamment du fait qu’elle est vraie ou fausse, exprimée ou non par la parole, pensée ou non pensée. Les « propositions en soi » sont des entités idéales, comme la notion d’infini et d’autres notions mathématiques; elles n’ont pas d’existence réelle. Il existe (en un sens idéal, c'est-à-dire mathématique) un nombre infini de vérités qui, pour ne jamais avoir été pensées, n’en sont pas moins vraies; toutefois, à l’instar de Leibniz qui, avant lui, avait affirmé l'autonomie des vérités mathématiques par rapport aux
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