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DM DE PHILOSOPHIE Questionnaire sur l'existentialisme est un humanisme

Publié le 24/04/2020

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Répondre aux questions le plus précisément possible, en justifiant et en citant un ou des passages du texte. 2 pts par question

 

 

1) Que veut dire Sartre quand il explique que pour le coupe-papier l'essence précède l'existence ? Peut-on en dire de même pour l'être humain ? (p. 26-30)

 

Sartre prend l’exemple du coupe papier, il dit qu’il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet. C’est son essence, ce qu’il est. Cette essence précède l’existence car l’essence de l’homme a précédé sa création. Pour l’être humain, c’est tout le contraire : l’Homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait, c’est-à-dire qu’il dépend de ce qui produit, de son essence.

 

2) Selon Sartre, la responsabilité quant à ce que l'on choisit d'être se restreint-elle à nous-mêmes ? (30-33)

 

Selon Sartre, l’Homme est responsable de la « [totalité] de son existence », mais pas seulement. Il est également « responsable de tous les hommes », car lorsqu’un homme agit, c’est l’humanité tout entière qu’il engage, du fait de sa propre humanité. Il ne cesse de souligner que chacun, en agissant, pose des valeurs et en ce sens n'est plus seulement responsable de lui mais de l'humanité toute entière puisqu'il affirme ces valeurs comme exemplaires.

Donc la responsabilité quant à ce que l'on choisit d'être se restreint à nous-mêmes mais aussi à toute l’humanité.

 

3) Peut-on comparer l'angoisse dont parle Sartre à la peur devant un objet ou un être quelconque (34-37) ?

 

On ne peut pas comparer l'angoisse dont parle Sartre à la peur devant un objet ou un être quelconque. En effet, Sartre rappelle une distinction de Kierkegaard entre deux émotions que nous pouvons ressentir : la peur (vis-à-vis des autres êtres du monde) et l’angoisse (vis-à-vis de moi-même). Ces deux émotions sont totalement différentes, si on reprend l’exemple de d’Abraham, celui-ci a peur de Dieu, et plus particulièrement de sa demande, mais il angoisse au fait de tuer son fils. L’angoisse est la « responsabilité d’un homme directe vis-à-vis des autres hommes qu’elle engage », c’est-à-dire le vertige qui saisit l’homme lorsqu’il est confronté à une liberté sans limites. Alors que la peur est ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger, c’est-à-dire d’une situation comportant la possibilité d’un inconvénient ou d’un mal qui nous affecterait (ici tuer).

 

4) Que veut dire l'idée de «délaissement» (p. 37-40) ? Nous donne-t-elle la possibilité de chercher un fondement « absolu », objectif pour nos valeurs morales ?

 

 

Le « délaissement » signifie que « Dieu n’existe pas et qu’il faut en tirer jusqu’au bout les conséquences ». L’homme doit donc diriger le monde, se faire à la fois accuser et juger. Or, si Dieu n’existe pas, alors l’homme est entièrement libre car tout lui est permis ; il n’y a pas de déterminisme. Il doit donc créer ses propres lois qui seront favorables à ces valeurs morales, il est donc « condamné à être libre » et doit assumer tous ses actes car il en est entièrement responsable, compte tenu du fait qu’il se forge lui-même au cours de son existence et qu’il ne peut rejeter la faute sur sa nature humaine puisque, dans cette hypothèse, n’y en a pas.

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« n’existe pas, alors l’homme est entièrement libre car tout lui est permis ; il n’y a pas de déterminisme. Il doit donc créer ses propres lois qui seront favorables à ces valeurs morales, il est donc « condamné à être libre » et doit assumer tous ses actes car il en est entièrement responsable, compte tenu du fait qu’il se forge lui-même au cours de son existence et qu’il ne peut rejeter la faute sur sa nature humaine puisque, dans cette hypothèse, n’y en a pas. 5) D'après l'exemple du jeune homme confronté à un dilemme (p.

4-44), peut-on trouver un code de règles morales universelles, qui permettrait de répondre à tous les problèmes qui pourraient se poser en la matière, ou est-ce impossible ? Sartre montre que toutes les morales classiques se révèlent impuissantes à trancher concrètement pour l'une ou l'autre des possibilités.

Aucune morale traditionnelle ne peut nous dicter notre choix ; les préceptes moraux sont toujours trop abstraits pour indiquer clairement la voie à prendre ; chacun est donc forcé d'inventer sa règle morale personnelle, sa loi, d’où une angoisse qui ne doit pas inhiber l’action mais qui fait nécessairement partie de l'action. 6) Peut-on fonder une morale sur le sentiment, selon Sartre, ou est-ce impossible ? Le sentiment lui- même est-il quelque chose d'objectif ou dépend-il de notre interprétation ? (44-47) Selon Sartre, on ne peut créer une éthique sur des sentiments car il est impossible d’en déterminer la valeur : en effet, le seul moyen serait d’avoir déjà « fait un acte qui l’entérine et qui la définit », ce qui revient à considérer un objet à la fois comme cause et conséquence, posant la chose comme absurde et donc comme une mauvaise source de morale.

Ainsi, le sentiment lui-même est quelque chose qui dépend de notre interprétation, car dans la mesure où l’homme est délaissé, cela « implique que nous choisissons nous-mêmes notre être » et donc que nous nous définissions au travers de nos agissements et non de nos sentiments. 7) Le « désespoir » dont parle Sartre signifie-t-il que l'homme ne peut compter sur absolument rien de certain pour l'aider dans la vie ? (p.

47-51) Le « désespoir » dont parle Sartre consiste à ne compter que sur deux choses : ce qui dépend de mon action et les probabilités.

On ne peut rien espérer de plus que ce qui dépend de nous et ce qui a des chances d’advenir.

Lorsque nous fessons tout notre possible pour qu’arrive ce que l’on veut, on ne peut rien faire d’autre : « A partir du moment où les possibilités ne sont pas rigoureusement engagées dans mon action, je dois m’en désintéresser ». 8) Selon Sartre, peut-on reporter la responsabilité de ce qu’on n’a pas réussi sur autrui ? Peut-on dire par ailleurs que nous sommes autre chose que ce que nous avons fait, mais que nous n'avons pas eu l'occasion de le montrer ? (p.

51-53) Avec l’existentialisme, l’homme se possède parce que personne ne possède la responsabilité de ce qu’il est.

Il en est le seul auteur et donc le seul à pouvoir en répondre.

Sartre refuse ce qu'il appelle péjorativement le « quiétisme », c'est-à-dire toute attitude qui aurait pour idéal la contemplation et l'inaction.

La principale conséquence de cette vision du monde est donc l'affirmation de la totale responsabilité de l'homme : l'homme est entièrement responsable de ce qu'il est, et ne peut donc rejeter ses échecs sur autrui.

Pour un existentialiste, un homme est donc responsable de sa vie, décide de son avenir et est propre de ses choix et en dehors de cela il n'est rien, donc seule compte la réalité.

Les rêves ou espoirs. »

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